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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 4. Ser. 1.1900

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Bahgat, Ali Eff.: La famille musulmane du Général Abdallah Menou
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https://doi.org/10.11588/diglit.45905#0046

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38

BULLETIN DE L’iNSTITUT EGYPTIEN

Vous savez que le Général Menou est mort en 1810. Il parait
que sa femme est morte avant lui soit à Turin soit à Venise où le
général avait été transféré en qualité de gouverneur depuis 1808.
Un enfant mâle leur a survécu et a été, parait-il, recueilli par
la famille de Menou ; mais il est mort en bas âge. Voici un extrait
de la lettre que la fille même du Maréchal de Castcllane, Mme de
Beaulancourt, a adressée à la dalc du 7 janvier 1900 à S. E.
Yacoub Artin Pacha, notre honorable Président. Nous y trouvons
toutes les informations que nous désirions à ce sujet.
Voici, dit Mme de Beaulancourt, « les renseignements les
« plus authentiques, et puisés dans la famille même sur le Général
« Menou. Il a eu un fils de sa femme égyptienne. Mais ce fils qui
« avait été élevé dans la famille de Menou est mort à dix ans.
« Menou n’a pas eu d’autres enfants légitimes. Mais il y a, parait-il,
« eu quelqu'un qui s’est donné comme fils du Général Menou et
« qui a eu, je crois, des descendants. 11 se donnent comme descen-
« dants du Général Menou, ce sont, parait-il, des imposteurs
« absolument reniés par la famille ».
D'autre part, dans la relation de son voyage à Paris intitulée
« Takhlk-al-Ibriz » feu Rifàa bey 1 s’exprime ainsi :
« On rencontre à Marseille beaucoup de chrétiens égyptiens et
« syriens qui ont quitté l’Egypte en même temps que les français.
« Ils s’habillent cle la même façon que les français. Le nombre
« des musulmans est, au contraire, très restreint, les uns étant
« morts et les autres ayant embrassé la religion chrétienne.
1. Rifàa bey, docteur de ^Université d'Al-Azhar, fut envoyé en Europe
par Méhémet Aly vers 1825 avec la première mission scolaire, en qualité
d’imâm.
Rentré en Egypte possédant la langue française, il fut chargé par le
Souverain de créer l’Ecole des Langues qui servit plus tard de pépinière
au Bureau de traduction dont la direction lui fut confiée. Il fit partie du
Conseil de l’instruction publique et rendit d’éminents services à la cause
de l’instruction publique en Egypte par les nombreuses traductions faites
par lui-même ou par ses élèves.
Le Ministère de l’instruction publique avait alors pour siège le Salamlik
du palais d’Al-Alfi, tandis que le palais proprement dit était occupé par
l’Ecole des Langues.
Nous savons que ce palais, sur l’emplacement duquel a été construit
l’hôtel Shepheard’Sj a servi de demeure à Kléber, commandant en chef de
l’armée française.
 
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