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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Editor]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 4, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de nutrition, organes de la circulation et de la respiration, ou angéiologie: Coeur, poumons, artères, veines, lymphatiques — Paris, 1835

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https://doi.org/10.11588/diglit.18361#0094
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88

A RT É R10 L 0 GIE.

thyroïdienne inférieure forme d'abord une première coudure à
convexité antérieure, qui embrasse en arrière la carotide pri-
mitive, la veine jugulaire interne, les nerfs pneumogastrique et
grand sympathique. La seconde coudure, dirigée en bas, est en
rapport avec le nerf récurrent. L'artère en ce point est recouverte
par le muscle sterno-thyroïdien et la glande thyroïde.

Anomalies. Aucune artère ne présente des variétés aussi nom-
breuses quant à son origine et à son volume. Il est rare que
la thyroïdienne inférieure forme un tronc isolé ; le plus com-
munément, elle naît d'un tronc commun avec la scapulaire
postérieure, et parfois aussi la scapulaire supérieure, ou même
la mammaire interne. Dans des cas plus rares, elle ne fournit
aucune branche avant de se jeter dans le corps thyroïde. Tous
les auteurs ont signalé ces variétés d'origine. Parfois il existe
une thyroïdienne inférieure surnuméraire, née de la crosse de
l'aorte ou du tronc brachio-céphalique ; c'est la thyroïdienne de
Neubauer. Dans certains cas, l'artère procède soit de la carotide
primitive, du tronc brachio-céphalique, ou de l'aorte (Meckel),
ou il n'existe pour les deux thyroïdiennes inférieures qu'un seul
tronc commun, né de l'aorte, ou de l'une des sous-clavières
(Burns). Enfin il n'est pas très rare que les thyroïdiennes
supérieures ayant un volume considérable, les thyroïdiennes
inférieures manquent en totalité ou l'une des deux, ou soient
réduites à un très petit volume. Le dernier cas est celui où l une
des deux thyroïdiennes très faible, et ne méritant pas ce nom,
n'est signalée que par son origine, et ne fournit que le rameau
musculaire, sans atteindre au corps thyroïde.

ARTÈRE MAMMAIRE INTERNE '.

ARTERIA MAMMARIA INTERNA, S. THORACICA INTERNA, S. STERNALIS,
S. SCBSTERNALIS.

Situation, définition. Artère du plastron thoraco-abdominal,
elle forme, de chaque côté du sternum, un long cordon,
qui reçoit latéralement la terminaison des intercostales, et
s'abouche avec l'épigastrique , en formant, avec cette der-
nière, la longue ligne artérielle de la paroi antérieure du tronc.

Origine, trajet, direction. Elle naît de la partie inférieure de la
sous-clavière, en regard de la cervicale supérieure, et générale-
ment plus en dehors que la thyroïdienne inférieure. Elle se
dirige en bas, pénétre dans le thorax, et descend verticalement,
mais avec une légère inclinaison en dedans, derrière les articu-
lations sterno-claviculaire et chondro-sternales, et se termine
dans la partie supérieure du muscle grand droit, par son inos-
culation avec l'épigastrique.

Distribution. Cette artère fournit un très grand nombre de
branches : i0 branches postérieures ; ce sont les artères thymiques
ou médiastines antérieures, et la diaphragmatique supérieure.
2° Branches externes, ou intercostales antérieures. 3° Branches in-
ternes et antérieures, ou extérieures.

Connexions. Née derrière le scalène antérieur, la mammaire
interne forme d'abord une coudure en dehors, croisée par le
nerf phrénique, qui l'accompagne à son côté interne, et, séparée
de la clavicule par le tronc veineux brachio-céphalique. Elle
descend dans le thorax, située entre ces deux veines, appliquée

' Planches ai, i5, 28,

sur le muscle triangulaire du sternum, et recouverte en arrière
par la plèvre costale, près de son inflexion, pour devenir feuillet
médiastin. Plus bas, elle traverse les attaches du diaphragme
entre le feuillet xiphoïdien et les attaches au septième cartilage
costal, et pénétre dans la paroi abdominale par l'extrémité
supérieure du muscle sterno-puhien.

Anomalies. Elles ont surtout rapport à l'origine : ou elle naît
d'un tronc commun avec la thyroïdienne inférieure (Meckel),
ou elle procède de la crosse aortique (Bœhmer). Parfois la
mammaire du côté droit naît du tronc brachio -céphalique
(Neubauer).

Branches de la mammaire interne.

i° Branches postérieures, (a) Bameaux musculaires. Nés près de
son origine, ils se distribuent à la partie inférieure des muscles
longs du cou. (6) Artère tbymique ou médiastine antérieure. Elle
se dirige en bas et en dedans, se distribue au thymus, envoie un
ramuscule à la face postérieure des bronches, et se perd en des-
cendant sur la face antérieure du péricarde, où elle s'anastomose
avec les rameaux des diaphragmatiques.

(c) Artère diaphragmatique supérieure (Pl. i5). Séparée en ar-
rière et en dedans du tronc de la mammaire interne, en regard
de la première pièce du sternum, elle descend sur le péricarde,
accompagnée par le nerf phrénique et par une forte veine satel-
lite, et suit de chacpie côté, en descendant, le contour du cœur,
appliquée sur le péricarde, et recouverte par le feuillet médiastin
de chacune des plèvres. Dans ce trajet, ellefournitdenombreux
rameaux au péricarde. Parvenue, avec cette membrane fibreuse,
sur la face supérieure du diaphragme, elle s'y divise en s'anas-
tomosant avec les branches diaphragmatiques du tronc de la
mammaire interne et avec les rameaux de la diaphragmatique
inférieure.

2° Branches externes ou intercostales antérieures. En nombre
doublede celui des espaces intercostaux, elles forment, en regard
de chaque articulation chondro-sternale, deux rameaux, l'un
plus faible, qui accompagne le bord supérieur du cartilage,
l'autre plus considérable, qui longe son bord inférieur, et
s'anastomose par inosculation avec la terminaison de l'artère
intercostale correspondante. Tous ces rameaux forment, comme
les cartilages, une incurvation à concavité supérieure.

Parvenue sur les attaches antérieures du diaphragme, la
mammaire dégage une ou deux fortes branches externes, qui se
distribuent dans la partie antérieure de chacune des deux vous-
sures, où elles s'anastomosent avec les diaphragmatiques infé-
rieures.

3° Branches internes et antérieures, ou extérieures. En nombre
pareil à celui des espaces chondro-sternaux, d'un volume assez
considérable, chacune d'elles se dégage du côté interne du tronc
commun, descend l'étendue d'un demi-pouce, fournit en dedans
un ramuscule qui s'anastomose derrière le sternum avec ses
pareils et avec ceux du côté opposé, puis s'enfonce à travers les
attaches du triangulaire du sternum, dans le trou vasculaire
interchondro-sternal, et reparaît à l'extérieur du thorax, où elle
dégage un rameau interne sterno-cutané, se contourne ensuite
en dehors, se distribue, parallèle aux autres, dans l'épaisseur du
grand pectoral, et s'y anastomose avec les thoraciques.
 
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