DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Innes, W.: Séance du 13 mai 1898: présidence de S. E. Yacoub Artin Pacha
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0256
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BULLETIN DE L INSTITUT EGYPTIEN
ments plus rémunérateurs ou moins aléatoires que dans les affai-
res industrielles ou purement financières.
La question est, comme on le voit, assez complexe, et nombreux
sont les facteurs qui interviennent dans sa solution. Celle-ci s'im-
posera d'elle-même au fellah égyptien, avec autant de facilité
qu'elle s'est imposée à l'agriculteur européen, le jour où le premier
y trouvera un avantage pécuniaire certain.
En attendant, l'alexandrin sera condamné à ne manger que 18
kilogrammes de viande par an, au lieu des 34 kilogrammes que
consomme le plus pauvre paysan de France, aux dires de l'auteur
du rapport.
Le paragraphe relatif aux maladies contagieuses observées à
Alexandrie mérite une mention toute spéciale.
De nombreux foyers de morve ayant été constaté.-", tous les ani-
maux des écuries contaminées ont été inoculés à la malléïne qui a per-
mis une fois de plus de déceler de nombreux cas suspects. Les signes
cliniques seuls auraient été impuissants à permettre seulement de
soupçonner la maladie sur ces derniers qui auraient ainsi été rendus
à leurs propriétaires et auraient disséminé la contagion.
Dans l'année courante, le Service vétérinaire projette d'inoculer
à la malléïne tous les solipèdes de la ville. Si cette mesure est
répétée assez fréquemment et appliquée à tous les individus amenés
à Alexandrie, on arrivera ainsi très rapidement à l'extinction
complète de cette maladie que sa contagiosité à l'homme rend
toujours redoutable.
Puissent de semblables mesures être appliquées dans tous les
points de l'Egypte où la maladie viendrait à se déclarer.
Alexandrie n'est pas non plus indemne de la rage, et le rapport
signale qu'elle est en progrès chaque année, en préconisant, pour
la combattre, l'abatage des animaux mordus et la destruction des
chiens errants.
De son côté, la Municipalité a confirmé tout récemment à l'una-
nimité, un vœu déjà émis par elle en 1896, au sujet de la création
en Egypte, par les soins du Gouvernement, d'un service de vacci-
nation antirabique.
Je ne tous ai pas laissé ignorer que c'est également le plus cher
de mes vœux.
BULLETIN DE L INSTITUT EGYPTIEN
ments plus rémunérateurs ou moins aléatoires que dans les affai-
res industrielles ou purement financières.
La question est, comme on le voit, assez complexe, et nombreux
sont les facteurs qui interviennent dans sa solution. Celle-ci s'im-
posera d'elle-même au fellah égyptien, avec autant de facilité
qu'elle s'est imposée à l'agriculteur européen, le jour où le premier
y trouvera un avantage pécuniaire certain.
En attendant, l'alexandrin sera condamné à ne manger que 18
kilogrammes de viande par an, au lieu des 34 kilogrammes que
consomme le plus pauvre paysan de France, aux dires de l'auteur
du rapport.
Le paragraphe relatif aux maladies contagieuses observées à
Alexandrie mérite une mention toute spéciale.
De nombreux foyers de morve ayant été constaté.-", tous les ani-
maux des écuries contaminées ont été inoculés à la malléïne qui a per-
mis une fois de plus de déceler de nombreux cas suspects. Les signes
cliniques seuls auraient été impuissants à permettre seulement de
soupçonner la maladie sur ces derniers qui auraient ainsi été rendus
à leurs propriétaires et auraient disséminé la contagion.
Dans l'année courante, le Service vétérinaire projette d'inoculer
à la malléïne tous les solipèdes de la ville. Si cette mesure est
répétée assez fréquemment et appliquée à tous les individus amenés
à Alexandrie, on arrivera ainsi très rapidement à l'extinction
complète de cette maladie que sa contagiosité à l'homme rend
toujours redoutable.
Puissent de semblables mesures être appliquées dans tous les
points de l'Egypte où la maladie viendrait à se déclarer.
Alexandrie n'est pas non plus indemne de la rage, et le rapport
signale qu'elle est en progrès chaque année, en préconisant, pour
la combattre, l'abatage des animaux mordus et la destruction des
chiens errants.
De son côté, la Municipalité a confirmé tout récemment à l'una-
nimité, un vœu déjà émis par elle en 1896, au sujet de la création
en Egypte, par les soins du Gouvernement, d'un service de vacci-
nation antirabique.
Je ne tous ai pas laissé ignorer que c'est également le plus cher
de mes vœux.