DOI Heft:
Nr. 7
DOI Artikel:Piot, Jean-Baptiste: Le quatrième congrès pour l'étude de la tuberculose
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0292
276 BULLETIN DE L'iNSTITUT EGYPTIEN
toutes les séances du Congrès, à traiter ce coté de la question dans
une prochaine séance et à vous parler du mode de traitement actuel
de la tuberculose au début, dans les hôpitaux spécialement affectés
aux tuberculeux ou dans les Sanatoria qui viennent d'être créés à
cet effet dans plusieurs contrées de l'Europe.
Il ne me restera plus qu'à vous entretenir de la prophylaxie de
la tuberculose.
Comme l'a dit avec beaucoup de raison M. Nocard : « la logique
« et la prudence eussent voulu peut-être qu'on essayât d'abord de
« limiter les ravages de la maladie et d'organiser la défense contre
« ses progrès si rapidement envahissants ». On a vroulu guérir avant
de prévenir, en renversant ainsi l'ancien adage qui, plus que jamais,
s'impose à la science médicale. En effet, si Ton admet, avec la
plupart des médecins les plus autorisés, que le 5/6 au moins des
cas de tuberculose sont dus à la contagion, ce serait, pour la France
seulement, plus de 125,000 personnes qui échapperaient annuelle-
ment à la contagion, par une rigoureuse prophylaxie de la tubercu-
lose. L'exemple des résultats obtenus en ce qui concerne la tuber-
culose bovine est sous ce rapport des plus instructifs. J'ai eu
l'occasion, il y a quelques années, de vous signaler les admirables
résultats qu'on obtenait en vétérinaire par l'emploi de la tubercu-
line dans le diagnostic précoce de la tuberculose bovine et la part
considérable qu'avait prise M. Nocard dans la diffusion de ce pré-
cieux révélateur. Aujourd'hui, grâce à ce diagnostic précoce, on
peut isoler les malades à tous les degrés, même et surtout au début
de l'affection, avant qu'ils puissent constituer des foyers de conta-
gion; et cet isolement suffît pour arrêter incontinent les progrés de
la maladie, la contagion étant reconnue comme la seule cause vrai-
ment efficiente de la tuberculose. Les faits de ce genre, rapportés
par M. Nocard, sont des plus probants et. des plus démonstratifs.
Beaucoup de gouvernements ont appliqué la plupart des mesures
préconisées par le savant Professeur d'Alfort, au grand bénéfice de
l'élevage. C'est ainsi que dans l'état de Massachussets, la proportion
des cas de tuberculose généralisée est tombée, en deux ans, de 32,6
à 3,6 %.
D'après le professeur B. Bang, de Copenhagen, un des vaillants
champions de la lutte contre la tuberculose au Danemark, où elle
toutes les séances du Congrès, à traiter ce coté de la question dans
une prochaine séance et à vous parler du mode de traitement actuel
de la tuberculose au début, dans les hôpitaux spécialement affectés
aux tuberculeux ou dans les Sanatoria qui viennent d'être créés à
cet effet dans plusieurs contrées de l'Europe.
Il ne me restera plus qu'à vous entretenir de la prophylaxie de
la tuberculose.
Comme l'a dit avec beaucoup de raison M. Nocard : « la logique
« et la prudence eussent voulu peut-être qu'on essayât d'abord de
« limiter les ravages de la maladie et d'organiser la défense contre
« ses progrès si rapidement envahissants ». On a vroulu guérir avant
de prévenir, en renversant ainsi l'ancien adage qui, plus que jamais,
s'impose à la science médicale. En effet, si Ton admet, avec la
plupart des médecins les plus autorisés, que le 5/6 au moins des
cas de tuberculose sont dus à la contagion, ce serait, pour la France
seulement, plus de 125,000 personnes qui échapperaient annuelle-
ment à la contagion, par une rigoureuse prophylaxie de la tubercu-
lose. L'exemple des résultats obtenus en ce qui concerne la tuber-
culose bovine est sous ce rapport des plus instructifs. J'ai eu
l'occasion, il y a quelques années, de vous signaler les admirables
résultats qu'on obtenait en vétérinaire par l'emploi de la tubercu-
line dans le diagnostic précoce de la tuberculose bovine et la part
considérable qu'avait prise M. Nocard dans la diffusion de ce pré-
cieux révélateur. Aujourd'hui, grâce à ce diagnostic précoce, on
peut isoler les malades à tous les degrés, même et surtout au début
de l'affection, avant qu'ils puissent constituer des foyers de conta-
gion; et cet isolement suffît pour arrêter incontinent les progrés de
la maladie, la contagion étant reconnue comme la seule cause vrai-
ment efficiente de la tuberculose. Les faits de ce genre, rapportés
par M. Nocard, sont des plus probants et. des plus démonstratifs.
Beaucoup de gouvernements ont appliqué la plupart des mesures
préconisées par le savant Professeur d'Alfort, au grand bénéfice de
l'élevage. C'est ainsi que dans l'état de Massachussets, la proportion
des cas de tuberculose généralisée est tombée, en deux ans, de 32,6
à 3,6 %.
D'après le professeur B. Bang, de Copenhagen, un des vaillants
champions de la lutte contre la tuberculose au Danemark, où elle