DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Lettera di S. E. Monsignor Baillès già vescovo di Luc̨on all'autore del Bulletino
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.18572#0079
DI ARCHEOLOGIA CRISTIANA
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au gouvernail de la barque de Pierre, ou plutòt qu' il le con-
clamile à servir lui-mème de gouvernail. Ce n' est pas tout :
pour chàtier l'immense orgueil et la folle révolte de 1' ange
déchu, le Sauveur le conclamile a soutenir la croix , 1' instru-
ment de notre salut. Il l'implante en quelque sorte sur la tète
horrible de ce leviathan , qui va servir en quelque facon de
piedestal à 1' éternel monument de son triomplie.....Le dé-
mon n' a que des blasphèmes et des imprécations contre cette
folie de la croix, de cet arbre salutaire sur lequel a bien voulu
s' étendre la divine victime, et du haut de laquelle il a atta-
qué 1' enfer et V a vaincu, et a dépouillé les prineipautés et,
les puissances, les a cbargé de cbaines, et les méne plein de
sécurité en triomphe à la face du monde (Coloss. II, V, 15).
.....Or T artiste clirétien ne s' est-il pas inspiré du mot de
1' Apotre aux fidèles de Colosse , quand il a voulu représenter
le triomphe de notre divin Sauveur sur 1' enfer ?
Mais 1' art chrétien ne s' est pas borné là, et pour mettre
le comble a la confusion de Satan transformé en grift'on . il a
imaginé de lui taire tenir à son bec ce fruit défendu, qui de-
vait rendre 1' homme tout semblable à Dieu , et qui fut au
contraire pour lui 1'occasion d'une irrémédiable ruine. Nous
verrons bientot quel admirable contraste résulte de l'iiiterpré-
tation que nous donnons à ce fruit dont le démon est le por-
teur obligé.
Il est inutile, sans doute, de faire remarquer que la croix,
qui accable le che! de 1' hydre infernale , n' est pas exprimée
par un symbole comme au temps des persécutions; mais qu'elle
«e présente sans emblemes et sans figure, ce qui indique évi-
demment une epoque postérieure à 1' age des persécutions et le
temps où cette sainte croix est devenue le présage de la vi-
ctoire et a formé le plus bel ornement de la couronne impé-
riale.
Cette croix cependant est surmontée de la céleste colombe,
c' est-à-dire du Saint-Esprit qui s' y repose , comme il planait
au moment de la création sur 1' abìme des eaux pour leur com-
muniquer ime prodigieuse fécondité.....Attaché à ce gou-
vernail le démon ne peut rien contre l'impulsion qu'il plait à
1'Esprit-Saint d'imprimer à la nef flottante de l'Église.....
Le Eils de Dieu fait homme a oppose aux si fatales ga-
ranties du pére du mensonge les consolants et inimuables ora-
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au gouvernail de la barque de Pierre, ou plutòt qu' il le con-
clamile à servir lui-mème de gouvernail. Ce n' est pas tout :
pour chàtier l'immense orgueil et la folle révolte de 1' ange
déchu, le Sauveur le conclamile a soutenir la croix , 1' instru-
ment de notre salut. Il l'implante en quelque sorte sur la tète
horrible de ce leviathan , qui va servir en quelque facon de
piedestal à 1' éternel monument de son triomplie.....Le dé-
mon n' a que des blasphèmes et des imprécations contre cette
folie de la croix, de cet arbre salutaire sur lequel a bien voulu
s' étendre la divine victime, et du haut de laquelle il a atta-
qué 1' enfer et V a vaincu, et a dépouillé les prineipautés et,
les puissances, les a cbargé de cbaines, et les méne plein de
sécurité en triomphe à la face du monde (Coloss. II, V, 15).
.....Or T artiste clirétien ne s' est-il pas inspiré du mot de
1' Apotre aux fidèles de Colosse , quand il a voulu représenter
le triomphe de notre divin Sauveur sur 1' enfer ?
Mais 1' art chrétien ne s' est pas borné là, et pour mettre
le comble a la confusion de Satan transformé en grift'on . il a
imaginé de lui taire tenir à son bec ce fruit défendu, qui de-
vait rendre 1' homme tout semblable à Dieu , et qui fut au
contraire pour lui 1'occasion d'une irrémédiable ruine. Nous
verrons bientot quel admirable contraste résulte de l'iiiterpré-
tation que nous donnons à ce fruit dont le démon est le por-
teur obligé.
Il est inutile, sans doute, de faire remarquer que la croix,
qui accable le che! de 1' hydre infernale , n' est pas exprimée
par un symbole comme au temps des persécutions; mais qu'elle
«e présente sans emblemes et sans figure, ce qui indique évi-
demment une epoque postérieure à 1' age des persécutions et le
temps où cette sainte croix est devenue le présage de la vi-
ctoire et a formé le plus bel ornement de la couronne impé-
riale.
Cette croix cependant est surmontée de la céleste colombe,
c' est-à-dire du Saint-Esprit qui s' y repose , comme il planait
au moment de la création sur 1' abìme des eaux pour leur com-
muniquer ime prodigieuse fécondité.....Attaché à ce gou-
vernail le démon ne peut rien contre l'impulsion qu'il plait à
1'Esprit-Saint d'imprimer à la nef flottante de l'Église.....
Le Eils de Dieu fait homme a oppose aux si fatales ga-
ranties du pére du mensonge les consolants et inimuables ora-