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Rostworowski, Marek: Le vent dans le paysage hollandais du XVIIe siècle
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18821#0026
10. Pieter de Molyn, Paysage au moulin a vent, Poznań, Muzeum Narodowe
de VeJde et de de Molyn, est freąuent dans les paysages des annees 1630, 1640, et plus tard,
a ne eiter que van Goyen, Rembrandt, Adriaen van Ostade, Abraham de Bayeren et Jacob
van Ruisdael.
Le Paysage au bon Samaritain de Rembrandt (1606-1669) datć de 1638, au Musee National
de Cracovie — Collection Czartoryski (fig. 11, cat. de l'exposition de Varsovie N° 74), par le
dynamisme extraordinaire de sa composition et du gęste pictural, produit 1'impression d'une
bourrasąue, avant meme de transmettre au spectateur son message.
Une autre oeuvre de Rembrandt de 1642 — le Paysage grave aux trois arbres (fig. 12) — presen-
tantune image magistrale du temps (nuages, pluie, lumiere, arbres, moulin), en cree aussi l'am-
biance grace a la vivacite et l'agitation extraordinaire de la main, et aux contrastes des touches.
Les amants du premier plan, les gens au travail au fond, les voyageurs et Fartiste assis ne sont
que des participants ou des temoins du dramę de la naturę.
Jacob van Ruisdael (1628-1682) est incontestablement un des plus grands temoins du temps
en peinture hollandaise, voir universelle. Je montre ici son Paysage de la mer et des dunes au
Kunsthaus de Ziirich (fig. 13), balaye par une tempete qu'on voit non seulement dans les nauges
et les flots, mais dans le terrain, jusąue dans les herbes; meme les personnages a 1'horizon luttent
avec le vent — experience bien connue de ceux qui ont visite la Hollande pendant la periode
des intemperies. U ne faut pourtant pas oublier que Ruisdael, par comparaison a la generation
qui I'a precede, ne se contente pas toujours d'une relation objective, et conęoit souvent le paysage
comme un spectacle du jeu des forces de la naturę, qui fait penser au romantisme.
Lapassion d'etudier les divers symptómes du vent amene les Hollandais jusqu'a la presentation
de son absence. Jan van de Capelle (1624-1679) est le maitre du silence de la mer. Sa Navigation
aupres du bord, au Museum of Art de Toledo (Ohio) (fig. 14), son paysage au Rijksmuseum et
beaucoup d'autres, faisant voir un miroir d'eau tranquille et un ciel limpide avec des cumulus
montants, nous font presque entendre le claquement leger das voiles pendantes.
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de VeJde et de de Molyn, est freąuent dans les paysages des annees 1630, 1640, et plus tard,
a ne eiter que van Goyen, Rembrandt, Adriaen van Ostade, Abraham de Bayeren et Jacob
van Ruisdael.
Le Paysage au bon Samaritain de Rembrandt (1606-1669) datć de 1638, au Musee National
de Cracovie — Collection Czartoryski (fig. 11, cat. de l'exposition de Varsovie N° 74), par le
dynamisme extraordinaire de sa composition et du gęste pictural, produit 1'impression d'une
bourrasąue, avant meme de transmettre au spectateur son message.
Une autre oeuvre de Rembrandt de 1642 — le Paysage grave aux trois arbres (fig. 12) — presen-
tantune image magistrale du temps (nuages, pluie, lumiere, arbres, moulin), en cree aussi l'am-
biance grace a la vivacite et l'agitation extraordinaire de la main, et aux contrastes des touches.
Les amants du premier plan, les gens au travail au fond, les voyageurs et Fartiste assis ne sont
que des participants ou des temoins du dramę de la naturę.
Jacob van Ruisdael (1628-1682) est incontestablement un des plus grands temoins du temps
en peinture hollandaise, voir universelle. Je montre ici son Paysage de la mer et des dunes au
Kunsthaus de Ziirich (fig. 13), balaye par une tempete qu'on voit non seulement dans les nauges
et les flots, mais dans le terrain, jusąue dans les herbes; meme les personnages a 1'horizon luttent
avec le vent — experience bien connue de ceux qui ont visite la Hollande pendant la periode
des intemperies. U ne faut pourtant pas oublier que Ruisdael, par comparaison a la generation
qui I'a precede, ne se contente pas toujours d'une relation objective, et conęoit souvent le paysage
comme un spectacle du jeu des forces de la naturę, qui fait penser au romantisme.
Lapassion d'etudier les divers symptómes du vent amene les Hollandais jusqu'a la presentation
de son absence. Jan van de Capelle (1624-1679) est le maitre du silence de la mer. Sa Navigation
aupres du bord, au Museum of Art de Toledo (Ohio) (fig. 14), son paysage au Rijksmuseum et
beaucoup d'autres, faisant voir un miroir d'eau tranquille et un ciel limpide avec des cumulus
montants, nous font presque entendre le claquement leger das voiles pendantes.
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