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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 9.1898(1899)

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Nr. 5
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ʿAlī Bahǧat: Acte de mariage du général Abdallah Menou avec la dame Zobaidah
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https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0236

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222

I5ULLETJN DE L'iNSTITUT EGYPTIEN

les institutions monarchiques. Plus tard, cependant, il fit partie
du club relativement modéré des Feuillants, et après la fuite à
Varennes il se sépara de ceux de ses collègues qui poussaient à la
déposition du roi.

Il faillit même être décrété d'accusation pour s'être trouvé au-
près de la famille royale pendant la journée du 10 août. Pourvu
ensuite d'un commandement militaire, il commanda avec plus de
bravoure que de bonheur dans la guerre de Vendée et réprima, au
mois de mai 1795, l'insurrection du faubourg Saint-Antoine sus-
citée par les terroristes (journée du 2 prairial). En revanche, le
5 octobre de la même année, Menou n'agit que mollement contre
le mouvement réactionnaire dirigé contre la Convention par la
section Lcpelticr (journée du 13 vendémiaire). Le général Bona-
parte investi après lui du commandement des troupes, déploya
contre les insurgés son énergie et son audace ordinaires et dut à
l'heureuse circonstance qui l'avait fait substituer à Menou, l'ori-
gine de sa célébrité et de sa prodigieuse fortune.

Après avoir sollicité en vain un emploi à l'armée d'Italie, Menou
obtint de faire partie de l'expédition d'Egypte, en qualité de gé-
néral de division. Immédiatement après le débarquement de
l'armée, chargé de commander l'attaque de droite contre Alexandrie,
(2 juillet 1798), il fut grièvement blessé en conduisant ses troupes
à l'ennemi. Nommé ensuite commandant de la ville de Rosette,
il resta longtemps à ce poste sans prendre de part active aux
événements qui se succédèrent jusqu'au départ d'Egypte du géné-
ral Bonaparte. Ce fut pendant son séjour à Rosette que Menou
embrassa la religion musulmane et qu'il épousa la fille d'un habi-
tant de cette ville.

A la mort de Kléber (14 mai 1800), Menou se trouva inopiné-
ment investi du commandement en chef de l'armée, qui lui reve-
nait de droit, comme au plus ancien des généraux de division.
Malgré son incontestable bravoure, il ne possédait ni les talents
militaires ni le prestige personnel indispensables dans cette position
et surtout dans la situation critique où se trouvait l'armée expé-
ditionnaire. Il n'avait pas non plus l'énergie nécessaire pour im-
poser silence aux critiques malveillantes ni pour déjouer les sourdes
menées par lesquelles on cherchait à saper son autorité. Excellent
 
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