ANGE-JACQUES GABRIEL ET SES CONTEMPORAINS
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Versailles en 1734 et premier architecte en 1742, à la mort de son père
qu’il avait aidé jusqu’alors dans ses travaux. Outre les remaniements de
Versailles on lui doit l’École Militaire, la place Louis XV, puis vers 1758,
le manque d’argent du gouvernement arrête les travaux et c’est de ce
moment que M. de Fels date la transformation qui s’accomplit dans
l’œuvre de Gabriel. Il pense que cette influence artistique fut révélée à
Gabriel par le livre du jeune architecte Le Roy : les Ruines des plus
beaux monuments de la Grèce, présenté à l’Académie le 13 novem-
bre 1758.
On doit alors à Gabriel, le petit Trianon et la chapelle de l’Ecole
Militaire, puis Louis XV meurt en 1774 et l’artiste demande sa retraite au
début de 1775, gardant le titre de premier architecte honoraire et restant
directeur de l’Académie d’architecture. Il mourut le 4 janvier 1782.
A Versailles, les premiers travaux de Gabriel sont en 1746 et 1747,
les appartements du dauphin et les petits appartements de la reine.
Dans la chambre du dauphin, l’exécution des boiseries est due à
Jacques Verberckt, nous y retrouvons le même style que dans la chambre
de la reine et dans la chambre du roi, seuls les médaillons diffèrent, ils
sont purement décoratifs et ne portent pas de figurines d’enfants. La
glace se termine encore en tige de palmiers dont les feuilles supportent de
chaque côté un enfant à queue de poisson, au centre est placé un masque
d’où partent deux guirlandes. Dans cette pièce se trouve la superbe che-
minée sculptée par Jacques Caffiéri, avec ses deux figures en gaine tenant
des guirlandes de fleurs, œuvre puissante qui a gardé l’ampleur de la
Régence.
Dans le petit cabinet de la dauphine, les boiseries sont plus légères
et ne rappellent pas le ciseau de Verberckt, ne seraient-elles pas l’œuvre
de Maurisant. Elles furent vernies par Martin, les sculptures en vert sur
le fond blanc.
Une des pièces les plus curieuses qui nous reste des travaux de cette
époque est le minuscule boudoir faisant partie des petits cabinets de la
reine, seul vestige des boiseries faites pour Marie Leczinska, tout cet
appartement ayant été remanié plus tard pour Marie-Antoinette. Ce petit
boudoir fut retrouvé en 1894, il nous révèle la charmante décoration
qu’avait dû recevoir les cabinets de la reine. Les panneaux dont le centre
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Versailles en 1734 et premier architecte en 1742, à la mort de son père
qu’il avait aidé jusqu’alors dans ses travaux. Outre les remaniements de
Versailles on lui doit l’École Militaire, la place Louis XV, puis vers 1758,
le manque d’argent du gouvernement arrête les travaux et c’est de ce
moment que M. de Fels date la transformation qui s’accomplit dans
l’œuvre de Gabriel. Il pense que cette influence artistique fut révélée à
Gabriel par le livre du jeune architecte Le Roy : les Ruines des plus
beaux monuments de la Grèce, présenté à l’Académie le 13 novem-
bre 1758.
On doit alors à Gabriel, le petit Trianon et la chapelle de l’Ecole
Militaire, puis Louis XV meurt en 1774 et l’artiste demande sa retraite au
début de 1775, gardant le titre de premier architecte honoraire et restant
directeur de l’Académie d’architecture. Il mourut le 4 janvier 1782.
A Versailles, les premiers travaux de Gabriel sont en 1746 et 1747,
les appartements du dauphin et les petits appartements de la reine.
Dans la chambre du dauphin, l’exécution des boiseries est due à
Jacques Verberckt, nous y retrouvons le même style que dans la chambre
de la reine et dans la chambre du roi, seuls les médaillons diffèrent, ils
sont purement décoratifs et ne portent pas de figurines d’enfants. La
glace se termine encore en tige de palmiers dont les feuilles supportent de
chaque côté un enfant à queue de poisson, au centre est placé un masque
d’où partent deux guirlandes. Dans cette pièce se trouve la superbe che-
minée sculptée par Jacques Caffiéri, avec ses deux figures en gaine tenant
des guirlandes de fleurs, œuvre puissante qui a gardé l’ampleur de la
Régence.
Dans le petit cabinet de la dauphine, les boiseries sont plus légères
et ne rappellent pas le ciseau de Verberckt, ne seraient-elles pas l’œuvre
de Maurisant. Elles furent vernies par Martin, les sculptures en vert sur
le fond blanc.
Une des pièces les plus curieuses qui nous reste des travaux de cette
époque est le minuscule boudoir faisant partie des petits cabinets de la
reine, seul vestige des boiseries faites pour Marie Leczinska, tout cet
appartement ayant été remanié plus tard pour Marie-Antoinette. Ce petit
boudoir fut retrouvé en 1894, il nous révèle la charmante décoration
qu’avait dû recevoir les cabinets de la reine. Les panneaux dont le centre