DOI Heft:
Fas. 2
DOI Artikel:Exploration géologique: dans la péninsule Sinaitique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.45905#0033
EXPLORATION GÉOLOGIQUE
DANS LA PÉNINSULE SINAIT1QUE
Mon premier devoir, qu’il m’est agréable de remplir, est une
rétractation de l’opinion que j'avais émise, sous forme d’ailleurs
dubitative, et que j’avais abandonnée aussitôt devant les affirmations
énergiques de l'honorable M. Fourtau, quant à l’àge du calcaire et
des fossiles du seuil de Chalouf.
J’en étais resté, dans mes souvenirs déjà vieux de dix-huit ans,
à la conversation que j’avais eue à Suez, en mars 1882, avec
M. Vassel. En me montrant sa belle collection des fossiles de
Chalouf, il m’avait dit que Fuchs, de Vienne, consulté par lui, les
avait attribués au pliocène. Le plus étrange de l’affaire, c’est que
l’année suivante j’avais écrit la note que voici, qui a été publiée en
1886 seulement, à la fin de mon livre En Orient (tome II, p. 327),
et que j’avais oubliée.
« Nous avions espéré pouvoir donner ici une étude détaillée des
« échantillons de roches du Sinaï rapportées de notre voyage;
« des obstacles indépendants de notre volonté nous obligent, à
« notre grand regret, à ajourner cette publication.
« Pour la partie paléontologique de nos récoltes, nous sommes
« plus heureux, et grâce à l'obligeance de M. de Lapparent, nous
« pouvons signaler un fait important et entièrement nouveau, à
« savoir que quelques huîtres fossiles, recueillies par nous à Ouady
« Haouarah et à Ouady Gharandcl, constituent, d’après les déter-
« urinations de MM. Munier-Chalmas et de Lapparent, une variété
« de VOstrea Boblayei, Deshayes, caractérisée par un développe-
« ment assez considérable du crochet. C’est une forme absolument
« t pique du Miocène moyen, étage de la Mollasse, auquel ap-
« partiennent aussi des lumacheHes avec fragments de pecten que
« nous avons rapportées des mêmes lieux.
DANS LA PÉNINSULE SINAIT1QUE
Mon premier devoir, qu’il m’est agréable de remplir, est une
rétractation de l’opinion que j'avais émise, sous forme d’ailleurs
dubitative, et que j’avais abandonnée aussitôt devant les affirmations
énergiques de l'honorable M. Fourtau, quant à l’àge du calcaire et
des fossiles du seuil de Chalouf.
J’en étais resté, dans mes souvenirs déjà vieux de dix-huit ans,
à la conversation que j’avais eue à Suez, en mars 1882, avec
M. Vassel. En me montrant sa belle collection des fossiles de
Chalouf, il m’avait dit que Fuchs, de Vienne, consulté par lui, les
avait attribués au pliocène. Le plus étrange de l’affaire, c’est que
l’année suivante j’avais écrit la note que voici, qui a été publiée en
1886 seulement, à la fin de mon livre En Orient (tome II, p. 327),
et que j’avais oubliée.
« Nous avions espéré pouvoir donner ici une étude détaillée des
« échantillons de roches du Sinaï rapportées de notre voyage;
« des obstacles indépendants de notre volonté nous obligent, à
« notre grand regret, à ajourner cette publication.
« Pour la partie paléontologique de nos récoltes, nous sommes
« plus heureux, et grâce à l'obligeance de M. de Lapparent, nous
« pouvons signaler un fait important et entièrement nouveau, à
« savoir que quelques huîtres fossiles, recueillies par nous à Ouady
« Haouarah et à Ouady Gharandcl, constituent, d’après les déter-
« urinations de MM. Munier-Chalmas et de Lapparent, une variété
« de VOstrea Boblayei, Deshayes, caractérisée par un développe-
« ment assez considérable du crochet. C’est une forme absolument
« t pique du Miocène moyen, étage de la Mollasse, auquel ap-
« partiennent aussi des lumacheHes avec fragments de pecten que
« nous avons rapportées des mêmes lieux.