Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 9.1898(1899)

DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:
Innes, W.: Séance du 13 mai 1898: présidence de S. E. Yacoub Artin Pacha
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0255

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
nouveaux abattoirs qu'il estime pouvoir servir de modèles dans
tous les pays chauds. Passant à la statistique des animaux abattus,
il constate que leur nombre s'est abaissé de 122.513 en 189G à
116,439 pour 1897, la différence portant presque exclusivement
sur le gros bétail de provenance étrangère, dont l'importation a
été empêchée par des mesures sanitaires édiclées contre les pays
fournisseurs habituels de l'Egypte. Malgré cette différence, la
consommation en grosse viande n'a pas été inférieure pour Alexan-
drie à celle de l'année précédente, le déficit ayant été comblé par
le surplus du gros bétail indigène, d'un poids moyen deux fois
supérieur à celui du bétail ordinairement importé et, ce qui est
intéressant à noter, de bien meilleure qualité.

La conclusion à tirer de cet exposé vient tout naturellement à
l'esprit. Pourquoi donc l'Egypte, pays presque exclusivement agri-
cole, n'élève-t-elle pas au moins une quantité d s bétail suffisante
pour assurer la consommation en viande de ses habitants?

Nos savants collègues, MM. les docteurs lunes bey et Osman
bey Ghaleb, ont signalé dans l'intéressante analyse qu'ils vous ont
présentée à propos du premier rapport de l'auteur, le défaut pour
le bétail d'un fourrage peu coûteux, pendant toute la saison d'été
en Egypte.

A mon humble avis, cette condition tut-elle même remplie, que
l'élevage du bétail ne s'en trouverait nullement accru dans toute
la vallée nilotique, car l'éleveur n'y trouverait pas son compte.
De par les conditions géologiques, politiques et économiques de
l'Egypte actuelle, le bétail reste un mal nécessaire, il ne peut être
comme dans toute autre contrée, une source de revenus s'ajoutant
aux produits directs du sol.

L.3 cultivateur, quel qu'il soit, agronome ou ignorant, riche ou
pauvre, a besoin de cultiver le maximum de sa terre en séfi, seule
culture assez rémunératrice pour faire face aux lourdes charges
de l'impôt, des frais de culture et à l'entretien de sa famille. Et
tandis que ces charges restent tout au moins stationnaires, le revenu
du sol diminue considérablement d'année en année par l'avilisse-
ment du prix des denrées. Il est indéniable, d'autre part, que la
valeur vénale du sol égyptien s'accroît de jour en jour, sans doute,
par l'abondance des capitaux qui trouvent dans le pays des place-

Bullctin de l'Institut égyptien. 16
 
Annotationen