Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 8.1887(1888))

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Je répondis à M. Bouteron que j'étais loin de parta-
ger son admiration, au même point de vue du moins —
et que sans vouloir préjuger complètement la question,
cette betterave, riche en apparence, qui eût renfermé
dans nos pays peut-être 15 ou 16 °/o de sucre, ne devait
pas i'êtie en réalité, quant à la matière saccharine
cristallisable, étant connues la constitution chimique
particulière du sol égyptien et les appétences de cette
racine. Mais excellente nourriture pour les bestiaux ;
n'épuisant pas plus la terre que les légumineuses en
général, surtout avant la montée en graine, à la faveur
d'une part, d'un feuillage abondant pour la condensa-
tion des éléments de l'atmosphère et, d'autre part, d'une
racine pivotante pour ramener à la surface les réserves
naturelles du sol; très-utile, au contraire, dans la rota-
tion des cultures, soit par le fait de l'absorption de
certains éléments, dans certaines conditions malheu-
reusement trop générales aujourd'hui du sol égyptien,
éléments nuisibles par leur abondance et pour lesquels
cette précieuse racine présente une prédilection mar-
quée, soit à cause de l'enrichissement proprement dit
qui en résulterait du sol par les feuilles, collets, etc.,
laissés à la récolte et enterrés en vert; comme telle et
non comme plante industrielle la betterave à cultiver
en Egypte devrait être considérée ; — et pour notre
complète conviction, j'envoyai l'échantillon reçu au
Laboratoire Khédivial pour y être soumis à une
analyse.

En voici le résultat :

Densité du jus 15° cent... 1.036