329
ACROPOLE DE LINDOS: 102
330
6. Les deux cas d’adoption men-
tionnés dans la présente inscription
sont apparemment les exemples les
plus anciens qui soient mentionnés
dans les textes épigraphiques de Lin-
dos, cf. n°i04 et p.308 n. 1.
7-8. Si encombrée de légendes (ap-
paritions divines, miracles, etc.) que
soit la tradition antique sur la véné-
ration de Sarapis, instituée à Alex-
andreia par Ptolemaios I (v. Tac. Hist.
4,83 sq.; Plut. Mor. 361 F sq.), il
paraît pourtant certain que c’était
de cette source que tirait son origine
le culte hellénistique, qui se répandit,
au cours du 3e siècle, dans les îles
grecques, sur la côte d’Asie Mineure,
à Athènes et ailleurs. On possède très
peu de données chronologiques qui
permettent de dater avec précision
les étapes de la propagation. Dans
ces circonstances, le renseignement
que fournit notre inscription est d’une
certaine importance: les termes em-
ployés font voir que le culte de
Sarapis vient d’être introduit à Lin-
dos, et qu’il n’y a pas encore pris
sa forme définitive (cf. le rapport
sur l’introduction à Delos: IG XI
4,1299; P. Roussel, Les cultes égyp-
tiens à Délos 1916 p. 71; Syll.3 663). Pour les théories
sur l’origine de Sarapis et les autres questions
relatives au culte, v. Roeder dans P-W2 I (1920)
2394 sq.; U. Wilcken, Urkunden der Ptolemâerzeit I
(1927) p. 77 sq. Pour la continuation du culte lin-
dien, vie. 166,9 et 167,8; cf. aussi n°i85.
9. Θευκλής Δεξικράτευς n’est pas connu par ail-
leurs. Son grand-père homonyme et son bisaïeul
figurent dans une inscription d’env. 325, vin. 51 a I
1. 25-26. Son père était probablement pr. d’A. vers
288, vlp. Pour son petit-fils homonyme, vie. 166 1. 9.
11. Πεισύλος Δαμωφέλενς, archiérothyte, paraît
d’ailleurs inconnu. Son fils, Δαμωφέλης Πεισόλου,
apparaît comme pr. de Sarapis IG XII 1,788; dans
la même inscription nous rencontrons un fils de
Πολύξενος (ci-dessus, 1.3).
12. Les listes complètes des hiérothytes de l’époque
d’env. 242 A à 27 P contiennent ordinairement 15
noms (3 x 5) ; la plupart des listes incomplètes (de
168 A à 23 P) ont conservé plus de 10 noms, c’est-à-dire
qu’elles en ont contenu, probablement, le même
nombre. Seules deux listes (nos299 c: an 74 et 324:
an 55) ne comprennent que 14 hiérothytes; ce nombre
irrégulier peut être dû à des circonstances accidentelles
Lindos II.
α ’p_ χιεροθ W aï
Πεισύλος Δαμωφε)λευς
ιεροθυται
Θευπομπος Θευφαντου
Νικοτιμος Αγημονος
Αναξανδρος Αγησιδαμου
Ανδριας Δαμαγητου
Δαμοκρατης Καλλιτελευς
Τιμοκρατης Ευπολεμο[υ
Αρισταγόρας Νικασαγορα
Αντιγενης Λυσιστρατου
Ευανδρος Απολλοδοτου
Ευλιστος Τιμακρατευς
Τιμαρχος Νικοπολιος
Νικαγορας Παμφιλιδα
καθ υοθεσιαν δε Νικαγορα
Παυσανίας Βουλαγορα
Φιλισκος Αρχογενευς
Κλεανδριδας ΑλεξιμαχοΜ
θεοις
ΓΔ ιονυσ[ο)δωρος Αθηναίος εποιησε
(absence?). Il en est peut-être de même pour les nos247
(an 123: 13 hiérothytes) et 228 (an 138: 11 hiéro-
thytes). Deux exemples datant de l’époque la plus
ancienne où il soit question des hiérothytes, présentent
un nombre plus petit, à savoir n°70 (vers 296), qui
contient 9 noms (3 x 3, plus un archiérothyte), et
n°45 (vers 335), où il y a 10 noms (peut-être le même
nombre, sans indication spéciale de l’archiérothyte).
A une époque postérieure se rencontre encore une fois
(n°346, an 43 A) le nombre de neuf, que je ne saurais
expliquer avec certitude. A Kamiros, le collège des
ίεροποιοί, qui correspondaient aux hiérothytes lindiens,
se composait ordinairement de 12 membres (3x4). —
Pour l’âge des hiérothytes, vie. 167 (à la fin).
13. Θεόπομπος Θευφάντου, hiérothyte: sans doute
descendant de Θεόπομπος Θεοφάντου, qui est nommé
comme hiérothyte dans une inscription datant d’env.
335 (n°45 1-5)·
14. Νικότιμος 'Αγημονος, hiérothyte: vlp. 131.
18. Τιμοκράτης Ευπολέμου, hiérothyte: peut-être
grand-père du pr. homonyme d’A. de l’an 176
env., vlp.
20. Άντιγένης Λυσιστράτου, hiérothyte: peut-être
père de [Λυσί-?]στρατός Άντιγένευς, qui est mentionné
22
102 ]ερε[υς Αθανα)ς Λ[ιν]δ[ιας]
V6LS __ _
242 [κΊαι Διο[ς Πο]λιεως
Πολύξενος Αριστοκρατευς
Απόλλωνός Πυθαεως
5 Σωσικρατης Αριστοκριτου
καθ υοθεσιαν δε Πυθοκριτου
επι τον θεραπείαν των
ιερών του Σαραπιος
Θευκλης Δεξικράτευς
ACROPOLE DE LINDOS: 102
330
6. Les deux cas d’adoption men-
tionnés dans la présente inscription
sont apparemment les exemples les
plus anciens qui soient mentionnés
dans les textes épigraphiques de Lin-
dos, cf. n°i04 et p.308 n. 1.
7-8. Si encombrée de légendes (ap-
paritions divines, miracles, etc.) que
soit la tradition antique sur la véné-
ration de Sarapis, instituée à Alex-
andreia par Ptolemaios I (v. Tac. Hist.
4,83 sq.; Plut. Mor. 361 F sq.), il
paraît pourtant certain que c’était
de cette source que tirait son origine
le culte hellénistique, qui se répandit,
au cours du 3e siècle, dans les îles
grecques, sur la côte d’Asie Mineure,
à Athènes et ailleurs. On possède très
peu de données chronologiques qui
permettent de dater avec précision
les étapes de la propagation. Dans
ces circonstances, le renseignement
que fournit notre inscription est d’une
certaine importance: les termes em-
ployés font voir que le culte de
Sarapis vient d’être introduit à Lin-
dos, et qu’il n’y a pas encore pris
sa forme définitive (cf. le rapport
sur l’introduction à Delos: IG XI
4,1299; P. Roussel, Les cultes égyp-
tiens à Délos 1916 p. 71; Syll.3 663). Pour les théories
sur l’origine de Sarapis et les autres questions
relatives au culte, v. Roeder dans P-W2 I (1920)
2394 sq.; U. Wilcken, Urkunden der Ptolemâerzeit I
(1927) p. 77 sq. Pour la continuation du culte lin-
dien, vie. 166,9 et 167,8; cf. aussi n°i85.
9. Θευκλής Δεξικράτευς n’est pas connu par ail-
leurs. Son grand-père homonyme et son bisaïeul
figurent dans une inscription d’env. 325, vin. 51 a I
1. 25-26. Son père était probablement pr. d’A. vers
288, vlp. Pour son petit-fils homonyme, vie. 166 1. 9.
11. Πεισύλος Δαμωφέλενς, archiérothyte, paraît
d’ailleurs inconnu. Son fils, Δαμωφέλης Πεισόλου,
apparaît comme pr. de Sarapis IG XII 1,788; dans
la même inscription nous rencontrons un fils de
Πολύξενος (ci-dessus, 1.3).
12. Les listes complètes des hiérothytes de l’époque
d’env. 242 A à 27 P contiennent ordinairement 15
noms (3 x 5) ; la plupart des listes incomplètes (de
168 A à 23 P) ont conservé plus de 10 noms, c’est-à-dire
qu’elles en ont contenu, probablement, le même
nombre. Seules deux listes (nos299 c: an 74 et 324:
an 55) ne comprennent que 14 hiérothytes; ce nombre
irrégulier peut être dû à des circonstances accidentelles
Lindos II.
α ’p_ χιεροθ W aï
Πεισύλος Δαμωφε)λευς
ιεροθυται
Θευπομπος Θευφαντου
Νικοτιμος Αγημονος
Αναξανδρος Αγησιδαμου
Ανδριας Δαμαγητου
Δαμοκρατης Καλλιτελευς
Τιμοκρατης Ευπολεμο[υ
Αρισταγόρας Νικασαγορα
Αντιγενης Λυσιστρατου
Ευανδρος Απολλοδοτου
Ευλιστος Τιμακρατευς
Τιμαρχος Νικοπολιος
Νικαγορας Παμφιλιδα
καθ υοθεσιαν δε Νικαγορα
Παυσανίας Βουλαγορα
Φιλισκος Αρχογενευς
Κλεανδριδας ΑλεξιμαχοΜ
θεοις
ΓΔ ιονυσ[ο)δωρος Αθηναίος εποιησε
(absence?). Il en est peut-être de même pour les nos247
(an 123: 13 hiérothytes) et 228 (an 138: 11 hiéro-
thytes). Deux exemples datant de l’époque la plus
ancienne où il soit question des hiérothytes, présentent
un nombre plus petit, à savoir n°70 (vers 296), qui
contient 9 noms (3 x 3, plus un archiérothyte), et
n°45 (vers 335), où il y a 10 noms (peut-être le même
nombre, sans indication spéciale de l’archiérothyte).
A une époque postérieure se rencontre encore une fois
(n°346, an 43 A) le nombre de neuf, que je ne saurais
expliquer avec certitude. A Kamiros, le collège des
ίεροποιοί, qui correspondaient aux hiérothytes lindiens,
se composait ordinairement de 12 membres (3x4). —
Pour l’âge des hiérothytes, vie. 167 (à la fin).
13. Θεόπομπος Θευφάντου, hiérothyte: sans doute
descendant de Θεόπομπος Θεοφάντου, qui est nommé
comme hiérothyte dans une inscription datant d’env.
335 (n°45 1-5)·
14. Νικότιμος 'Αγημονος, hiérothyte: vlp. 131.
18. Τιμοκράτης Ευπολέμου, hiérothyte: peut-être
grand-père du pr. homonyme d’A. de l’an 176
env., vlp.
20. Άντιγένης Λυσιστράτου, hiérothyte: peut-être
père de [Λυσί-?]στρατός Άντιγένευς, qui est mentionné
22
102 ]ερε[υς Αθανα)ς Λ[ιν]δ[ιας]
V6LS __ _
242 [κΊαι Διο[ς Πο]λιεως
Πολύξενος Αριστοκρατευς
Απόλλωνός Πυθαεως
5 Σωσικρατης Αριστοκριτου
καθ υοθεσιαν δε Πυθοκριτου
επι τον θεραπείαν των
ιερών του Σαραπιος
Θευκλης Δεξικράτευς