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ÉPISTATES RHODIENS

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A. Lindos: épistates civils.
Bibliographie. Schumacher, De rep. Rhod. (1886)
p. 24 sq.; v. Gelder p. 236; Cl. Rh. II p. 188; Riv. fil.
1936 p. 61 (Momigliano) ; Cl. Rh. IX p. 227 (Accame);
P-W Rh. 770,17; Riv. fil. 1933 p. 384 n. 3.
Les épistates civils de Lindos, élus par le peuple
(v. IG XII 1:761,2) au nombre de trois1, formaient
un comité permanent du conseil, comparable aux
πρυτάνιες de l’État rhodien; les μαστροί et les έπι-
στάται avaient un secrétariat commun (γραμματεΰς
και ύπογραμματεύς, vie. 419,101). Dans les inscriptions
ils figurent, par occasion, à partir du 5es. A jusqu’au
milieu du Ier s. P. Le terme de έπιστάτας γενόμενος
(Λινδίων) se rapporte sans doute au groupe A: vin.
264,18 (?) et 266; IG XII 1:836,8 ; Cl. Rh. II 211:48,5.
Quelques-unes des inscriptions citées ci-après jettent
un peu de lumière sur les affaires qui étaient ordi-
nairement de leur ressort. C’est seulement dans des cas
exceptionnels et d’une importance particulière qu’on
renforça le comité des épistates par le choix extraordi-
naire d’un nombre de citoyens notables, v. IG XII
1,761 (30 hommes), cf. n°i p. 62; Lindiaka VI p. 14 sq.
(pour la date: vers 325 A, vie. 51).
V. Cl. Rh. IX p. 211 sq. 1. 3 et 20 (5e s. A, avant
le συνοικισμός, v. le comm. d’Accame, op. c. p. 227);
IG XII 1:761,1 sq. et 50 (vers 325); n0iqo (vers 170);
n°i9i (vers 170); IG XII 1:836,8 (an 138); n°233
(an 129) 1. 4. 5. 7; n°264,i8(?): vers 125-100; n°266
(vers 125-100); n°2, A 10 (an 99); Cl. Rh. II 211:48,5
(vers 69); SGDI 4156 1. 4 (an 66); n°35o 1. 4 sq. (an
38) ; n°378 b (an 27 A) 1. 27 sq. ; noqi9 (an 22 P) 1.18.
34. 45. 59. 63. 100. 117. 132; n°420 b (an 23 P) 1. 14 et
31; n°430 (vers 50 P) 1. 5.
B. Lindos: épistates chargés d'une mission
par P État rhodien.
Bibliographie. BCH XVII (1893) p. 52 sq. (Hol-
leaux); XVIII (1894) p. 390 sq. (Holleaux); v. Gelder
p. 261-263; Syll.3 340 n.i; P-W Rh. 804,25; Riv. fil.
1933 P· 383-384 (Segre); P-W XIX 580,60; BCH 1934
P· 371 sq.
L’Etat de Rhodes choisissait2 non rarement des
épistates pour une mission particulière, généralement
1 Dans une seule inscription de l’an 38 A (n°35o) ils
figurent au nombre de cinq. L’explication de ce fait n’est pas facile;
à en juger par le caractère de l’inscription, il est possible qu’on
ait aussi rapporté au groupe des έιτιστάται en fonction deux έττι-
στατηκότες.
2 Le choix est exprimé par les verbes αίρεθείς, άττοσταλείς,
καταταχθείς, πεμφθείς ou χειροτονηθείς ύπό τοΰ δάμου. Dans les
courtes dédicaces des épistates (v. ci-dessus) de telles formalités
sont le plus souvent omises (on se contente du seul mot έπιστα-
τήσας), mais d’autres faits (surtout la mention des συνστρατευ-
σάμενοι) font voir qu’il s’agit de la catégorie B des épistates.
Lindos II.

de nature militaire, administrative ou judiciaire, dans
Pile même ou ailleurs dans le territoire rhodien. Tous
les exemples connus datent d’env. 202 à 42 A, c’est-
à-dire de la dernière époque de la prospérité rhodienne.
A Lindos cette catégorie d’épistates figure dans
deux sortes d’inscriptions: souscriptions des συνιερεϊς,
etc., pour l’érection d’une statue du pr. d’A. (marquées
ci-après d’un astérisque; époque de 148 à 42 A) et
dédicaces faites par les épistates à la fin de leur
fonction, le plus souvent gravées sur un petit autel
(laissées sans marque dans la liste suivante; époque
d’env. 202 à 100 A). Ce genre d’autels votifs paraît
avoir constitué une sorte de spécialité lindienne,
inusitée (ou du moins rarement employée) dans les
autres villes rhodiennes. A Lindos on voit de tels
autels dédiés aussi par des fonctionnaires appointés
de rang inférieur (nakoroi, vie. 295; surveillants de
divers travaux publics, vin. 289-290, etc.). Ceux des
épistates n’étaient pour la plus grande partie pas
dédiés seulement en leur propre nom, mais aussi ύπέρ
των συνστρατευσαμένων. Cette addition caractéristique
prouve que la mission des épistates en question était
le plus souvent de nature militaire (cf. ci-après les
groupes D et G).
Vin. 140 (vers 202); 149 (vers 198); 154 (vers 196);
180 (env. 200-175); 193 (an 170); 195 (an 169); 200
(an 164); 201 (même année); 202 (an 163); 209 (vers
160) et 210 (même année et même épistate); 211 (an
I59(?), même épistate); 212 (an 159) et 213 (même
année et même épistate); 215 (an 158); *224 (an 148)
1. 32 et 35; 230 (an 134); IG XII 1,840 (ans 125-124;
je propose de restituer les 1.4-5 ainsi: [επ’ Ιερέων τας
Άθάνα[ς Τιμοκλεΰς τοΰ Δωριέως | [και Πασιφώντος τοΰ
Έπιλ]ύκου, vlp.); *n°247 1. 26 sq. (an 121); 249 (ans
117-116); 253 (ans 114-113); 258 (an 107); 272 (vers
l’an 100); *2930 (an 83) 1. 35 sq.; *2990 (an 74)
1. 40 sq.; *IG XII 1:844,29 sq. (an 69); *n°3o8 b (an
65) 1. 36 sq.; *324 (an 55) 1. 24; *343 (an 49) 1. 33;
*347 (an 42) 1. 52 sq. et 114 sq.
Il y a lieu d’ajouter à cette liste quelques observa-
tions. On a choisi ordinairement un seul épistate, qui
fut en fonction en règle générale pendant une seule
année. Il est rare de trouver son nom dans deux dédi-
caces différentes, évidemment contemporaines: exx.
209 et 210 (vers 160, cf. n°2ii); 212 et 213 (an 159).
Quelquefois il exerça ses fonctions pendant deux années
de suite: IG XII 1,840 (ans 125-124); n°249 (ans TI7-
116) ; 253 (ans 114-113). D’autre part on a choisi dans
quelques cas deux épistates pour une seule année:
nos224 (an 148); 247 1. 26 sq. (an 121); 293 c, 1. 35 sq.
(an 83); 299 c, 1. 40 sq. (an 74); IG XII 1:844,2954.
(an 69); n°3o8 b, 1. 36 sq. (an 65); 347, 1. 52 sq. et
114 sq. (an 42). Une seule fois (n0247, an 121) on ren-
contre dans ces inscriptions lindiennes le terme de εις
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