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l’ami de Wimpheling, notre poëte et historien. Il a dû faire partie de cette
phalange de patriciens courageux et jaloux de l’indépendance et de la
liberté de la ville qui, en 1482, révisèrent la constitution et y firent les
amendements nécessaires.
Sur le côté gauche de la sacristie est une plaque à la mémoire de Schiff-
mann, mort à Angers, et dont le cœur a été rapporté à Strasbourg.
Andegavis corpus patriœ atque parentibus in hoc
Schiffmanus sacrum cor jubet esse loco.
Obiit A. C. 1670. Pignus heic depositum est 1678.
Strobel, dans son Histoire de l’Église Sciint-Pierre-le- Vieux (Strasbourg,
1824), a commis l’insigne bévue de prendre Andegavis pour un nom
de femme, alors qu’Andegavi c’est Angers*.
Près du jardin, enclavée dans le mur, nous pouvons encore citer la
tombe d’un Müllenheim, sur laquelle on lit ces quelques mots:
Memoria Theobaldi de Mülenheim, canonici hujus ecclesiœ.
«Monument de Théobald de Müllenheim, chanoine de Saint-Pierre-le-
Vieux. » Sans date.
Ce Müllenheim appartenait à cette puissante famille de Strasbourg qui
a joué un rôle important dans le commencement du quatorzième siècle,
où éclata la révolution à la suite de laquelle la ville de Strasbourg devint
une république florissante, placée sous la protection immédiate de l’em-
pire. Ces dissentiments, qui éclatèrent en 1321, entre les Zorn et les
Müllenheim, eurent pour résultat de faire construire une autre Pfalz, où
siégea le sénat.
Enfin, à ces tombes il convient d’ajouter nelle de Pierre d’Epfig, enterré
à l’entrée du chœur de Saint-Pierre-le-Vieux. Cette pierre tumulaire se
trouve, pour le moment, adossée au cloître de cette église, entre les nefs
nouvellement construites et le presbytère catholique. C’est la plus intéres-
sante au point de vue historique.
On sait que ce fut en 1398 que la collégiale de Rhinau fut transférée à
Strasbourg et reçue, à la prière de l’évêque Guillaume de Dietz,dans
l’église de Saint-Pierre-le-Vieux. Dès 1400, Pierre d’Epfig, prévôt du cha-
pitre, eut à paraître devant le magistrat à cause de son caractère altier et
remuant. Il osa, dans cette circonstance, critiquer le gouvernement de la
république et insulter l’évêque et le magistrat, qui le fit saisir et empri-
1. Nous devons la communication de cette remarque à M. P. Ristelliuber.
l’ami de Wimpheling, notre poëte et historien. Il a dû faire partie de cette
phalange de patriciens courageux et jaloux de l’indépendance et de la
liberté de la ville qui, en 1482, révisèrent la constitution et y firent les
amendements nécessaires.
Sur le côté gauche de la sacristie est une plaque à la mémoire de Schiff-
mann, mort à Angers, et dont le cœur a été rapporté à Strasbourg.
Andegavis corpus patriœ atque parentibus in hoc
Schiffmanus sacrum cor jubet esse loco.
Obiit A. C. 1670. Pignus heic depositum est 1678.
Strobel, dans son Histoire de l’Église Sciint-Pierre-le- Vieux (Strasbourg,
1824), a commis l’insigne bévue de prendre Andegavis pour un nom
de femme, alors qu’Andegavi c’est Angers*.
Près du jardin, enclavée dans le mur, nous pouvons encore citer la
tombe d’un Müllenheim, sur laquelle on lit ces quelques mots:
Memoria Theobaldi de Mülenheim, canonici hujus ecclesiœ.
«Monument de Théobald de Müllenheim, chanoine de Saint-Pierre-le-
Vieux. » Sans date.
Ce Müllenheim appartenait à cette puissante famille de Strasbourg qui
a joué un rôle important dans le commencement du quatorzième siècle,
où éclata la révolution à la suite de laquelle la ville de Strasbourg devint
une république florissante, placée sous la protection immédiate de l’em-
pire. Ces dissentiments, qui éclatèrent en 1321, entre les Zorn et les
Müllenheim, eurent pour résultat de faire construire une autre Pfalz, où
siégea le sénat.
Enfin, à ces tombes il convient d’ajouter nelle de Pierre d’Epfig, enterré
à l’entrée du chœur de Saint-Pierre-le-Vieux. Cette pierre tumulaire se
trouve, pour le moment, adossée au cloître de cette église, entre les nefs
nouvellement construites et le presbytère catholique. C’est la plus intéres-
sante au point de vue historique.
On sait que ce fut en 1398 que la collégiale de Rhinau fut transférée à
Strasbourg et reçue, à la prière de l’évêque Guillaume de Dietz,dans
l’église de Saint-Pierre-le-Vieux. Dès 1400, Pierre d’Epfig, prévôt du cha-
pitre, eut à paraître devant le magistrat à cause de son caractère altier et
remuant. Il osa, dans cette circonstance, critiquer le gouvernement de la
république et insulter l’évêque et le magistrat, qui le fit saisir et empri-
1. Nous devons la communication de cette remarque à M. P. Ristelliuber.