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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 3) — Paris, 1838

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https://doi.org/10.11588/diglit.668#0130
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(54)

INSCRIPTIONS COPIÉES EN ASIE MINEURE.

SCIO.

Inscription copiée dans l'Ile de Scio par M. Trèzel, sur une et *u[«]i[Ç]<6[<|>]. Daus les deux premiers cas le second mot contien-
pierre encastrée dans le mur du kiosque de Mecheley Pacha. drait le nom du père de Qcôio-ros ; dans le troisième, ce serait l'épi-

thète d'une divinité à laquelle Théodote aurait fait une offrande,
et cette divinité ne pourrait être autre que la Terre, Ifi ou la Grande
Le second de ces noms a été évidemment mal transcrit; mais il est Déesse «. On sait que l'épithète de *ueféoo? accompagne souvent dans
fort difficile de le rétablir. J'hésite entre <èi [pxo] u , $u[o-]i[xo[ù], Homère les mots fj et aîa a.

©EoAoTo2 <DYI2nY

SMYRJNE.

Inscription copiée par M. Trézel, sur une pierre servant de
montant à une fontaine à Smyrne.

ENE THN

Offrande des Hénetes.

Les Hénètes ou Vénètes se croyaient, on le sait, les descendants
d'une peuplade paphlagonienne, qui, suivant une antique tradition,
serait venue, conduite par Anténor, s'établir dans le nord de l'Italie,
sur le rivage de la mer Adriatique. Ils durent, à ce titre, entretenir
des relations avec l'Asie Mineure, et l'on ne doit pas s'étonner qu'un
temple de Smyrne ait reçu leurs offrandes.

Inscription trouvée sur une colonne en marbre blanc dans
une mosquée à Bournaba, près de Smyrne, et copiée par
M. Trézel.

HMNHSOEON

MEAHTAnOTAMON

T0N2nTHPAM0Y

TANTOT A3EAOIMOY

KA1KAKOY

Pin AYM3ENOY

Cette inscription n'est pas inédite. M. Le Chevalier l'a publiée dans
son Voyage de la Troade, t. II, p. i34- La copie qu'il en donne pré-
sente deux variantes seulement : ligne t, YMNflOEON , et ligne 2,
20THPA. Ajoutons qu'il n'a pas reproduit la forme singulière
donnée par le lapicide à la lettre E. Suivant ce célèbre voyageur,
l'inscription est gravée sur une colonne enduite de vernis, circons-
tance qui n'offre plus rien d'étonnant depuis que l'usage antique de
la lithochromie a été attesté par tant de découvertes.

M. Le Chevalier voit dans notre monument une inscription rimée.

Sans doute on y rencontre le retour d'un même son aux deux pre-
mières lignes et aux quatre dernières, mais que ce soient là des rimes,
c'est ce qu'on ne saurait admettre1. Ce qu'on ne peut s'empêcher
de reconnaître, c'est la prédominance du mètre ïambique, et l'on est
conduit à disposer les six lignes de la manière suivante :

........................U|i.Vu>

6eôv MéXtitcc xoTaftàv tôv ctaTripa u.ou •
iwcvtoç àe Xoiu.oO xal xaxoC 7tei:auu.evou,

X. T. X.

Je chante le fleuve-Dieu Mêles, mon sauveur; et délivré de
la maladie et de mes souffrances, (Je lui ai élevé cette statue
comme un témoignage de ma gratitude).

Mais de nombreuses objections se présentent contre cette conjec-
ture. Dabord, il est peu vraisemblable que l'inscription n'ait pas coin -
mencé par le mot ùjivû où u est rarement bref dans les poètes du
premier ordre2 ; ensuite on ne rend pas compte du S qui suit ce mot
dans la copie de M. Trézel; enfin, ce qui est beaucoup plus grave, on
a, dans le premier trimètre, un spondée au quatrième pied, ce qui
est inadmissible. On lèvera toutes les difficultés en retranchant le mot
POTAMON ajouté vraisemblablement par un ignorant lapicide qui
voulait ne laisser aucune incertitude sur le dieu auquel était consa-
crée l'offrande. Par cette supposition que je crois très-probable, on
obtient les deux vers îambiques trimètres suivants :

Yu.vô ce ôeov MéXatgc tov cto-nipa [/.ou •
xavToç Se Xol|aoïï xas xaxou 7ieTrauu.évo'j,
x. t. X.

Le premier vers présentera encore une irrégularité, l'anapeste au
second pied. Mais si cette licence est sans exemple dans les trimètres
des tragiques 3, elle est assez fréquente dans ceux des comiques 4
dont le style se rapproche beaucoup plus du langage de la con-
versation. Or, nos deux trimètres ne sont guère autre chose que de
la prose métrique.

La beauté des eaux du Mélès était célèbre, et on peut conclure
de notre inscription et d'un passage de Pausanias^ que les bains
qu'on y venait prendre étaient regardés comme salutaires.

Inscb. 1. — " Kal 1%, ^jv fA£YaXï|v Qeov 6vou.iî;ou(jt. Paus. I, 319. * Porson ad Eurip. Med. 441. Matthiae, Gr. gr., 1.1, p. 77, éd. II.

II. III, 2/t3 ; XXI, 63. Od. XI, 3oo. 3 Porson, prœf. ad Eur. Mec.,, p. t.. Herm. ad Philoct. 771, 127*.

Ihscr. 2. — "De pareilles assonances entre la fin de deux vers îambiques * Hermann, Elcmenta doctrlnœ metricœ, p. 21, 97 et 126.

consécutifs, se rencontrent chez les meilleurs poëtes du grand siècle, notamment s Vil, 5. "E<m 8J xîjç XaXxtnooç xaTTT£Î»oucra le, xè ic&afoc âxpee, xai êv aûtîi

dans Eschyle. Voy. Wellauer, Comment. Msch., p. 6-16, et ad Choeph. 235, 236. Xouxpà OaXdwcria, u.céXi<rae twv iv 'Iwvi'a XouTpKv wcpÉXi|jia àvBpwTtoiç. 2u.upvaîoi«

Agamemn. 1240, 12/1L Blomf. La rime de la césure avec la fin du vers est en- & totojxôç Me'Xyiç Miap farl xâXXwrov.
core plus fréquente. Choeph. 81, 192, 254, 274, etc. Eumen. 2, 45, 66, 73, etc.
 
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