DOI Heft:
Heft 1
DOI Artikel:Kabis, Marc: Communication sur quelques papyrus coptes du Musée de Boulaq
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Il me semble qu'on peut à bon droit soupçonner qu'une
erreur s'est glissée clans l'inscription de Bellianeli. Mais,,
doit-on supposer que cette erreur s'est glissée dans l'indication
des années de Dioctétien, oubien dans celle des années de l'ère
musulmane ? Je pense que l'erreur s'est glissée dans cette
dernière, parce que l'ère de Dioclôtien a toujours été chez
les coptes d'un usage public et universel, dételle sorte qu'on
pouvait difficilement se tromper à ce sujet. Au contraire,
l'ère musulmane, comme je l'ai dit, ne parait pas avoir été
à l'époque de nos papyrus, d'un usage public et officiel.
D'ailleurs, comme les chiffres sont représentés par les
lettres de l'aphabet, celui qui a copié et gravé l'inscription
de Bellianeh a pu fort bien écrire un X au lieu d'un F la
permutation de ces deux lettres étant facile et même fréquente
dans la langue Copte.
Faisant donc cette correction nécessaire dans l'inscription
dont il s'agit, nous aurons l'année 640 de Dioctétien corres-
pondant à l'année 303 des musulmans (au lieu de 320,) et
les deux dates correspondraient à l'année 924 de l'ère chré-
tienne, en supposant avec moi que les Coptes d'Egypte
calculaient les années de l'hégyre d'après le comput solaire.
L'explication que je propose se présente comme une hypo-
thèse nécessaire pour la solution du problème; mais on devrait
l'admettre comme démontrée si l'on découvrait d'autres dates
doubles confirmant cette application.
En terminant, qu'il me soit permis d'exprimer le vœu
que les papj'rus de notre musée soient publiés. Leur étude
serait fort utile pour l'histoire, surtout pour l'histoire de la
législation, puisque ce sont, ainsi que je l'ai fait remarquer
des actes publics dressés conformément aux lois alors en
vigueur.
Il me semble qu'on peut à bon droit soupçonner qu'une
erreur s'est glissée clans l'inscription de Bellianeli. Mais,,
doit-on supposer que cette erreur s'est glissée dans l'indication
des années de Dioctétien, oubien dans celle des années de l'ère
musulmane ? Je pense que l'erreur s'est glissée dans cette
dernière, parce que l'ère de Dioclôtien a toujours été chez
les coptes d'un usage public et universel, dételle sorte qu'on
pouvait difficilement se tromper à ce sujet. Au contraire,
l'ère musulmane, comme je l'ai dit, ne parait pas avoir été
à l'époque de nos papyrus, d'un usage public et officiel.
D'ailleurs, comme les chiffres sont représentés par les
lettres de l'aphabet, celui qui a copié et gravé l'inscription
de Bellianeh a pu fort bien écrire un X au lieu d'un F la
permutation de ces deux lettres étant facile et même fréquente
dans la langue Copte.
Faisant donc cette correction nécessaire dans l'inscription
dont il s'agit, nous aurons l'année 640 de Dioctétien corres-
pondant à l'année 303 des musulmans (au lieu de 320,) et
les deux dates correspondraient à l'année 924 de l'ère chré-
tienne, en supposant avec moi que les Coptes d'Egypte
calculaient les années de l'hégyre d'après le comput solaire.
L'explication que je propose se présente comme une hypo-
thèse nécessaire pour la solution du problème; mais on devrait
l'admettre comme démontrée si l'on découvrait d'autres dates
doubles confirmant cette application.
En terminant, qu'il me soit permis d'exprimer le vœu
que les papj'rus de notre musée soient publiés. Leur étude
serait fort utile pour l'histoire, surtout pour l'histoire de la
législation, puisque ce sont, ainsi que je l'ai fait remarquer
des actes publics dressés conformément aux lois alors en
vigueur.