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Ce fragment a été publié par M. Boeckh sous le n° i474 d'après Eustathe ', d'après Strabona, nous apprend qu'en Laconie on célé-
la copie de Fourmont, portant l'indication suivante : «2ttî Tou&én brait tous les ans une fête nommée ÉxttTo'(iêaia, et cela, s'il faut l'en
in Ecclesia D. Cyriacce. » La transcription de M. Lenormant que croire, parce que ce pays avait eu autrefois cent villes : fi Aaxuvuuj
nous avons donnée ci-dessus, est la plus complète des trois, quoique tî> -rca^aiôv piv éxaTO[/.7ro^i;, x«l ta Éx-aTo^ata &ià toùto èxeîxaT' Itouç .
bien insuffisante pour arriver à un sens satisfaisant. Voici les va- Mais là se bornent les renseignements qui nous restent sur cette fête,
riantes que présentent les trois copies. Essayons d'étendre plus loin nos connaissances à cet égard.
Ligne i. Fourmont ne donne que le second chevron brisé du X ; Le culte d'Apollon à Amycles est prouvé par l'antique statue de. ce
M. Quinet l'omet entièrement. Au lieu de AMI, Fourmont litMYo;
M. Quinet AM.
Fourmont termine la seconde ligne par un P peu marqué qui ne
se trouve sur aucune des deux autres copies.
Ligne i. Fourm. PE- .T.. Quin. E. .HT.
Lignée Fourm. iAfinOnOCnPOEOI; Quin. Afll I CPIOrO.
Ligne 5. Fourm. KATATO.. O. ON , ce que je crois être la véri-
table leçon. M. Quinet ne donne à cette ligne que les trois lettres ATA.
M. Boeckh, réduit à une seule copie, n'a pu proposer que quelques
dieu qui y était conservéeti, par ce trône célèbre où tant de scènes
mythologiques étaient reproduites 5, par la tunique que chaque année
les femmes de Sparte tissaient pour l'Apollon Amycléen 6, et par
beaucoup d'autres témoignages qu'il serait trop long de rapporter
ici. On sait de plus par Hésychius qu'ÈxaTO(/.ëawç était l'un des sur-
noms d'Apollon '. Il est bien vrai que d'après les expressions du
lexicographe, ÉxocTo'p\ëaioç 6 AiroXXwv, mxpà ÀOvivctwiç, on pourrait'
être porté à conclure que ce surnom ne lui était donné qu'à
Athènes ; mais ce qui permet d'admettre qu'il le recevait aussi
restitutions partielles. Les secours plus nombreux que j'avais à ma en Laconie, c'est l'existence chez les Lacédémoniens d'un mois
disposition m'ont suggéré la restitution suivante
AEIIMAXOYAM[YKAAI]
[T]OY EKAT0[M]B[AI]0[I5E]
[5]rE12ATO
[AnoA]AnNocnpo[f]o[A]o[r]
KATATO[N][N]OM[0]N
•7CpÔ7î0}.0Ç , XCrtà TÔV vfy.OV.
Un tel, fils de Deximachus d Amycles, a fait les sacrifices aux
appelé ÉzaT0[iêEÙ;, et durant lequel, suivant le témoignage d'Hésy-
chius lui-même8, on célébrait les Hyacinthies, qui sans aucun doute
se rattachaient au culte d'Apollon 9.
Je serais donc disposé à croire que les Hécatombées et les Hya-
cinthies n'étaient qu'une seule et même fête, et que le nom d'Héca-
tombées était particulièrement donné au second jour où, suivant
Athénée10, avaient lieu de nombreux sacrifices : Upeïa n iza.\i.tiMlivi
ôijouffi tviv ii|iépccv ™ûtviv. Enfin il est constant que la fête se célébrait
à Amycles " et que les Amycléens quittaient tout pour y prendre
part. Ce fait, si je ne me trompe, donne un nouveau degré de pro-
babilité à ma conjecture.
Il est peut-être inutile d'ajouter que le sens donné ici au mot
Hécatombées comme ministre d'Apollon, conformément à la loi. icmianm s'appuie sur l'autorité d'Hésychius™ et de Suidas'3
SPARTE.
Fragment d'inscription copié par M. Ch, Lenormant à Kalovounia*,
sur l'emplacement de Sparte.
KPATO
AICAPOCTI
NO API
IOYCEBA
TOYC
OC
[AYTO]KPATO[POC]
[K]AICAPOCT[PAIA]
NO[YA]API[A]
[N]OY CEBA
[C]TOY CfOTHJ
. [p]on
AÙToxpatopoç Kcctcapoç Tpaïavou SeÊaGTou SwTYJpoç.
Cette inscription, qui m'a été remise trop tard pour qu'il me Celte statue est l'image de ïempereur, de CésarTrajan Adrien,
fût possible de la placer à son rang parmi les monuments inédits Auguste, sauveur.
de Sparte, doit être, selon moi, restituée de la manière suivante:
Inscr. 3. — "Ad II. p', 58i,p. 293, 36, éd. Rom.
2 VIII, p. 362.
3 Cf. Jo. Meursius, Grœcia feriata, p, îoo et suiv.
<t Pausanias,ÏH, 19,1-4.
& Id. III, 18, 6-9.
6 Id. III,i6,2: TtpaivoutJtSs xaTàETOÇYuvaïxEÇTw'ÀTréAAwvi jrvcwvaTw êv 'AfwxXatç-
7 Hésychius s. v. 'ExaTOfxëaioç.
3 'ExaTOfAëeùç jji^v 7rapà AaxeSau/ovtoiç, èv tîi Ta 'Taxivôio.
9 Macrobe Satura. I, i5 : Âpud Lacedœmonios etiam in sacris quœ Apollini
celebrabant, Hyacinthia vocantes, hcdera coronantur, Bacchico more. Voyez sur
les Hyacinthies Jo. Meursius Grœcia feriata, p. 266 et suivantes, et Ed. Jacobï
Dict. de mythologie grecque et latine, p. 470.
10 Lib.TV,p. i39D.
11 Xénophon, Hist. gr, IV, 5, 11, ubi vid. Schneider. Strabon, VI, p. 278.
Pausan. III, 10, 1.
11 27reîrjoti ' fxyjjtrai, TupoîEvsYxai, ôîîcjai 6fôi. — 2ir£vSscj6ai • QurriaÇeffÔrn. __
27rlvSET«r ôiSexai. — 27civSofJiaf ôuofAat.
l3 'Effîceixwi;1 teôuxw;. —'Ecttsiuev eOuaev.
«L'emplacement de Kalovounia répond à peu près à celui du Platanûte.»
(Note de M. Charles Lenormant.)
X. III. ----- Inscriptions.
Ce fragment a été publié par M. Boeckh sous le n° i474 d'après Eustathe ', d'après Strabona, nous apprend qu'en Laconie on célé-
la copie de Fourmont, portant l'indication suivante : «2ttî Tou&én brait tous les ans une fête nommée ÉxttTo'(iêaia, et cela, s'il faut l'en
in Ecclesia D. Cyriacce. » La transcription de M. Lenormant que croire, parce que ce pays avait eu autrefois cent villes : fi Aaxuvuuj
nous avons donnée ci-dessus, est la plus complète des trois, quoique tî> -rca^aiôv piv éxaTO[/.7ro^i;, x«l ta Éx-aTo^ata &ià toùto èxeîxaT' Itouç .
bien insuffisante pour arriver à un sens satisfaisant. Voici les va- Mais là se bornent les renseignements qui nous restent sur cette fête,
riantes que présentent les trois copies. Essayons d'étendre plus loin nos connaissances à cet égard.
Ligne i. Fourmont ne donne que le second chevron brisé du X ; Le culte d'Apollon à Amycles est prouvé par l'antique statue de. ce
M. Quinet l'omet entièrement. Au lieu de AMI, Fourmont litMYo;
M. Quinet AM.
Fourmont termine la seconde ligne par un P peu marqué qui ne
se trouve sur aucune des deux autres copies.
Ligne i. Fourm. PE- .T.. Quin. E. .HT.
Lignée Fourm. iAfinOnOCnPOEOI; Quin. Afll I CPIOrO.
Ligne 5. Fourm. KATATO.. O. ON , ce que je crois être la véri-
table leçon. M. Quinet ne donne à cette ligne que les trois lettres ATA.
M. Boeckh, réduit à une seule copie, n'a pu proposer que quelques
dieu qui y était conservéeti, par ce trône célèbre où tant de scènes
mythologiques étaient reproduites 5, par la tunique que chaque année
les femmes de Sparte tissaient pour l'Apollon Amycléen 6, et par
beaucoup d'autres témoignages qu'il serait trop long de rapporter
ici. On sait de plus par Hésychius qu'ÈxaTO(/.ëawç était l'un des sur-
noms d'Apollon '. Il est bien vrai que d'après les expressions du
lexicographe, ÉxocTo'p\ëaioç 6 AiroXXwv, mxpà ÀOvivctwiç, on pourrait'
être porté à conclure que ce surnom ne lui était donné qu'à
Athènes ; mais ce qui permet d'admettre qu'il le recevait aussi
restitutions partielles. Les secours plus nombreux que j'avais à ma en Laconie, c'est l'existence chez les Lacédémoniens d'un mois
disposition m'ont suggéré la restitution suivante
AEIIMAXOYAM[YKAAI]
[T]OY EKAT0[M]B[AI]0[I5E]
[5]rE12ATO
[AnoA]AnNocnpo[f]o[A]o[r]
KATATO[N][N]OM[0]N
•7CpÔ7î0}.0Ç , XCrtà TÔV vfy.OV.
Un tel, fils de Deximachus d Amycles, a fait les sacrifices aux
appelé ÉzaT0[iêEÙ;, et durant lequel, suivant le témoignage d'Hésy-
chius lui-même8, on célébrait les Hyacinthies, qui sans aucun doute
se rattachaient au culte d'Apollon 9.
Je serais donc disposé à croire que les Hécatombées et les Hya-
cinthies n'étaient qu'une seule et même fête, et que le nom d'Héca-
tombées était particulièrement donné au second jour où, suivant
Athénée10, avaient lieu de nombreux sacrifices : Upeïa n iza.\i.tiMlivi
ôijouffi tviv ii|iépccv ™ûtviv. Enfin il est constant que la fête se célébrait
à Amycles " et que les Amycléens quittaient tout pour y prendre
part. Ce fait, si je ne me trompe, donne un nouveau degré de pro-
babilité à ma conjecture.
Il est peut-être inutile d'ajouter que le sens donné ici au mot
Hécatombées comme ministre d'Apollon, conformément à la loi. icmianm s'appuie sur l'autorité d'Hésychius™ et de Suidas'3
SPARTE.
Fragment d'inscription copié par M. Ch, Lenormant à Kalovounia*,
sur l'emplacement de Sparte.
KPATO
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[AYTO]KPATO[POC]
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AÙToxpatopoç Kcctcapoç Tpaïavou SeÊaGTou SwTYJpoç.
Cette inscription, qui m'a été remise trop tard pour qu'il me Celte statue est l'image de ïempereur, de CésarTrajan Adrien,
fût possible de la placer à son rang parmi les monuments inédits Auguste, sauveur.
de Sparte, doit être, selon moi, restituée de la manière suivante:
Inscr. 3. — "Ad II. p', 58i,p. 293, 36, éd. Rom.
2 VIII, p. 362.
3 Cf. Jo. Meursius, Grœcia feriata, p, îoo et suiv.
<t Pausanias,ÏH, 19,1-4.
& Id. III, 18, 6-9.
6 Id. III,i6,2: TtpaivoutJtSs xaTàETOÇYuvaïxEÇTw'ÀTréAAwvi jrvcwvaTw êv 'AfwxXatç-
7 Hésychius s. v. 'ExaTOfxëaioç.
3 'ExaTOfAëeùç jji^v 7rapà AaxeSau/ovtoiç, èv tîi Ta 'Taxivôio.
9 Macrobe Satura. I, i5 : Âpud Lacedœmonios etiam in sacris quœ Apollini
celebrabant, Hyacinthia vocantes, hcdera coronantur, Bacchico more. Voyez sur
les Hyacinthies Jo. Meursius Grœcia feriata, p. 266 et suivantes, et Ed. Jacobï
Dict. de mythologie grecque et latine, p. 470.
10 Lib.TV,p. i39D.
11 Xénophon, Hist. gr, IV, 5, 11, ubi vid. Schneider. Strabon, VI, p. 278.
Pausan. III, 10, 1.
11 27reîrjoti ' fxyjjtrai, TupoîEvsYxai, ôîîcjai 6fôi. — 2ir£vSscj6ai • QurriaÇeffÔrn. __
27rlvSET«r ôiSexai. — 27civSofJiaf ôuofAat.
l3 'Effîceixwi;1 teôuxw;. —'Ecttsiuev eOuaev.
«L'emplacement de Kalovounia répond à peu près à celui du Platanûte.»
(Note de M. Charles Lenormant.)
X. III. ----- Inscriptions.