Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace (1.1856-1857 (1857))

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emise par le savant eure , que le nom de Lunenwasen que
porte le terrain dans lequel ces restes ont ete rencontres,
peiit etre une eorruption du mot Hunenwasen, qui, par
consequent, se rattacherait au passage des Huns dans ces
contrees, repose sur une fausse interpretation des mots
hun, hunengreeber, hunenbedde, que l'Allemand, en ge-
nerai, emploie pour designer les tombes paiennes ante-
rieures ä Tepoque romaine. Le mot hun est celtiqne, et veut
dire sommeil. Les Hunengreeber sont donc les tombeaux de
ceux qui sommeillent, d'apres ce principe des Bruides, que
l'äme ne meurt pas, mais qu'apres la mort, eile passe d'un
corps ä un autre. Elle etait censee dormir jusqu'ä l'epoque
oü, reunie ä 1 ame universelle du monde, eile s'en detachait
de noüveau pour revenir sur la terre, apres avoir parcouru
la route mysterieuse des sept spheres, vivifier un etre sem-
blable ä eile. Des inhumations pareilles dans des blocs de
bois ont ete rencontrees pres du Danube, entre Tuttlingen
et Mceskirch. Leur origine n'a point ete eclaircie; eile est
restee un raystere, corame le restera sans doute celle des
tombes du Lunenwasen, sur lesquelles, ajoute en terminant
le rapporteur, nous laisserons retomber le voile qui les
couvrait.

La seance est levee ä une heure et demie.