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vaste couvent qui subsista au "Waseneck jusqu'en 1475,
sous le nom de Reuerinnen-Kloster1.
A cette epoque, le magistrat de Strasbourg, craignant
qne Charles-le-Temeraire ne vint mettre le siege devant la
ville, ordonna la demolition de tous les edifices et de tons
les bätiments qui se trouvaient liors de l'enceinte et ä proxi-
mite des remparts. Cette mesare, imperieusement commandee
par les circonstances, frappa 680 maisons, deux chapelles
et cinq monasteres, parmi lesqnels le couvent de Sainte-
Marie-Magdeleine du Waseneck.
Hätons-nous de dire que le magistrat, pour indemniser
les Repenties d'une partie de leurs pertes, acheta peu de
temps apres une belle et vaste propriete, situee dans l'an-
cienne rue d'Uton, et la mit ä la disposition des religieuses
de Sainte Marie-Magdeleine2. Le 20 janvier 1478, on posa
solennellement la premiere pierre de Teglise actuelle, en
presence ducelebre predicateur de la catliedrale, Jean Geyler
de Kaisersberg, de Jean Mundhart, prevöt du cliapitre de
Saint-Pierre-le-Jeune, Tun des savants les plus distingues
1. Specklin, dans ses Coli, p. 161, raconte differemment les origines du
monastere des Repenties. D'apres ce chroniqueur, le frere Henri de Ilombourg
construisit en 1315 une maison et une chapelle pres de la porte de l'höpital, pour
y recueillir les fernmes de niauvaise vie, qui voulaient revenir ä de meilleurs
sentiments. La maison se trouvant bientot trop petile pour contenir les penitentes,
on bätit un couvent au Waseneck. Cette version a ete suivie par Schcepflin dans
son Alsatia illustrata.
Voici ce que nous avons trouve, ä ce sujet, dans la chronique manuscrite de
Wencker, conservee ä la bibliotheque de la ville : «In einer Chronik in M. S.
«in IV0, pag. 39, wird davon gesagt : Es vermeinen einige die Reuerinnen
« wären von den Geisslern, die im Jahr 1241 gen Strassburg kommen : Con-
«junctura , die nicht schlechterdings zu zernichten. »
2. Elle avait appartenu au daraoiseau Jean Blenkelin, et lui tut payee 1700
florins. Blenkelin mourut le dernier jour du mois de mai 1479, et fut enterre
dans l'eglise de Sainte-Marie-Magdeleine; Silbermann donne son epitaphe dans
une de ses notes manuscrites, conservees ä la bibliotheque de la ville.
vaste couvent qui subsista au "Waseneck jusqu'en 1475,
sous le nom de Reuerinnen-Kloster1.
A cette epoque, le magistrat de Strasbourg, craignant
qne Charles-le-Temeraire ne vint mettre le siege devant la
ville, ordonna la demolition de tous les edifices et de tons
les bätiments qui se trouvaient liors de l'enceinte et ä proxi-
mite des remparts. Cette mesare, imperieusement commandee
par les circonstances, frappa 680 maisons, deux chapelles
et cinq monasteres, parmi lesqnels le couvent de Sainte-
Marie-Magdeleine du Waseneck.
Hätons-nous de dire que le magistrat, pour indemniser
les Repenties d'une partie de leurs pertes, acheta peu de
temps apres une belle et vaste propriete, situee dans l'an-
cienne rue d'Uton, et la mit ä la disposition des religieuses
de Sainte Marie-Magdeleine2. Le 20 janvier 1478, on posa
solennellement la premiere pierre de Teglise actuelle, en
presence ducelebre predicateur de la catliedrale, Jean Geyler
de Kaisersberg, de Jean Mundhart, prevöt du cliapitre de
Saint-Pierre-le-Jeune, Tun des savants les plus distingues
1. Specklin, dans ses Coli, p. 161, raconte differemment les origines du
monastere des Repenties. D'apres ce chroniqueur, le frere Henri de Ilombourg
construisit en 1315 une maison et une chapelle pres de la porte de l'höpital, pour
y recueillir les fernmes de niauvaise vie, qui voulaient revenir ä de meilleurs
sentiments. La maison se trouvant bientot trop petile pour contenir les penitentes,
on bätit un couvent au Waseneck. Cette version a ete suivie par Schcepflin dans
son Alsatia illustrata.
Voici ce que nous avons trouve, ä ce sujet, dans la chronique manuscrite de
Wencker, conservee ä la bibliotheque de la ville : «In einer Chronik in M. S.
«in IV0, pag. 39, wird davon gesagt : Es vermeinen einige die Reuerinnen
« wären von den Geisslern, die im Jahr 1241 gen Strassburg kommen : Con-
«junctura , die nicht schlechterdings zu zernichten. »
2. Elle avait appartenu au daraoiseau Jean Blenkelin, et lui tut payee 1700
florins. Blenkelin mourut le dernier jour du mois de mai 1479, et fut enterre
dans l'eglise de Sainte-Marie-Magdeleine; Silbermann donne son epitaphe dans
une de ses notes manuscrites, conservees ä la bibliotheque de la ville.