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Poprzęcka, Maria: Le paysage industriel vers 1600
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18821#0053
6. Detail de la fig. 5
paysagistes de la seconde moitie du XVI siecle ont peint des paysages a programme encyclo-
pedique, puise dans la tradition hollandaise (rappelons le tableau de Jean Breugłiel deja citć
de la serie des Quatre Elements). Lucas van Valkenborch a peint, lui aussi, les paysages repre-
sentant les quatre saisons (fig. 7).11 Mais les representations de la forge ne font pas partie du
repertoire « calendrier » qui se limite a des travaux agricoles saisonniers. Ce ne sont pas non plus
(tableau de Breugłiel excepte) des representations du cycle des quatre elements, bien que 1'image
symbolique du Feu soit une des frequentes fonctions allegoriques dans les representations de
la forge.
La plupart des Paysages avecforge porte un caractere narratif, dans ce sens que tout le processus
minier et usinier y est represente. Extraction du minerai, son transport, lavage, fonderie,
concassage, enfin le lointain paysage au fond, avec des bateaux descendant le long du fleuve,
constituent la continuation de 1'action et font allusion au transport du fer. On y trouve une cert-
aine possibilite de 1'interpretation allegorique des paysages en question. Un spectacle presąue
indentique dans sa composition se trouve au fond du tableau La Grandę Allegorie du Commerce
de Jost Amman datant de 1585 (fig. 8).J2 Ce tableau, execute d'apres Pinvention du mathe-
matitien nurembergeois J. Neudorfer, est une combinaison d'allegories mythologiques (Mercure,
Fortune) avec des attributs du commerce (balance, livre de commerce) et un paysage concret.
La composition est divisee en deux parties qui correspondent aux rubriques des livres de
commerce : «Avoir» et « Dettes » — montagnes avec des mines et des ateliers des forgerons,
la vue d'Anvers et les rives de la Scalde se t,rouvent evidement du cote des actifs. Mais il serait
exagere de tirer de cet exemple des conclusions trop generales et de donner une signification
semblable a tous les paysages avec forges et mines.
11. E. Hejdrich, Flamische Malerei, Jena, 1924, p. 24 s.; Raczyński, op. cit., p. 37 s.
12. P. Brandt, Schaffende Arbeit und bildcnde Kunst, II, Leipzig, 1928, p. 91; F.W.H. Hollstein, German Engrayings, Etchings
and Woodcuts, II, Amsterdam, [s.d.], p. 32.
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paysagistes de la seconde moitie du XVI siecle ont peint des paysages a programme encyclo-
pedique, puise dans la tradition hollandaise (rappelons le tableau de Jean Breugłiel deja citć
de la serie des Quatre Elements). Lucas van Valkenborch a peint, lui aussi, les paysages repre-
sentant les quatre saisons (fig. 7).11 Mais les representations de la forge ne font pas partie du
repertoire « calendrier » qui se limite a des travaux agricoles saisonniers. Ce ne sont pas non plus
(tableau de Breugłiel excepte) des representations du cycle des quatre elements, bien que 1'image
symbolique du Feu soit une des frequentes fonctions allegoriques dans les representations de
la forge.
La plupart des Paysages avecforge porte un caractere narratif, dans ce sens que tout le processus
minier et usinier y est represente. Extraction du minerai, son transport, lavage, fonderie,
concassage, enfin le lointain paysage au fond, avec des bateaux descendant le long du fleuve,
constituent la continuation de 1'action et font allusion au transport du fer. On y trouve une cert-
aine possibilite de 1'interpretation allegorique des paysages en question. Un spectacle presąue
indentique dans sa composition se trouve au fond du tableau La Grandę Allegorie du Commerce
de Jost Amman datant de 1585 (fig. 8).J2 Ce tableau, execute d'apres Pinvention du mathe-
matitien nurembergeois J. Neudorfer, est une combinaison d'allegories mythologiques (Mercure,
Fortune) avec des attributs du commerce (balance, livre de commerce) et un paysage concret.
La composition est divisee en deux parties qui correspondent aux rubriques des livres de
commerce : «Avoir» et « Dettes » — montagnes avec des mines et des ateliers des forgerons,
la vue d'Anvers et les rives de la Scalde se t,rouvent evidement du cote des actifs. Mais il serait
exagere de tirer de cet exemple des conclusions trop generales et de donner une signification
semblable a tous les paysages avec forges et mines.
11. E. Hejdrich, Flamische Malerei, Jena, 1924, p. 24 s.; Raczyński, op. cit., p. 37 s.
12. P. Brandt, Schaffende Arbeit und bildcnde Kunst, II, Leipzig, 1928, p. 91; F.W.H. Hollstein, German Engrayings, Etchings
and Woodcuts, II, Amsterdam, [s.d.], p. 32.
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