DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Groff, William: Note archéologique: l'aurore du christianisme en Égypte
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0169
NOTE ARCHÉOLOGIQUE
L'AURORE DU CHRISTIANISME EN EGYPTE1
La tradition, même avant le ;vme siècle, vent qu'au milieu du
Ie'- siècle, Saint Marc fonda l'église d'Alexandrie; des documents
contemporain?, qui permettraient, soit de confirmer, soit de contre-
dire cette affirmation, font défaut; mais il est évident qu'avant
ce temps-là, des rapports entre les sémites d'Asie et ceux d'Egypte
avaient dû faire connaître, dans la vallée du Nil, la religion nais-
sante; malheureusement, une obscurité profonde couvre l'arrivée
du christianisme en Egypte.
1. En faisant des recherches au musée de Gi/.eh pour trouver des traces,
dans des papyrus démotiques, de l'arrivée du christianisme en Egypte,
M. Daressy attirait particulièrement mon attention sur un fragment du
texte démotique n° 128 (682). Vérification faite, tandis qu'il ne se rapportait
pas au sujet que j'étudiais, il j eut devenir intéressant; il paraît être un
fragment d'un conte plus ou moins fantasque, où des acteurs semblent
bien être des gens et un baudet. Dans le Liore d<-s Morts, il est question
de la conversation du chat et de l'âne (ch. 125, 1. 40, cf. ch. 40, éd Pjerhet,
p. 378 et 139); puis 11 y a le roman où le paysan perd son âne (Maspero,
Contes populaires de VEgypte ancienne, p. 33 s.). Dans la bible l'histoire de
Balaam et son ânesse, enfin, on se rappelle le rôle que l'âne joue chez les
sorciers (cf. mes études p. 3G7 s.) peut-être nous n'aurons pas bien long-
temps à attendre pour avoir un roman où l'âne joue un rôle, à ajouter à
ceux que nous venons de parler ; on peut espérer qu'on trouverait, soit aux
musées, soit dans les collections privées, d'autres fragments, en signalant
l'existence du fragment au Musée de Gi/.eh; peut-être d'autres personnes
seront amenées à faire de même pour les autres fragments, s'ils existent,
et si l'on peut les copier et réunir des diverses copies de fragments, peut-
être on aura un autre conte à ajouter à ceux déjà connus — cette fois-ci
des hommes et un âne. A ajouter à mes études sur la sorcellerie, p. 3b0,
1. 10, cf. Musée de Gi/.eh, 63, vitrine J (cf. n° 757 etc.). La représentation
d'une tête de serpent pour talisman contre la morsure de serpent, comme
de nos jours les arabes mettent, dit-on, un scorpion dans l'huile pour se
servir de l'huile en cas de piqûre. — A ajouter à l'étude sur La lumière de
Ramadan. Voy. Nom. xxiv, 17, Matt. ii, 2, cf. Apocalypse, 22, 16, etc.
Mèm. de la Miss., t. IX, p. 140, (cf. 143); cf. Actes, IX, etc. (Cf. Renan,
Bulletin de l'Institut égyptien.
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L'AURORE DU CHRISTIANISME EN EGYPTE1
La tradition, même avant le ;vme siècle, vent qu'au milieu du
Ie'- siècle, Saint Marc fonda l'église d'Alexandrie; des documents
contemporain?, qui permettraient, soit de confirmer, soit de contre-
dire cette affirmation, font défaut; mais il est évident qu'avant
ce temps-là, des rapports entre les sémites d'Asie et ceux d'Egypte
avaient dû faire connaître, dans la vallée du Nil, la religion nais-
sante; malheureusement, une obscurité profonde couvre l'arrivée
du christianisme en Egypte.
1. En faisant des recherches au musée de Gi/.eh pour trouver des traces,
dans des papyrus démotiques, de l'arrivée du christianisme en Egypte,
M. Daressy attirait particulièrement mon attention sur un fragment du
texte démotique n° 128 (682). Vérification faite, tandis qu'il ne se rapportait
pas au sujet que j'étudiais, il j eut devenir intéressant; il paraît être un
fragment d'un conte plus ou moins fantasque, où des acteurs semblent
bien être des gens et un baudet. Dans le Liore d<-s Morts, il est question
de la conversation du chat et de l'âne (ch. 125, 1. 40, cf. ch. 40, éd Pjerhet,
p. 378 et 139); puis 11 y a le roman où le paysan perd son âne (Maspero,
Contes populaires de VEgypte ancienne, p. 33 s.). Dans la bible l'histoire de
Balaam et son ânesse, enfin, on se rappelle le rôle que l'âne joue chez les
sorciers (cf. mes études p. 3G7 s.) peut-être nous n'aurons pas bien long-
temps à attendre pour avoir un roman où l'âne joue un rôle, à ajouter à
ceux que nous venons de parler ; on peut espérer qu'on trouverait, soit aux
musées, soit dans les collections privées, d'autres fragments, en signalant
l'existence du fragment au Musée de Gi/.eh; peut-être d'autres personnes
seront amenées à faire de même pour les autres fragments, s'ils existent,
et si l'on peut les copier et réunir des diverses copies de fragments, peut-
être on aura un autre conte à ajouter à ceux déjà connus — cette fois-ci
des hommes et un âne. A ajouter à mes études sur la sorcellerie, p. 3b0,
1. 10, cf. Musée de Gi/.eh, 63, vitrine J (cf. n° 757 etc.). La représentation
d'une tête de serpent pour talisman contre la morsure de serpent, comme
de nos jours les arabes mettent, dit-on, un scorpion dans l'huile pour se
servir de l'huile en cas de piqûre. — A ajouter à l'étude sur La lumière de
Ramadan. Voy. Nom. xxiv, 17, Matt. ii, 2, cf. Apocalypse, 22, 16, etc.
Mèm. de la Miss., t. IX, p. 140, (cf. 143); cf. Actes, IX, etc. (Cf. Renan,
Bulletin de l'Institut égyptien.
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