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Bulletin du Musée National de Varsovie — 16.1975

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Ryszkiewicz, Andrzej: Van Loo et Pierre: (sur quelques tableaux avec "turqueries" dans les collections polonaises)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18860#0019
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Andrzej Ryszkiewicz

VAN LOO ET PIERRE
(SUR QUELQUES TABLEAUX AVEC "TURQUERIES" DANS LES
COLLECTIONS POLONAISES)

1. VAN LOO

A la grande exposition des anciennes oeuvres d'art français dans les collections polonaises,
la famille Van Loo n'était représentée que par un seul tableau:1 Charles Amédée Van Loo
(1719-1795), Vénus et l'Amour, signé et daté à 1763, composition provenante de la collection
Atanazy Raczyński, du Musée National de Poznań. Ajoutons que le tableau est détérioré et
assez peu important (avec un trompe-l'oeil de l'Amour suivant des yeux le spectateur
et le visant toujours de sa flèche), mais correspondant au goût de l'époque. Ce même concept
fut utilisé par l'artiste plusieurs fois. En 1761, il peignit l'Amour seul, sans Vénus, en tant que
garçonnet nu debout dans la verdure et suivant du regard le spectateur qu'il vise. De cette
composition on fit des gravures et imitations, ainsi elle parvint également à la cour royale de
Varsovie2.

Mais est-ce que réellement le tableau de Poznań serait le seul exemple de l'oeuvre de cette suite
célèbre de peintres du XVIIIe siècle portant ce nom? Le plus renommé fut l'oncle de Charles-
Amédée, Carie (Charles-André) Van Loo (1705-1765), directeur de l'Académie et premier
peintre de la cour. Anobli, portraitiste préféré de Louis XV et de Marie Leszczyńska, Carie
était en son temps une célébrité à l'échelle européenne (certes, comme de règle pour les artistes
officiels, son talent était estimé au-delà de sa juste valeur). Ses tableaux étaient recherchés de
toutes parts et ils se trouvaient dans toutes les grandes collections, aussi en Pologne. Il est
regrettable qu'avant d'avoir été remarqués ils sont partis de notre pays ou furent victimes
de catastrophes.

Or ils étaient nombreux. Même si nous laissons de côté les dizaines de portraits de Marie Lesz-
czyńska, du roi son époux, ainsi que de ses parents — le roi Stanislas et Katarzyna née Opa-
lińska, images couramment attribuées ou liées au nom de Carie Van Loo, de son frère Jean-
-Baptiste (1684-1745), son neveu Amédée ou parfois Louis (1707-1771). Il est inutile d'énu-
mérer toutes les répliques d'atelier, les copies et imitations, même si on pourrait en tirer un
exemplaire signé3 ou dont les valeurs justifieraient l'attribution au maître lui-même.

Particulièrement intéressants sont deux beaux dessins, un portrait à la sanguine "du bon
roi Stanislas", par Jean-Baptiste Van Loo, au Musée Czartoryski à Cracovie4 (gravé par Nicolas
de Larmessin), et un petit portrait, signé Carie Vanloo f. 1743, d'un jeune homme assis près
d'une table sur laquelle reposent son chapeau et son épée. Ce second dessin, jadis dans la col-
letion Kamil Gronkowski, se trouve actuellement à l'Association Historique et Littéraire Polo-
naise à Paris5.

Quelques autres dessins (au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque de l'Université de Var-
sovie) mériteraient analyse. On y connaissait encore un dessin de l'artiste, provenent des col-

1. Sztuka francuska w zbiorach polskich 1230-1830, catalogue de l'exposition, Poznan, 1973, Muzeum Nurodowe, p. 34, no 36.
Huile sur toile, 158x 125 cm., signé "Amédée Vanloo 1763". Reconnu dans le catalogue comme "sans doute un portrait
allégorique d'une dame de la cour" de Prusse. Dans le catalogue du Musée National de Varsovie [Malarstwo Europejskie,
I, Warszawa, 1967, nos 688-689) figurent sous le nom de Carie Van Loo deux compositions mythologiques. L'une l'ut en-
suite décidément attribuée à Louis de Silvestre (II. Marx, "Zwei Neuzuschrcibungen an Louis de Silvestre", Bulletin du
Musée National de Varsovie, X, 1969, p. 26).

2. Gravée en 1764 par C. van Mechel, puis par Miss Martin. Poniatowski en avait une copie en miniature exécutée proba-
blement par Zeich [cf. T. Mańkowski, Galerja Stanisława Augusta, Lwów, 1932, p. 467, no B37), peut-être d'ailleurs repro-
duisant la gravure de van Mechel qui également était en sa possession.

3. Signé et daté à 1760 était le portrait, huile sur toile, 127 x90 cm, de Louis XV jadis dans la collection Potocki (Vente
Potocki, Paris. 8 mai 1884 ou 1885, catalogue, p. 26, no 37).

4. S. Komornicki, Muzeum ks. Czartoryskich w Krakowie, Kraków, 1929, p. 21, no 96.

5. No 103; crayon et craie, 47,5x32 cm.

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