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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 8.1871(1872)

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[Mémoires]
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Spach, Louis Adolphe: Prise de Rheinfelden par le chevalier Jeand de Rechberg (1448): (correspondance à ce sujet entre le Magistrat de Strasbourg et celui de Bâle)
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https://doi.org/10.11588/diglit.21580#0114
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PRISE DE RHEINFELDEN

PAR LE CHEVALIER JEAN DE RECHBERG (1448).

(Correspondance à ce sujet entre le Magistrat de Strasbourg et celui de Bâle.)

A une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bâle, sur la rive gauche du
Rhin, se trouve la petite ville de Rheinfelden, autrefois l’une des quatre
villes forestières k Le site est pittoresque ; le Rhin conserve encore près
de cette ancienne cité son caractère torrentueux; il bouillonne et se pré-
cipite à travers ses bords resserrés; sur un rocher qui s’élève du sein du
fleuve, était perché autrefois un château féodal, appelé la Pierre ou le
Roc (der Stein)-, un pont fortifié joignait les deux rives au moyen âge;
la ville aussi était entourée de murs crénelés et de fossés.

Juste au milieu du quinzième siècle, elle devint le théâtre des violences
qui formeront le sujet du présent mémoire. Une correspondance entre le
bourgmestre de Bâle et le sénat ou grand-conseil de Strasbourg, conservée
aux archives de notre ville, en fournira les principaux matériaux. L’événe-
ment, en lui-même, n’est point capital; il n’exerce point d’influence sen-
sible sur la destinée des pays voisins; mais il caractérise parfaitement une
époque de l’histoire d’Allemagne qui atteint son point culminant vers la
fin du quinzième et au commencement du seizième siècle. Jean de Rech-
berg, l’envahisseur de Rheinfelden, est l’un des précurseurs de François
de Sickingen, de Gœtz de Berlichingen et de Selbitz, avec cette différence
que ces chevaliers du seizième siècle représentaient, sous leur rude écorce,
des idées et des aspirations, tandis que Rechberg n’était qu’un homme de
sac et de corde.

Avant d’analyser les lettres originales qui relatent la prise de Rheinfel-
den, il faut bien dire en deux mots le caractère politique de cette petite
ville.

Dans la position de Rheinfelden il y avait quelque chose d’ambigu;
d’une part, elle prétendait à la qualité de ville relevant directement de 1

1. Laufenbourg, Waldshut, Seckingen, Rheinfelden appartenaient à la maison d’Au-
triche.
 
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