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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0068
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4.N.AT0MÏE CHIRURGICALE.

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cellulaire fibreux, à larges mailles, renfermant la graisse en ('pais
flocons, elle forme une couche isolante très épaisse, destinée a
protéger de la pression du sol les parties molles sous-plantaires;
de fortes lamelles fibreuses <pii la parcourent établissent les adhé-
rences de la peau avec l'aponévrose. 3° Aponévrose plantaire. C'est
la plus ('paisse de toutes celles du corps Immain. Etendue du cal-
canéum aux articulations métatarso-phalangiennes, fixée de cha-
rpie côté, parties appendices, sur les deux bonds osseux du pied ,
for^emenl adhérente, sur les deux faces, à la peau par de nom-
breuses lamelles d'épanouissement, et à la voûte tarso-métatar-
sienne par les fortes cloisons d'isolement inter-musculaire, cette
aponévrose, qui offre une énorme résistance, peut être considé-
rée comme un vaste ligament commun tendu entre les extrémités
périphériques de la double voûte du pied , et qui sert également
de lien pour le squelette et d'enveloppe de protection pour les
parties molles sous-plantaires. 4° Couche musculaire. Elle est dis-
posée sur quatre plans. En plan superficiel caleanéo-phalangien :
au milieu, le court fléchisseur commun, côtoyé en dedans par
l'adducteur du gros orteil et en dehors par l'abducteur du petit
orteil. En second plan : les deux tendons longs fléchisseurs avec
leurs auxiliaires, l'accessoire du long fléchisseur commun et les
lombricaux. En troisième plan : l'abducteur oblique et le court
fléchisseur du gros orteil en longueur, et en travers le tendon
sous-tarsien du long péronier latéral en arrière, et en avant le
transverse des orteils. Enfin, en quatrième plan, les inter-osseux
plantaires. 5° Vaisseaux et nerfs. La couche sous-cutanée, au point
de vue anatomique, est, sous ce rapport, à peine digne de consi-
dération. Ees vaisseaux sous-cutanés ne sont que des rameaux éma-
nés des plantaires, qui traversent l'aponévrose pour se ramifier
dans le tissu adipeux. Les nerfs sont des fdets fournis par le tibia 1
postérieur avant sa division plantaire. Toutefois ces vaisseaux de-
viennent importans dans les phlegmons par l'étranglement, qui
est le résultat de la texture fibreuse du coussin plantaire. Les vais-
seaux profonds sont les plantaires externes et internes appliqués
profondément sous la voûte du squelette. Les vaisseaux internes
longent en dessous le bord correspondant du pied; les plantaires
externes parcourent en arc la voûte sous-tarsienne, et viennent
fermer au milieu l'arcade transverse sous-métatarsienne, anasto-
mosée à sa terminaison avec les vaisseaux pédicux, etdoù procè-
dent les branches inter-osseuses ou digitales plantaires. Les nerfs
plantaires sont les divisions du tibial postérieur, situe au-des-
sous des vaisseaux, l'interne plus considérable que l'externe,
et tous deux se divisant en branches digitales. 6° Squelette. Il est
formé par la face inférieure des os du tarse et du métatarse, creu-
sée en double voûte. Cette surface, qui donne attache à un grand
nombre de muscles et de très forts ligamens, est remarquable par
l'aspect irrégulier que lui donne le grand nombre d excavations
et de tubercules osseux dont elle est parsemée. Comme dépen-
dance du squelette, sur cette face se présente le double ligament
calcanéb-cuboïdien et métatars en et le cunéo-scaphoïdien et as-
i ragalien, qui maintiennent la fixité de la voûte antéro-postérieure,
et les ligamens transverses et obliques cunéo-cuboidien et méta-
tarsiens,qui maintiennent la demi-voûte transversale.

PORTION DIGITALE (commune aux deux régions).

Elle se compose des cinq orteils, dont le premier, le plus consi-
dérable , est l'organe essentiel de la sustentation dans la marche.
Ces organes offtentdes considérations communes qu'il suffit d'in-

diquer pour l'un d'entre eux. Au lieu (pie les doigts sont rceti-
lignes, les orteils sont légèrement incurvés en flexion commen-
çante, de longueur inégale et situés sur un plan déclive en arrière
et en dehors, à partir du second, qui est le plus long, i" Peau.
Épaisse et rugueuse sur la face dorsale, elle présente habituelle-
ment, sur les saillies articulaires, des nodositésépidermiques dé-
terminées par la pression des chaussures. Les deux orteils extrê-
mes, plus exposés aux frottemens, sont aussi plus fréquemment
affectés de ces productions épidermiquesappelées cors, oignons
et durillons. A la face plantaire et sur les faces latérales, la peau ,
très mince, sensible, d'un tissu très vasculaire, est garnie d'un
grand nombre de follicules, organes sécréteurs d'une humeur le-'
tidequi se mêle à la transpiration abondante causée par le rappro-
chement habituel des orteils. Les fiices latérales, parleur pression
commune, sont fréquemment le siège de cors très douloureux.
L'humidité habituelle du pli de jonction intcr-digital est la cause
des fissures simples ou de celles qui sont symptômatîques d'une
siph\ lis ancienne. A l'extrémité dorsale, la peau forme le repli cu-
tané, organe excréteur de l'ongle, qui termine la face supérieure en
ce sens, protège la pulpe digitale et lui sert d'appui. En regard de
cette pulpe, arrondie en un bourrelet demi-sphérique, la peau,
soumise à la pression, prend une grande épaisseur, et forme sur
les bords, par le rapprochement des orteils, des bourrelets épider-
miques épais et souvent douloureux. Enfin, le refoulement vers
L'ongle, déterminé par la pression, plus commun sur les deux or-
teils extrêmes qui forment les bords libres, est la cause de cette
incarnation de l'ongle connue sous le nom d'ongle rentré dans les
chairs. 2" Couche sous-cutanée. Elle est constituée par un tissu cellu-
laire fibreux qui unit l'aponévrose aux gaines des tendons. 3" Cou-
che tendineuse. Elle est constituée sur la face dorsale par le tendon
plat de l'extenseur, et sur la face palmaire par la gaine des deux
tendons fléchisseurs. 4° Vaisseaux et nerfs. Ce sont les collatéraux
externes et internes, disposés en deux plans, dorsal et plantaire,
également fournis sur chaque face par les branches digitales du
même nom. 5° Squelette. 11 est constitué par les phalanges, les
premières assez longues et les autres très courtes.

Le pied, par sa situation et ses usages, est exposé à un grand
nombre de lésions traumatiques. Les maladies nombreuses qui en
sont le résultat sont l'objet des opérations les plus variées, que la
structure du pied permet, comme celle de la main, d'étendre à sa
totalité ou de circonscrire à une fraction déterminée. Sans par-
ler des petites opérations particulières à l'art du pédicure, et
en se bornant à celles qui sont du domaine de la grande chi-
rurgie, la face plantaire est le siège de phlegmons très doulou-
reux, qui-entraînent la nécessité de débrider largement l'aponé-
vrose. L'amputation se pratique également pour une phalange
terminale ou pour un orteil, et, en plus grande masse, dans toutes
les lignes transversales articulaires, soit la ligne des articulations
métatarso-phalangiennes en avant, celle des articulations tarso-mé-
lat a rsiennes au milieu, ou inter-tarsiennes en arrière, constituant
au-devant du calcanéum et de l'astragale l'amputation de Cho-
part. Enfin, l'art, aujourd'hui, a beaucoup agrandi le domaine
des résections pour le pied. On pratique en totalité ou par frac-
tions la résection soit d'une phalange, soit d'un os métatarsien.
( hi a fait celle du cuboide, d'une portion du calcanéum et de l'as-
tragale, et rien ne s'oppose plus à cequ'on pratique la résection
d'un os quelconque du tarse.
 
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