DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:ʿAlī Bahǧat: Acte de mariage du général Abdallah Menou avec la dame Zobaidah
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0237
ACTE DE MARIAGE DU GENERAL ABDALLAH MENOU 223
administrateur, il sut en revanche, tout en ménageant les habitants
du pays, tirer le meilleur parti de ses ressources, et jamais l'armée
d'Egypte ne fut si bien approvisionnée et équipée que sous son
commandement.
Cependant cette armée allait de nouveau être menacée de trois
cùtés à la fois. Une forte expédition anglaise, sous le commande-
ment du général Sir Ralph Abcrcrombie, s'apprêtait à attaquer
l'Egypte par le nord ; une armée turque sous les ordres du grand
vézir Youssouf pacha la menaçait du côté de l'isthme de Suez;
enfin une expédition partie des Indes, se préparait à l'envahir par
le sud-est en débarquant sur un point des côtes de la mer Rouge.
La position de l'armée française, concentrée au Caire, lui per-
mettait d'écraser successivement chacune de ces trois armées
d'invasion, agissant, à de trop grandes distances l'une de l'autre
pour pouvoir concerter leurs opérations et se soutenir mutuelle-
ment. Menou ne sut pas tirer parti de ces avantages.
Apprenant le débarquement des Anglais, au nombre de 20,000
hommes à Aboukir (mars 1801), il se porta au secours du général
Lanusse, commandant à Alexandrie, qui avait cherché en vain de
s'y opposer. Au lieu cependant de mettre en mouvement toutes ses
forces, il laissa au Caire la moitié de l'armée sous les ordres du
général Beillard. Ayant attaqué l'ennemi, supérieur en nombre et
fortement retranché dans son camp établi prés de l'ancienne Canope,
il fut repoussé avec perte; trois généraux français, parmi lesquels
le brave Lanusse, et du côté des Anglais leur commandant en chef,
Sir Ralph Abercrombie, périrent dans cette sanglante bataille
(21 mars 1801).
Renfermé dans Alexandrie, Menou se vit bientôt coupé du Caire.
Le général Beillard menacé à la fois par l'armée anglo-indienne
débarquée à Kosseïr, qui de Kénah descendait la vallée du Nil,
par celle du Grand Vizir qui s'avançait de Bilbcis, et par une
colonne détachée par le général Hutchinson, successeur d'Aber-
crombie, signa une capitulation honorable, en vertu de laquelle les
troupes qu'il commandait devaient être transportées en France, aux
frais de l'Angleterre, avec leurs armes, leur artillerie, leurs chevaux
et leurs bagages (25juin 1801). Menou, assiégé dans Alexandrie,
capitula aux mêmes conditions le 5 septembre suivant, et s'em-
BuLletin de L'Institut égyptien. lô
administrateur, il sut en revanche, tout en ménageant les habitants
du pays, tirer le meilleur parti de ses ressources, et jamais l'armée
d'Egypte ne fut si bien approvisionnée et équipée que sous son
commandement.
Cependant cette armée allait de nouveau être menacée de trois
cùtés à la fois. Une forte expédition anglaise, sous le commande-
ment du général Sir Ralph Abcrcrombie, s'apprêtait à attaquer
l'Egypte par le nord ; une armée turque sous les ordres du grand
vézir Youssouf pacha la menaçait du côté de l'isthme de Suez;
enfin une expédition partie des Indes, se préparait à l'envahir par
le sud-est en débarquant sur un point des côtes de la mer Rouge.
La position de l'armée française, concentrée au Caire, lui per-
mettait d'écraser successivement chacune de ces trois armées
d'invasion, agissant, à de trop grandes distances l'une de l'autre
pour pouvoir concerter leurs opérations et se soutenir mutuelle-
ment. Menou ne sut pas tirer parti de ces avantages.
Apprenant le débarquement des Anglais, au nombre de 20,000
hommes à Aboukir (mars 1801), il se porta au secours du général
Lanusse, commandant à Alexandrie, qui avait cherché en vain de
s'y opposer. Au lieu cependant de mettre en mouvement toutes ses
forces, il laissa au Caire la moitié de l'armée sous les ordres du
général Beillard. Ayant attaqué l'ennemi, supérieur en nombre et
fortement retranché dans son camp établi prés de l'ancienne Canope,
il fut repoussé avec perte; trois généraux français, parmi lesquels
le brave Lanusse, et du côté des Anglais leur commandant en chef,
Sir Ralph Abercrombie, périrent dans cette sanglante bataille
(21 mars 1801).
Renfermé dans Alexandrie, Menou se vit bientôt coupé du Caire.
Le général Beillard menacé à la fois par l'armée anglo-indienne
débarquée à Kosseïr, qui de Kénah descendait la vallée du Nil,
par celle du Grand Vizir qui s'avançait de Bilbcis, et par une
colonne détachée par le général Hutchinson, successeur d'Aber-
crombie, signa une capitulation honorable, en vertu de laquelle les
troupes qu'il commandait devaient être transportées en France, aux
frais de l'Angleterre, avec leurs armes, leur artillerie, leurs chevaux
et leurs bagages (25juin 1801). Menou, assiégé dans Alexandrie,
capitula aux mêmes conditions le 5 septembre suivant, et s'em-
BuLletin de L'Institut égyptien. lô