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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 8.1871(1872)

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[Mémoires]
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Spach, Louis Adolphe: Deux hommes d'armes de Strasbourg à Bamberg (1512 - 1513)
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https://doi.org/10.11588/diglit.21580#0053
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DEUX HOMMES D’ARMES DE STRASBOURG

A BAMBERG (1512-1513).

Il y a juste cent ans que le drame de Gœtz de Berlichingen a fixé l’at-
tention et l’intérêt de la nation allemande sur quelques caractères histo-
riques, alors peu connus, et qui, sans cette intervention ou cette initia-
tive d’un génie créateur, seraient probablement restés longtemps encore
dans la pénombre de l’oubli. Gœtz, le chevalier à la main de fer, ses
amis, Jean de Selbitz et François de Sickingen, doivent à Gœthe leur
introduction sur le grand théâtre de la publicité. Il en est ainsi de beau-
coup d’autres caractères historiques, dont le nom circule maintenant dans
la foule et reste gravé dans la mémoire de tout homme cultivé; la toute-
puissante poésie leur a valu une immortalité souvent plus réelle et plus
éclatante que n’auraient pu leur conquérir les annales les mieux rédigées.

Dans le vaste drame shakespearien, auquel je viens de faire allusion,
un acte d’inqualifiable violence commis par Gœtz et Selbitz sur des négo-
ciants de Nüremberg voyageant avec un sauf-conduit de Mgr. de Bam-
berg, constitue, en dehors de la scène, l’un des fondements sur lesquels
le poêle a construit son édifice. Ce même acte fait le sujet d’un dossier
conservé aux archives de la ville de Strasbourg *, et c’est des vingt-cinq
documents de ce fascicule, jusqu’ici ignoré, que je vais avoir l’honneur
d’entretenir mes lecteurs. Les faits qu’il relate, — j’ai hâte d’en prévenir,
— ne sont pas d’une importance majeure; ils ne concernent que deux
hommes d’armes, équipés aux frais de Strasbourg et des villes impériales
de Colmar, Kaysersberg et Schlestadt; puis envoyés pour faire partie du
contingent que la diète de l’Empire avait donné ordre de réunir, en 1512,
pourmettre à la raison lesboute-feu, perturbateurs de la «Paix publique».

Je choisis cet épisode de notre histoire locale, parce qu’il se rattache à
l’histoire générale d’Allemagne et à ces hommes de fer et d’acier, aux-
quels le souffle du génie a réussi à donner une existence palpable.

Au printemps de 1512, la diète de l’Empire, alors réunie à Cologne,

î. Il m’a été communiqué et confié par mon collègue, M. Brucker.

Ile Série. — T. VIII. — (M.)

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