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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 2.Ser. 1.1880(1882)

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Heft 1
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Kabis, Marc: Communication sur quelques papyrus coptes du Musée de Boulaq
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https://doi.org/10.11588/diglit.12752#0048
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— 34 —

la différence bien connue entre le calendrier Julien et le
calendier Grégorien, différence qui s'élève aujourd'hui à 12
jours environ.

Cette supposition paraîtra au premier abord devoir être
abandonnée si l'on prenait en considération une inscription
funèbre dont je possède une copie et qui mentionnne égale-
ment une double date. Cette inscription porte qu'une certaine
Suzanne de Bellianet mourut le 24 du mois de Pachon
(Bachans) de l'année 640 de Dioctétien, correspondant à
l'année 320 des musulmans. Or l'année 640 de Dioclétien
correspond à l'année 924 de l'ère chrétienne.

En admettant, comme je l'ai supposé, que l'ère musul-
mane était toujours réduite au comput solaire, l'année
correspondante devrait être non pas 320 mais 303. Pour
répondre à cette objection, je ferai remarquer avant tout, que
si nous abandonnons pour un moment la supposition que j'ai
faite, et admettons pour un moment que les années de l'ère
musulmane étaient calculées d'après la méthode lunaire, la
date 320 de la dite ère musulmane que l'inscription de
Bellianeh nous dit correspondre à l'an 640 de Dioclétien
(924 de J. C.) manquerait encore d'exactitude. En partant
de l'an 621 de J. C. (origine de l'ère musulmane) pour
arriver à l'an 924, on compte 303 années. Il en résultera,
que ne faisant pas la réduction indiquée, les 303 années
solaires sus dites, devraient être augmentées de 9 ou 10
années pour avoir le comput lunaire exact. Nous devrions
donc ajouter aux 621 ansquiontprécédél'hégj're, 312ou 313
ans ; par conséquent l'an 640 de Dioclétien devrait corres-
pondre à l'an 312 ou 313 de l'ère musulmane. Cependant
au lieu de cette augmentation de 9 à 10 ans, l'inscription de
Bellianeh nous donne une augmentation de 17 ans, qu'il est
impossible d'admettre pour une période de 3 siècles.
 
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