LE RAPPORT ANNUEL
DE
M. FRANCIS PIOT, Vétérinaire municipal de la ville d’Alexandrie.
J’ai l’honneur de déposer sur le bureau de l’institut le
rapport sur les opérations du Service Vétérinaire municipal
de la ville d’Alexandrie pendant l’année 1899, présenté à
la Municipalité par mon frère, directeur de ce service.
Je voudrais attirer votre attention sur quelques passages
de ce rapport qui me paraissent présenter un assez vif
intérêt pour les éleveurs de ce pays.
Après avoir montré par la statistique des animaux
sacrifiés à l’abattoir, une décroissance constante dans la
consommation de la viande à Alexandrie, et le renchéris-
sement graduel de cette denrée alimentaire, l’auteur du
rapport ajoute les observations suivantes :
Cela démontre une fois de plus le peu de tendance des agricul-
teurs à utiliser les matières alimentaires que l’industrie locale met
à leur portée ; pourquoi les tourteaux de coton, les mélasses, les
dréches de brasserie, tant recherchés des éleveurs européens,
seraient-ils moins appréciés des éleveurs égyptiens ? Il est certain
que cette année, par suite du niveau excessivement bas des eaux
du Nil, les fèves et l’orge, aliments ordinaires du bétail, acquerront
un prix d’au tant plus élevé que les animaux conservés seront plus
nombreux précisément pour les employer au travail des sakiehs et
remédier ainsi à l’insuffisance de l’eau du Nil. Ce serait, par
conséquent, le moment de faire flèche de tout bois.
Aussi il me parait que la Société d'Agriculture devrait s’employer
à diriger dans ce sens l’éducation agricole de ce pays. Elle devrait
DE
M. FRANCIS PIOT, Vétérinaire municipal de la ville d’Alexandrie.
J’ai l’honneur de déposer sur le bureau de l’institut le
rapport sur les opérations du Service Vétérinaire municipal
de la ville d’Alexandrie pendant l’année 1899, présenté à
la Municipalité par mon frère, directeur de ce service.
Je voudrais attirer votre attention sur quelques passages
de ce rapport qui me paraissent présenter un assez vif
intérêt pour les éleveurs de ce pays.
Après avoir montré par la statistique des animaux
sacrifiés à l’abattoir, une décroissance constante dans la
consommation de la viande à Alexandrie, et le renchéris-
sement graduel de cette denrée alimentaire, l’auteur du
rapport ajoute les observations suivantes :
Cela démontre une fois de plus le peu de tendance des agricul-
teurs à utiliser les matières alimentaires que l’industrie locale met
à leur portée ; pourquoi les tourteaux de coton, les mélasses, les
dréches de brasserie, tant recherchés des éleveurs européens,
seraient-ils moins appréciés des éleveurs égyptiens ? Il est certain
que cette année, par suite du niveau excessivement bas des eaux
du Nil, les fèves et l’orge, aliments ordinaires du bétail, acquerront
un prix d’au tant plus élevé que les animaux conservés seront plus
nombreux précisément pour les employer au travail des sakiehs et
remédier ainsi à l’insuffisance de l’eau du Nil. Ce serait, par
conséquent, le moment de faire flèche de tout bois.
Aussi il me parait que la Société d'Agriculture devrait s’employer
à diriger dans ce sens l’éducation agricole de ce pays. Elle devrait