DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Jakimowicz, Irena: La collection de peintures de Stanisław Ignacy Witkiewicz (Witkacy): essai d'interpretation
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.18860#0043
2. S.I. Witkiewicz, Composition, 1914, inv. n° Des. W. 1538
sentiment accru d'unité de sa personnalité. Il joue un rôle de stimulant, semblable à une onde
qui, en se propageant, frappe successivement d'autres sphères psychiques: la sphère des sen-
timents et de l'imagination, la sphère de l'intellect contrôlant, et enfin la sphère de la Forme
Pure qui contient des éléments sensitifs, des qualités simples dans lesquels résident poten-
tiellement de multiples possibilités de combinaisons qualitatives — variables selon les gens.
Plus les sphères psychiques dans lesquelles se polarisent les sentiments métaphysiques sont riches
d'autan plus grande est la valeur des oeuvres d'art créées car le besoin d'intégrer en une unité un
plus grand nombre d'éléments intensifie — jusqu'à une certaine mesure d'ailleurs — la satisfa-
ction esthétique.
Par rapport aux mathématiques et à toute sphère de la pensée pure, l'art est une sphère "souil-
lée" par des éléments de la vie indispensables à son existence — affectifs en musique et visuels
en peinture — qui constituent non pas le contenu mais le matériau de l'oeuvre d'art. Etant
donné que l'unité de la personnalité est pour Witkacy une "qualité formelle" de toute la durée
d'un individu donné, son oeuvre exprime l'union des qualités et, tout comme le motif musical
est une "unité formelle dans le Temps", le tableau est une "unité formelle dans l'Espace".
Le processus de réception de l'oeuvre d'art qui se déroule en sens inverse, n'exige pas, selon
Witkacy, de polarisation de l'unité dans la multiplicité déjà créée dans la sphère de l'intellect
et des sentiments quotidiens du spectateur, suscitant directement un sentiment métaphysique,
et même, l'impossibilité de comprendre l'idée du système de qualités données est une condition
de satisfaction esthétique. Witkacy a néanmoins reconnu que "[...] dans le noyau même de
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sentiment accru d'unité de sa personnalité. Il joue un rôle de stimulant, semblable à une onde
qui, en se propageant, frappe successivement d'autres sphères psychiques: la sphère des sen-
timents et de l'imagination, la sphère de l'intellect contrôlant, et enfin la sphère de la Forme
Pure qui contient des éléments sensitifs, des qualités simples dans lesquels résident poten-
tiellement de multiples possibilités de combinaisons qualitatives — variables selon les gens.
Plus les sphères psychiques dans lesquelles se polarisent les sentiments métaphysiques sont riches
d'autan plus grande est la valeur des oeuvres d'art créées car le besoin d'intégrer en une unité un
plus grand nombre d'éléments intensifie — jusqu'à une certaine mesure d'ailleurs — la satisfa-
ction esthétique.
Par rapport aux mathématiques et à toute sphère de la pensée pure, l'art est une sphère "souil-
lée" par des éléments de la vie indispensables à son existence — affectifs en musique et visuels
en peinture — qui constituent non pas le contenu mais le matériau de l'oeuvre d'art. Etant
donné que l'unité de la personnalité est pour Witkacy une "qualité formelle" de toute la durée
d'un individu donné, son oeuvre exprime l'union des qualités et, tout comme le motif musical
est une "unité formelle dans le Temps", le tableau est une "unité formelle dans l'Espace".
Le processus de réception de l'oeuvre d'art qui se déroule en sens inverse, n'exige pas, selon
Witkacy, de polarisation de l'unité dans la multiplicité déjà créée dans la sphère de l'intellect
et des sentiments quotidiens du spectateur, suscitant directement un sentiment métaphysique,
et même, l'impossibilité de comprendre l'idée du système de qualités données est une condition
de satisfaction esthétique. Witkacy a néanmoins reconnu que "[...] dans le noyau même de
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