ACROPOLE DE LINDOS: 281
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de la fin du 2e s. Les deux sculpteurs tyriens furent
reçus citoyens rhodiens: comme tels ils exécutèrent
pour Lindos les statues des prêtres de 93 et de 86.
Les statues des deux Zenodotos, faites auparavant,
peuvent donc être datées approximativement de l’an
100.
Les autres témoignages épigraphiques relatifs à Z.
sont plus récents. Nous le rencontrons parmi les
πρεσβύτεροι de la grande inscription IG XII 1, 46
(datant d’env. 68) 1. 262. Il apparaît là encore sans
père adoptif. Peu de temps après, il fut adopté par
Onasandros, sans doute fils de Άριστόδαμος Όνα-
σάνδρου Βράσιος (vin. 252 1. 128). V. Gelder (p. 285)
a déjà fait observer que l’adoption eut lieu à une
époque où Z. avait depuis longtemps atteint l’âge
adulte.
Dans n° 309 nous trouvons le nom du père adoptif
ajouté; d’autre part, cette inscription est probablement
antérieure à 64, puisque la prêtrise n’y semble pas
mentionnée. C’était peut-être avant cette année que
Z. fut élu secrétaire du conseil lindien (IG XII1, 828;
nos 311 ;3i3;3i4). En 64 Z., qui doit alors avoir été
assez vieux, fut élevé à la dignité suprême de la ville
de Lindos. Dans la liste des prêtres son nom est enregis-
tré ainsi: Ζηνόδοτος Διοφάντου τού Ζηνοδότου δ ’Ovoc-
σάνδρου. On ne peut rejeter d’avance l’idée que l’adop-
tion tardive ait pu avoir lieu pour faciliter l’accès à
la prêtrise: peut-être les chances d’y parvenir étaient-
elles alors moins bonnes dans le damos des Λινδοπολϊται,
auquel Z. appartenait par la naissance, que dans celui
d’Onasandros. L’an 64 entre dans la série des années
dans lesquelles les Βράσιοι pouvaient obtenir la prêtrise
d’Athana Lindia, vlp. p. 95 n. 5.
Mais l’ambition de Z. ne se bornait pas aux charges
que sa ville natale pouvait lui attribuer. Il parvint
encore, dans la ville de Rhodos, à la fonction de
» prêtre suppléant« d’Halios. Car je regarde comme
certaine la restitution proposée par Hiller v. Gaertrin-
gen (ARW XXVII p. 352) des quatre lignes relatives
à Z. qu’on lit dans l’inscription Ann. ital. VIII-IX
p. 316 n°2 (publiée par Maiuri) : Ζηνόδ[οτος Δ]ιοφάντου
το[υ Ζηνο]δότου Λι[νδοττολ]ίτας καί έπιλ[αχών 1ερ]εύς
'Αλίου. L’absence de l’adoption, qui est d’ailleurs indi-
quée plusieurs fois dans la même inscription, fait
penser que le passage cité se rapporte à une époque
antérieure à 64. Il semble qu’en général les Lindiens
qui ont été revêtus de la prêtrise d’Halios, ont obtenu
cet honneur après avoir été prêtres d’Athana Lindia. Si
cette règle n’a pas été observée pour Z., il tient pro-
bablement à ce qu’il ne s’agissait que du remplacement
d’un autre prêtre (décédé pendant l’année de sa
fonction), non pas d’une élection ordinaire. Vu qu’une
telle έττιλάχεσις a laissé très peu de traces dans les
documents épigraphiques de Lindos, et que dans trois
inscriptions qui en font mention (nos 312 et 315; IG
XII 1,833) il s’agit d’un Lindien de la même époque,
on ne tardera pas à rapporter les inscriptions en
question à Zenodotos. La teneur de ces documents
convient au caractère de l’homme, tel que nous l’ont
fait connaître les autres témoignages épigraphiques.
Dans les inscriptions des bases susdites le dédicant
est qualifié aussi de ιτροφατεύσας εν τώι άστει. Dans
mon étude sur l’inscription publiée par Maiuri (Lin-
diaka VIII p. 10 sq.), j’ai essayé de démontrer que
Zenodotos remplit ladite fonction à Rhodos en 67
(op. c. p.14).
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de la fin du 2e s. Les deux sculpteurs tyriens furent
reçus citoyens rhodiens: comme tels ils exécutèrent
pour Lindos les statues des prêtres de 93 et de 86.
Les statues des deux Zenodotos, faites auparavant,
peuvent donc être datées approximativement de l’an
100.
Les autres témoignages épigraphiques relatifs à Z.
sont plus récents. Nous le rencontrons parmi les
πρεσβύτεροι de la grande inscription IG XII 1, 46
(datant d’env. 68) 1. 262. Il apparaît là encore sans
père adoptif. Peu de temps après, il fut adopté par
Onasandros, sans doute fils de Άριστόδαμος Όνα-
σάνδρου Βράσιος (vin. 252 1. 128). V. Gelder (p. 285)
a déjà fait observer que l’adoption eut lieu à une
époque où Z. avait depuis longtemps atteint l’âge
adulte.
Dans n° 309 nous trouvons le nom du père adoptif
ajouté; d’autre part, cette inscription est probablement
antérieure à 64, puisque la prêtrise n’y semble pas
mentionnée. C’était peut-être avant cette année que
Z. fut élu secrétaire du conseil lindien (IG XII1, 828;
nos 311 ;3i3;3i4). En 64 Z., qui doit alors avoir été
assez vieux, fut élevé à la dignité suprême de la ville
de Lindos. Dans la liste des prêtres son nom est enregis-
tré ainsi: Ζηνόδοτος Διοφάντου τού Ζηνοδότου δ ’Ovoc-
σάνδρου. On ne peut rejeter d’avance l’idée que l’adop-
tion tardive ait pu avoir lieu pour faciliter l’accès à
la prêtrise: peut-être les chances d’y parvenir étaient-
elles alors moins bonnes dans le damos des Λινδοπολϊται,
auquel Z. appartenait par la naissance, que dans celui
d’Onasandros. L’an 64 entre dans la série des années
dans lesquelles les Βράσιοι pouvaient obtenir la prêtrise
d’Athana Lindia, vlp. p. 95 n. 5.
Mais l’ambition de Z. ne se bornait pas aux charges
que sa ville natale pouvait lui attribuer. Il parvint
encore, dans la ville de Rhodos, à la fonction de
» prêtre suppléant« d’Halios. Car je regarde comme
certaine la restitution proposée par Hiller v. Gaertrin-
gen (ARW XXVII p. 352) des quatre lignes relatives
à Z. qu’on lit dans l’inscription Ann. ital. VIII-IX
p. 316 n°2 (publiée par Maiuri) : Ζηνόδ[οτος Δ]ιοφάντου
το[υ Ζηνο]δότου Λι[νδοττολ]ίτας καί έπιλ[αχών 1ερ]εύς
'Αλίου. L’absence de l’adoption, qui est d’ailleurs indi-
quée plusieurs fois dans la même inscription, fait
penser que le passage cité se rapporte à une époque
antérieure à 64. Il semble qu’en général les Lindiens
qui ont été revêtus de la prêtrise d’Halios, ont obtenu
cet honneur après avoir été prêtres d’Athana Lindia. Si
cette règle n’a pas été observée pour Z., il tient pro-
bablement à ce qu’il ne s’agissait que du remplacement
d’un autre prêtre (décédé pendant l’année de sa
fonction), non pas d’une élection ordinaire. Vu qu’une
telle έττιλάχεσις a laissé très peu de traces dans les
documents épigraphiques de Lindos, et que dans trois
inscriptions qui en font mention (nos 312 et 315; IG
XII 1,833) il s’agit d’un Lindien de la même époque,
on ne tardera pas à rapporter les inscriptions en
question à Zenodotos. La teneur de ces documents
convient au caractère de l’homme, tel que nous l’ont
fait connaître les autres témoignages épigraphiques.
Dans les inscriptions des bases susdites le dédicant
est qualifié aussi de ιτροφατεύσας εν τώι άστει. Dans
mon étude sur l’inscription publiée par Maiuri (Lin-
diaka VIII p. 10 sq.), j’ai essayé de démontrer que
Zenodotos remplit ladite fonction à Rhodos en 67
(op. c. p.14).