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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0122
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114

OPÉRATIONS GÉNÉRALES.

70 Ablation totale.

Réservée par Dupuy tren pour les cas spéciaux où la matrice de
l'ongle elle-même est malade, elle est conseillée par quelques
chirurgiens, même sans cette coïncidence, comme le seul moyen
vraiment curatif de l'ongle incarné.

Procédé de Dupuytren. Le pied étant maintenu immobile par
un aide, et l'orteil malade tenu sur ses côtés et par la 4face pal-
maire entre le pouce et les deux premiers doigts de la main gau-
che du chirurgien, avec le bistouri tenu en troisième position,
on cerne l'ongle à trois lignes en arrière par une incision demi-
circulaire étendue à toute sa largeur ou seulement à moitié, sui-
vant que l'ablation doit être totale ou partielle. Puis, l'orteil étant
maintenu à sa base par un aide, le chirurgien saisit avec une
pince à disséquer le bord du lambeau qu'il relève d'arrière en
avant ou contre soi, introduit au-dessous, à plat, la lame du
bistouri, et enlève d'un seul coup, avec l'ongle, toute la gout-
tière demi-circulaire de sa matrice avec le bourrelet cutané de

revêtement. Pour l'ablation d'une moitié isolée, il vaut mieux
fendre longitudinalement l'ongle par une seconde incision lon-
gitudinale avant la section à plat.

Dans un second procédé, le bistouri étant tenu à pleine main,
coupe dabord perpendiculairement la peau en arrière, puis,
offert à plat, enlève d'un seul coup le lambeau onguéal. Ce
mode opératoire, analogue à l'enlèvement d'un copeau de bois
avec un couteau, est très expéditif, mais peu méthodique et pas
assez chirurgical, le chirurgien n'étant pas certain de l'épaisseur
de tissu qu'il enlève.

Enfin, par un troisième procédé proposé par M. Malgaigne, non
encore essayé, mais qui nous paraît ingénieux, l'opération pour-
rait se borner à l'ablation de l'étendue nécessaire de la matrice de
l'ongle qui lui-même tomberait bientôt inévitablement sans
danger qu'il se reproduise.

Au reste, quel que soit le procédé dont on fasse usage, l'opé-
ration terminée, il faut s'assurer que la matrice de l'ongle a été
enlevée complètement, pour prévenir toute reproduction qui
nécessiterait une excision ultérieure.

OPÉRATIONS QUI SE PRATIQUENT SUR LA PEAU ET SES DÉPENDANCES.

OPÉRATIONS QUI SE PRATIQUENT SUR LES DENTS.

La chirurgie dentaire constitue dans les grandes villes un
art spécial séparé de l'exercice de la grande chirurgie. Néan-
moins, comme cette distinction purement professionnelle n'existe
plus nulle part ailleurs, les chirurgiens pratiquant les opéra-
tions sur les dents au même titre que toutes les autres, nous
reprenons à l'art du dentiste tout ce qui est du domaine de
la médecine opératoire, laissant de côté les divers procédés
cosmétiques étrangers à la thérapeutique chirurgicale.

La chirurgie dentaire a trois objets déterminés : i° l'entre-
tien des dents encore saines ; 2° la guérison de leurs maladies
quand elles sont curables ; 3° leur ablation , lorsque la conser-
vation de la dent malade n'est plus possible.

A. NETTOYAGE DES DENTS. L'objet de cette opération est d'en-
lever toutes les impuretés qui surviennent par défaut de soins
et de propreté; le dépôt dentaire, dit vulgairement le tartre,
est composé d'un mucus concrété mêlé de diverses substances
étrangères qui revêt l'émail des dents, remplit leurs interstices,
et s'insinue avec la couronne dans la cavité alvéolaire en re-
poussant en dehors le tissu gingival qui devient fongueux
en même temps que la dent se déchausse.

Instrumens. Dans le nombre prodigieux d'instruinens imaginés
par les dentistes, qui suppléent par le luxede l'appareil à la faible
importance des opérations, quelques-uns seulement sont indis-
pensables : ce sont des rugines et des poinçons, sortes de grattoirs
de formes variées, carrés ou aigus, rectilignes ou curvilignes,
dits en langue de carpe, en becs de cuiller, etc., auxquels s'a-
joute un petit miroir mobile à manche.

Ces instrumens servent à couper et à détacher le tartre en
râclant. Leur emploi est soumis à certaines règles : (a) A mesure
que l'on opère sur une dent, les mains se servant mutuellement
de points d'appui, diviser le tartre par fragmens que l'on enlève
isolément sans secousses, et fixer au besoin la dent sur laquelle

on agit ou les dents voisines, si elles sont vacillantes, (b) Agir
toujours du collet vers la surface de broiement, en enlevant au-
tant que possible la couronne de tartre inter-alvéolaire, sans tou-
tefois blesser la gencive, (c) Quand une surface se présente dé-
garnie d'émail ou amollie dans son tissu, laisser une légère
couche tartreuse qui préserve le tissu du contact de l'air, et dans
tous les cas ne pas s'astreindre à découvrir une surface blanche
uniforme, les dents sales étant presque toujours jaunâtres d'elles-
mêmes et les canines moins blanches que les incisives.

Procédés opératoires. Les soins de propreté prévus à l'avance, le
malade étant assis dans un fauteuil, l'opérateur placé devant lui
commence par la mâchoire supérieure, la main gauche servant
à écarter les lèvres et diriger les inclinaisons de la face. L'emploi
des instrumens diffère suivant l'espèce de dent et la partie de
leur contour sur laquelle on agit.

i ° Pour les dents incisives supérieures , la rugine à bec d'âne,
tenue à pleine main comme un canif, le pouce prenant point
d'appui sur le bord de la dent, on enlève de haut en bas le tar-
tre des faces antérieure et latérale droite ; puis, l'instrument tenu
comme une plume à écrire, le point d'appui pris sur les dents voi-
sines avec les deux derniers doigts, on râcle la face latérale gau-
che. Le nettoyage de la face postérieure est plus facile en agis-
sant de haut en bas, la tête du malade appuyée sur la poitrine de
l'opérateur.

2° Pour les dents molaires supérieures, employer sur la face ex-
terne la rugine en biseau, et sur la face interne la rugine coudée.
Le point d'appui se prend sur le pouce gauche si l'on agita droite,
et sur la paume de la main, posant sur le menton garanti par
un linge, si l'on agit à gauche.

3° Pour les dents de la mâchoire inférieure, l'opérateur agis-
sant de bas en haut, se place, comme il a été dit plus haut, der-
rière la tête du malade ; il serait surabondant de revenir sur
l'emploi des instrumens, qui se conçoit suffisamment d'après le
changement de position.

4° Pour les intervalles des dents on se sert du poinçon au-
 
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