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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 4. Ser. 1.1900

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Fas. 3
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Exploration géologique, [2]: dans la péninsule Sinaitique
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https://doi.org/10.11588/diglit.45905#0064

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54 BULLETIN DE l’iNSTITUT EGYPTIEN
soulèvements, plutôt aux bombements, produits par pressions
latérales—le relief des montagnes. Il a appelé ces piliers des horsts.
De même que tout était attribué autrefois aux soulèvements
tout serait attribué aux affaissements, dont les mouvements au-
raient été limités sous les montagnes, par les horsts.
Albert de Lapparent, de l'Académie des Sciences, a magistrale-
ment réfuté cotte théorie, voilà quinze ans, en divers écrits qu’il
a plus tard résumés en son Traité de Géologie, lequel jouit dans le
monde entier de la plus haute autorité, et est devenu classique.
(La quatrième édition, tirée comme les précédentes à deux mille
exemplaires, est sur le point de paraître).
L’opinion reçue actuellement est donc celle-ci : La croûte ter-
restre s’affaissant par places, et réduite par conséquent à des
surfaces moindres, à mesure qu’elles se rapprochent du centre, les
couches solides exercent nécessairement, en s’affaissant, des résis-
tances horizontales sur certaines autres parties de la croûte terrestre
et les poussent en haut, les obligent à s'élever, et cela par des
pressions latérales. La poussée interne dans ce système est réduite
à rien ou à presque rien. L’effet produit est assez semblable à celui
de la peau humaine d’un sujet gras qui a fortement maigri; elle
se ride nécessairement et présente des montagnes et clos vallées.
Ou encore, c'est la pomme cuite qui ayant gonflé pendant la cuis-
son, se ride au refroidissement.
On refusait d’admettre, il y a dix-huit ou vingt ans, en de tels
changements de niveau, les mouvements brusques. Combien de
fois ai-je entendu les maîtres dont je m’honore d’être l'humble
disciple, s’écrier : « Plus de cataclysmes ! des mouvements lents et
continus ». La grande catastrophe de Krakatoa, qui d’une part fît
abîmer à de grandes profondeurs dans la mer, d’immenses surfaces
auparavant émergées et assez hautes, tout un archipel, —dans la
mer de la Sonde, — en faisant émerger d’autre part, à de très
grandes distances de cet effondrement, plus de deux cents lieues,
tout un archipel nouveau.
Il fallut bien, pour cette fois, attribuer à cet énorme mouve-
ment, d’ailleurs subit, une cause interne, l’activité volcanique,
dont témoignèrent les incommensurables nuages de poussière qui
s’élevèrent et se répandirent de toutes parts; ce fut comme une
 
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