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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0854

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8z8 ACHILLES.

cspées, apLXS s’cstrc courageusemeiltdefFendus, &enauoir tué plusicurs, ilsfarent là cn fînt
mastacrez. QuintusCalabcr au troistesme deses Paralipomenes,ditque cc sutApollon qui
le mit à mort de sa main, mais cela est plus Poëtique qu’Historiah S'eftant kuéeU btlle Aurore, les
ftldats belliqueux de Pylos emporterent aux vaisteaux le corps d’Antiloque, asfligez. d’<vn cxtrtme dueil de U
pertc de ce ieune Prmce,& luy sirentde sort magnisques obfcques furle nuagc de l’Hdleftont, monstrans vnt•
grande tristejfe ceux qui cftoient bien ajfccHonnez>aNeftor,Uqutl sy portoit neantmows plw ccnstamment
que nul des autres, cornbien que cela luy touchastâe plmprcs au cœur: car ccst U faici deshommes sages de
porterpaticmmentfis defconuenuësfanssi laijfir trop abjectcment furmonter a la douleur. CMais ^MchtlUs
enflambé ivn mortel courrouxpourlaperte decefiencher fauory bien-aymé, brufloit derage en sa pcnséede■
s'en venger fur les Troyens, &fipreparoit furïeufimet an combat, Usiquclsfortirent d'vn grand courage hors
de leurs portes & mnrailles,pousfiz> a cela de leurs deftinées qui les alloientprecipiterà vne euidente ruincpar
lesmainsde celuyqui bien-toftapresdeuoitencourirlamefineinsortune. S'eftansdoncquesvcnu-schocquer les
bamüens des deux coftez>, attifez de l’ardeur de Mars, yAchilles tnfit là vn piteux carnage, fiquela terre
mere nourrice des mortels eftoit toute arrousée de leur fàng, sr les canaux dc Xanthm çft de Simois, arrcstezv
de coulerà valpour l'abondace des corps mortsqui les remplijfoientàplcin bord. CarAchiiles lcs alloit deuant
luychajsiinsparlaplaine iufquesprcsqucdcdanslcursportes, quileuftde ceftepoiniteprcpre ensoncécs, & cx-
plané àfleur de terre,pour donnerparlà vne entrée aux G rccs,çfi mettre tout à seu Cr a fàng cefte bcile opulcnte
PW< du com- ville,ft Apollonen ayant conceuvnegrande indigmtionen son cœurpour voir tantde vaillans hommcssinet
ViUadt™* ^ ^ eurs * ours mife rablemet auant temps, ne fut Jèiidain deftcendu du haut de iüiympe, fon carquois troujie ert
efcharpeplcinde ssefches irrcmediabies quirefonnoknt ternblcment contre sion arc, lesyeux luy estinceUns
comme viuesftammcs,& la terre croulant toutefimsla majefté de fespieds. 11 s’en vint doncquesplantcrvis d>
vis d’ Achilles, auquel d’vne ejfroyablevoix pour le destourner de ce majstcredes Troyens, qui sans doute y
sujsent tous demcurez, iusquau dernier, & retire-toy d’ky, b Achtlles, va-ildire, cartl ncftpas raisonnab ie
que tu pourfuiues plm auant à exterminer tout ce peuple, depeurquc quelquvn des immortels neiaccable.
Ainstiuyparla Apolion, maù cela ne ieftonnapas, parce que dejîafi dftinéepernickuÇe voltigcoit tout autour
de luy pour en saire sa volonte, s qu’tl ne rcjscita point autremcntle Bitu, aïns luy efcria â'vne voix forte:
JEtà queipropos Apolion, me voudroîs-tu saire combattrepar quclqu’vn desDkux, pour raison que k tasthe
icy de vengcrla deftoyautédes Troyens ? Certçs, ce neftpas Uprcmiereseîs que tu m’as cstc sîcontraire, çf ny 4
gueres quc tu teparsorças de marracher Hessor des mains, auquel ils auoient toute lear ejperance. Mais va-
ien dîtcy, ie teprie, & te retire à la demcure des autres Dieux tes conjcmblables, asin que ic nejeis contraint
d’ernployer contre tey ma lance, quelqae immorteique tupuijsis essre. Ayant dit cela il laijja ià le Dieu, çsr s'en
aiU de nouueau rechargerles Troyensplm sort que dcuant, mais ils contmuoicnt de s enfuyra vauderoutte de*
uantfen impetuojité & furie. Et Apollon tout indigné dejà rejponje dfcouroit ainfiàpar-soy : Et dea de queile
sorcence rage efttransportê cemortel-cy? Certes, Iupiter mesme ne lcpourroitpas cxprimer, qni fevcut ainsi
outragcujèmcnt oppojèr anx Dienx immortels. CeU dit, couuert d’vne nuée caue & enuironne d’air espais, il
defeoche vnesortcruellc fagette, qui Calla atteindre droit au talon, dont la douleur toutfoudain iuy monta m
çœur, dr to?nbapar terre àguise d’vnegrosfe tourquvn violent orage de Typhon enclos. dedans les concauitezi
de Uterre rermerfiroit de sonds cn comhle. Ainjîsut profternê Achilles, icttant fesyeux ja ternisde mortâe
costéçsi d'autre. Etqiùestceluy (difeit-il) qui m’a awsitraiftrcusemcmàcachettesdelafchécedeftoyal conp?
Jjhîil s'en vienne m attaqueren appert enchamp de bataille, & ilverra bien-tostrefpandre fon sangçft fes en-
traillespar lîinuincible effort de monglaiue, lcquel l’enuoyera fur les champs auxprofonds manoirs de Piuton.
Carie fiay affiz qu il n’y a hommc mortel, quelque valeureux quîlputste eftre, voireU plm preux dc tom ies
Heroes qui mepeuft vaincre, ny me resister, qtiand bien il aurcit triple plastron, & seroit toutentier d'acier.
Maîs cest U coustume des poltrons çst Usches de cœur, de prendre ainjîen trahijon Us vaiilans hommcs. Et
pourtant qu’rl s’en vienne icy tefte à tefte, quelque Dicu qu ilfoit qu’il fe monftre sî contraire aux Grecs : me
disant neantmoins le cœur que ceji Apollon,luy sans autre, lcquei ma atnfi accouftré ccuuert d’vne nuée cbfcu-
re. Ceque ma mcre mepredit sortbien autrefoîs, que ie deuots eftrt mis à mortde fessstfchespres U porte Stéc,
& il neftpas reüsti en vain. Ilparla ainsi: dr arrachant ie traiff de fà playe mcurable, U sang cn Çortit en
grande abondance, auec de tres-griess cruciemens çfi doulcurs mortellessiqu’il rendit l’ame bkn-toft apres
ayant ktté degrand dcfpit Ussefche au loïng, que les vents rapporterent à i’inftantmcftnes à Apollon, cemms
il s’en retournoit là haut au Palais ceUste ; caril r'eftoitpas raistnnable qu’estant immortelic, çft ddafchée de
lamaind’vnDieu, elleperisticybasenterre. Voila commcen parle Qu. Smyrnéenà samode Poeti-
queaccoustumée.ToutesfoisHyginus chap.107.estdumesme aduis,&:quapresquAchilies
eut tuéHe&or il s’allapromener trop piafteusemencautour des muraillesdeTroye,come s’iL
cust voulu direque iuy tout seul l’auoic expugnée,dequoy Apolionindigné prenant ia restem-
blancede Pâris luy deiascha vn coup de ftesche droit autalon, qui seul cstoit mortel en luy3
dont ii expira tostapres.

£ Prothefilamditqu’Achilies auoitvnelonguetoujsuèperruque. Dares à ce propos ie descrit d’vne lar-*
ge &:amplepoiârine, le visagedebonnairc&:agreable,fortdemembres.,ia cheueieure lon~
gue, espoiste, crespelue &: chastiniere, prompt &: vaillant aux armes sur tous autres, d’vneche-
rc gaye, &:plaisante conuersation, hberai&:forcsplendide.

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