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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 4. Ser. 1.1900

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Les forêts en Égypte et leur administration au moyen age
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https://doi.org/10.11588/diglit.45905#0160

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ET LEUR ADMINISTRATION AU MOYEN AGE

Messieurs ,
La question de la plantation des bois sur la lisière du désert
a préoccupé depuis le commencement du siècle le Gouvernement
égyptien.
Ces temps derniers, cette question paraît être entrée dans une
phase pratique par la publication du décret du 22 avril 1900, ainsi
que par les travaux de MM. Marchetti, à Bir AbouBalah, Thévenet
sur les bords du Canal de Suez, Birdwood et Floyer, etc.
A cette occasion, je me suis rappelé avoir lu dans d’anciens
ouvrages arabes que l'Égypte possédait, sous les Khalifes Fatimites
et sous les Sultans Ayoubites, de grandes forêts placées sous une
administration spéciale et auxquelles le gouvernement de ces
souverains consacrait des soins particuliers.
C’est pourquoi je viens maintenant vous entretenir de ces forêts
d’après les auteurs les plus accrédités et les plus compétents.
Ibn-Mamâti1 qui vivait sous les derniers Khalifes Fatimites et
les premiers Sultans Ayoubites s’exprime ainsi dans son livre
I. « Aboul-Makarim Assad, fils de Mamâti, remplaça son père, dit Maqrizi,
comme directeur du département de l’armée sous le règne du dernier Khalife
Fatimite. Il conserva cette haute fonction durant le règne du Sultan Salaln
ad-Dine et lorsque Al-Malik-al-Aziz Olhman eut suceédé à Salah-ad-Dine.
Aboul-Makarim fut investi des fonctions de contrôleur général des Minis-
tères égyptiens. Il composa plusieurs ouvrages dont les deux plus importants
seraient, d’après le témoignage du Qadi-al-Fadil, secrétaire de Salah-ad-Dine
les livres intitulés: JpiljcjXlâs: et CoMl/hy. Le premier de ces ouvrages
fut composé du vivant de Salah-ad-Dine qui en avait fait sa lecture favorite.
Il était composé spécialement pour représenter aux rois les conséquences
fâcheuses de l’injustice. »
« J’ai lu, dit Al-Qadi-al-Fadil, des milliers et des milliers d’ouvrages sur
cette matière sans en avoir jamais rencontré un de la valeur d’un seul
chapitre du Hagget. Le second fut composé pour Al-Malik-al-Aziz. Il traite
 
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