6. Salomon van Ruysdael, La foret, Moscou, Musćc Pouchkine (Phot. Musee Pouchkine)
mene sur d'autres tableaux de Salomon qui, comme beaucoup de peintres hollandais, manifeste
un penchant a ]a specialisation. L'image du ciel realisee par les Hollandais pourait devenir
objet d'une vaste etude, que je voudrais hien entreprendre un jour, concernant łes deux do-
maiues — de la peinture et de la meteorologie. Le tableau en ąuestion peut etre considere presąue
comme une representation du ciel — celui-ci s'etendant sur la plupart de la surface peinte —
comme image du vent meme.
Cette formule convient egalement au tableau de Jan Porcellis (1584-1632) au Musee des
Beaux Arts de Budapest (fig. 4, cat. de l'exposition de Varsovie, N° 68), ou 1'agitation du ciel
et de la mer sont des effets du vent. Toute la surface grise-verte de cette extraordinaire peinture
exprime le mouvement.
A l'agitation des nuages et de l'eau il faut ajouter celle de la vćgetation, surtout des arbres.
Nous revenons encore a Salomon van Ruisdael, cette fois ci a son Paysage avec ł'auberge du 1663,
dans une collection privće en Hollande (fig. 5). Les silhouettes des arbres y obeissent au meme
souffle que les nuages. Un autre płienomene, typiąuement hollandais, c'est non plus le mouvement
mais la deformation stable des arbres soumis, a la cóte, aux vents d'ouest presąue permanents.
Le tronc et les branches de ces arbres sont arques et inclines vers 1'est. Cette silhouette n'a pas
echappe a Esaias van de Yelde, mais il s'en est servi seulement comme d'un embellissement de
ses paysages, en y plaęant un ou deux arbres inclines souvent de differents cotes. Le phenomme
en ąuestion est bien presente, entre autres, par Salomon van Ruisdael dans son petit paysage
ovale au Musee des Beaux Arts AIexandre Pouchkine a Moscou (fig. 6).
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mene sur d'autres tableaux de Salomon qui, comme beaucoup de peintres hollandais, manifeste
un penchant a ]a specialisation. L'image du ciel realisee par les Hollandais pourait devenir
objet d'une vaste etude, que je voudrais hien entreprendre un jour, concernant łes deux do-
maiues — de la peinture et de la meteorologie. Le tableau en ąuestion peut etre considere presąue
comme une representation du ciel — celui-ci s'etendant sur la plupart de la surface peinte —
comme image du vent meme.
Cette formule convient egalement au tableau de Jan Porcellis (1584-1632) au Musee des
Beaux Arts de Budapest (fig. 4, cat. de l'exposition de Varsovie, N° 68), ou 1'agitation du ciel
et de la mer sont des effets du vent. Toute la surface grise-verte de cette extraordinaire peinture
exprime le mouvement.
A l'agitation des nuages et de l'eau il faut ajouter celle de la vćgetation, surtout des arbres.
Nous revenons encore a Salomon van Ruisdael, cette fois ci a son Paysage avec ł'auberge du 1663,
dans une collection privće en Hollande (fig. 5). Les silhouettes des arbres y obeissent au meme
souffle que les nuages. Un autre płienomene, typiąuement hollandais, c'est non plus le mouvement
mais la deformation stable des arbres soumis, a la cóte, aux vents d'ouest presąue permanents.
Le tronc et les branches de ces arbres sont arques et inclines vers 1'est. Cette silhouette n'a pas
echappe a Esaias van de Yelde, mais il s'en est servi seulement comme d'un embellissement de
ses paysages, en y plaęant un ou deux arbres inclines souvent de differents cotes. Le phenomme
en ąuestion est bien presente, entre autres, par Salomon van Ruisdael dans son petit paysage
ovale au Musee des Beaux Arts AIexandre Pouchkine a Moscou (fig. 6).
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