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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0066
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58

ANATOMIE CHIRURGICALE.

fondues au point de vue anatomique avec celle du coude-pied leur
intermédiaire. Toutefois elles s'en distinguent suffisamment en
chirurgie, eu égard aux maladies et aux opérations spéciales dont
elles sont le siège. Chacune de ces régions se distingue à l'extérieur
par la saillie sous-cutanée de la malléole : l'interne, large de deux
pouces d'avant en arrière, peu saillante, de forme globuleuse, et
présentant son sommet culminant à la hauteur du plan inter-ar-
ticulaire; l'externe, plus saillante, alongéc ou oblongue de haut
en bas, large de quinze à dix-huit lignes en travers, et terminée
dix lignes plus bas que l'interne par un sommet obrond. Toutes
deux bornées en arrière par la dépression verticale triangulaire,
qui les sépare du tendon d'Achille.

Région malléolaire interne. Limitée en avant par la saillie
du tendon du jambier antérieur, dont la sépare le sillon déprimé
intermédiaire à ce tendon et au tibia, elle l'est, en arrière, par le
relief aponévrotique des tendons fléchisseurs des orteils, et en
bas par la dépression sous-nialléolairc au-dessous de laquelle on
sent la saillie de lépinc du calcanéum.

Les parties composantes sont : i° La peau mince, glabre, peu
extensible, laissant voir les veines en transparence chez les fem-
mes et les sujets délicats ; appliquée sur la saillie malléolaire, elle
dessine le relief de la veine saphène interne; sa'situation l'ex-
pose à de fréquentes ulcérations, difficiles à guérir, et aux-
quelles participent fréquemment le périoste et l'os sous-ja-
cent. 2° Couche sous-cutanée. Formée d'un tissu serré, qui éta-
blit 1 adhérence de la peau à la malléole, elle contient peu
de graisse, et fournit des gaines fibreuses de réception pour
l'encastrement de la veine et du nerf saphènes, qui parcou-
rent obliquement cette région du haut en bas. La veine se
compose ordinairement ou d'un tronc principal qui descend sur
le milieu de la malléole, ou de deux fortes branches antérieure et
postérieure; elle est accompagnée par les rameaux lymphatiques
superficiels du pied. Le nerf saphène est ordinairement accolé en
dedans delà veine, et s'épanouit en rameaux divergens au-dessous
de la malléole; sa situation l'expose fréquemment, eu égard à la
veine, à être blessé dans la saignée, et, par rapport à l'os, à de
nombreuses contusions, cause de douleurs vives et persistantes ,
qu'augmente l'étranglement, dans la gaine fibreuse, causé par la
congestion première. 3° Couche fibro-musculaire. Elle se com-
pose de l'épanouissement du ligament annulaire du tarse, for-
mant les coulisses ostéo-fibreuses des tendons, du jambier anté-
rieur en avant, et des jambier postérieur, fléchisseurs long
et propre des orteils en arrière ; en plan profond sont les liga-
mens latéraux tibio-calcanien et astragalien. 4° Ijes vaisseaux
propres sont les malléolaires internes en avant, et en arrière
quelques rameaux des tibiaux postérieurs : mais ces derniers
seuls ont une importance réelle au point de vue chirurgi-
cal ; ils sont situés en profondeur au-delà des tendons fléchis-
seurs, encastrés, dans une gouttière fibreuse, entre le tendon
fléchisseur propre, la malléole et la voûte du calcanéum. 5° Le
squelette est formé par la malléole interne, débordant en bas de
quelques lignes la poulie astragalicnne, qu'elle enchâsse de ce
côté.

La région malléolaire interne est remarquable, en chirurgie ,
par les fractures isolées de la malléole, dans les coups violens, et
par la luxation de l'astragale. Dans les maladies de l'extrémité ar-
ticulaire du tibia, c'est seulement par analogie, ou par extension,
que l'on a pu songer à la résection isolée de cet os, cette opé-

ration , comme nous le verrons en son lieu, ne supportant pas
l'examen.

Région malléolaire externe. Bornée en avant par la saillie du
péronier antérieur et en arrière par celle des pérouiers latéraux,
elle forme une longue surface sous-cutanée triangulaire, dont,
indépendamment de la gracilité de l'os, la position externe et
sous-cutanée explique la fréquence des fractures de l'extrémité
inférieure du péroné.

Parties composantes. La peau plus épaisse qu'en dedans, et
fortement adhérente à l'os par un tissu cellulaire fibreux, est éga-
lement unie à l'aponévrose jambière, <jui s'épanouit elle-même
sur le périoste. Le ligament annulaire, plus épais au-dessous de la
malléole, bride et protège en ce sens l'articulation et les tendons
péroniers. En arrière existe la veine saphène externe et le nerf du
même nom, dont le trajet est vertical. Toutes ces parties donnent
lieu aux mêmes considérations que celles que nous avons men-
tionnées pour la malléole interne. Les vaisseaux sont les malléo-
laires externes et les péroniers antérieurs et postérieurs, sépares
profondément, sous le péroné, parle ligament inter-osseux. Le
squelette est constitué par la malléole elle-même, fixée au calca-
néum et à l'astragale par ses trois ligamens latéraux.

La malléole externe, ou du moins l'extrémité inférieure du pé-
roné, est fréquemment affectée de fractures partielles. Dans les
entorses, il n'est pas rare que l'os ayant résisté, ce soient les liga-
mens eux-mêmes qui aient cédé ou se soient déchirés, d'où ré-
sulte une diastase qui ne guérit qu'avec un long temps. Les autres
maladies, caries, nécroses, etc., de l'extrémité du péroné, peu-
vent donner lieu à sa résection partielle, qui n'offre pas les dan-
gers et sur-tout les inconvéniens ultérieurs de celle du tibia.

pied.

Le pied se partage en trois régions, catcanienne, dorsale et plan-
taire, auxquelles se rapportent plus ou moins les maladies des
bords externe et interne. Chacune des régions dorsale et plantaire
se divise en deux portions inégales : l'une postérieure ou tarso-
métatarsienne, qui en forme la masse principale, solide et fixe;
l'autre antérieure ou digitale , formée par les cinq orteils, sépa-
rés et mobiles, en commun ou isolément.

RÉGION CALCAMENNE '.

Formée par le talon, elle est limitée en travers par les deux
malléoles, et termine la face postérieure de la jambe par l'extré-
mité du tendon d'Achille. Déprimée de haut en bas et saillante
au milieu, à la partie supérieure, par le relief du tendon, elle pré-
sente de chaque côté, entre ce dernier et les malléoles, une dé-
pression verticale en forme de triangle alongé, correspondant à
la conversion des muscles de la jambe en tendons sous-malléo-
laires. Inférieurement elle est arrondie en demi-sphéroïde dans
l'extrémité terminale formant proprement le talon.

Les parties composantes sont : i° La peau, âpre et rugueuse
dans toute l'étendue, doublée au-dessous et en arrière du talon
par une couche épaisse de feuillets épidermiques superposés, en-
trecoupés au-dessus de l'insertion du tendon d'Achille par des

1 Planche 12.
 
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