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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 9.1898(1899)

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Nr. 7
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Piot, Jean-Baptiste: Le quatrième congrès pour l'étude de la tuberculose
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https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0293

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LE IVme CONGRÈS POUR L'ÉTUDE DE LÀ TUBERCULOSE 277

frappait naguère plus de 50 °/0 des bovidés, les mesures prophy-
lactiques idéales qu'il faudrait opposer à la tuberculose bovine pour
la faire disparaître radicalement seraient les suivantes:

1° Reconnaissance de tous les animaux atteints de tuberculose
et leur déclaration obligatoire, suivie de l'examen de toutes les
bêtes qui ont été exposées à la contagion ;

2° Destruction de tous les animaux assez malades pour pouvoir
transmettre l'affection ;

3° Isolement complet des animaux légèrement atteints qui doivent
être abattus dès que la maladie tend à se développer chez eux.

Nous sommes loin, en Egypte, d'aboutir à de pareils désidérata!
Notre ambition se bornerait, pour l'instant tout au moins, à voir
retirer de la consommation le lait et la viande des bêtes tuberculeuses !

Chez l'homme, la base de toute prophylaxie contre la tuberculose
réside dans la destruction des crachats et du pus tuberculeux, seuls
produits réellement dangereux au point de vue de la contagion.
Ces produits, rendus pulvérulents par la dessication, conservent leur
entière virulence, et grâce à leur extrême ténuité, on les retrouve
en suspension dans l'air des locaux habités par les malades. Ils
peuvent être ainsi facilement absorbés par les personnes saines, ou
repris par les malades eux-mêmes qui s'infectent de nouveau.

Ces faits étant bien connus, on peut dés lors, sans grandes diffi-
cultés, se préserver de la contagion. Il suffit pour cela de recueillir
ces crachats et de les détruire. Encore faut-il le vouloir sérieuse-
ment, en généralisant l'usage des crachoirs hygiéniques partout où
leur installation est possible : écoles, églises, mosquées, casernes,
théâtres, administrations, magasins, ateliers, hôpitaux, hôtels,
restaurants, cafés, etc.

L'habitude d'utiliser ces crachoirs s'imposerait peu à peu â la
masse delà population ; les mœurs se réformeraient graduellement
de ce côté, et on arriverait ainsi, sans contrainte, à obtenir que
chacun apportât son tribut â l'œuvre éminemment humanitaire de
la prophylaxie de la tuberculose.

PlOT BEY.
 
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