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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 2.Ser. 1.1880(1882)

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Heft 1
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Kabis, Marc: Sur l'emploi de l'arabe vulgaire dans l'enseignement
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https://doi.org/10.11588/diglit.12752#0088
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d'ailleurs, que les idées de l'époque des Califes, comparées à
colles dout le progrès des scieuces a depuis doté l'intelligence
humaine, doivent être très-limitées et restreintes. La
langue arabe ancienne, par conséquent, doit forcément
manquer d'une foule de termes, dont elle aurait besoin pour
exprimer proprement et nettement les idées que la marche
progressive de l'humanité fit naître après l'époque des
Califes. D'un autre côté, l'arabe nahoui étant une langue
morte, et ne pouvant admettre dans son dictionnaire que
les mots et les significations reconnus et consacrés par les
auteurs classiques, ne pourra pas rajeunir en empruntant
aux autres langues des termes nouveaux.

Il ne peut pas non plus en créer ou en tirer de son
propre sein. Entre la langue arabe (branche sémitique), et
les langues connues sous la dénomination d'indo-germa-
niques, il y a une remarquable différence organique. Ces
dernières, outre la dérivation, admettent le principe de la
composition, en sorts que pour exprimer une idée neuve,
le cas échéant, elles peuvent avoir recours à deux mots,
qui, composés ensemble, auront l'avantage de fournir un
terme nouveau, par lequel l'idée nouvellement éclose
pourra être nette nent exprimée. C'est ainsi que, par
exemple, lors de l'invention du télégraphe, on a pu créer
les mots qui composent sa technologie tirés on général de
ttiXe de loin et ypx<psiv écrire ou ypa^ixa lettre. Mais
ce principe vital de la composition fait complètement défaut
à l'arabe, ainsi qu'à toutes les langues sémitiques. Une
puissante raison linguistique s'y oppose, et c'est la sui-
vante :

Les racines de la langue arabe se composent généralement
de trois consonnes, souvent de quatre, et quelquefois de
cinq. Le nombre et l'arrangement de ces lettres est tel-
 
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