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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0140
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< )i>ér at iojns générales.

Procédé de Gooch. La tète élant fortement inclinée sur la poi-
trine de manière à mettre le muscle dans le relâchement, inciser
a plat , avec lenteur et par petits coups ménagés, la peau et
le muscle peaucicr dans toute sa largeur, puis maintenir la
tète relevée et faire cicatriser la plaie dans cette nouvelle po-
sition.

SECTION du STEIt n o-c lé ido-m ASTOldien.

La rétraction de ce muscle est la cause la plus ordinairedu tor-
ticolis. Les opinions se sont partagées sur la hauteur à laquelle il
convient de couper le sterno-mastoïdien. Boyer faisait la section à
un pouce des attaches sternales, et son exemple a été suivi par
M. Stromeyer. Plus récemment, quelques chirurgiens ont pres-
crit de couper beaucoup plus haut, dans le but d'atteindre le
muscle sur un point moins large et plus éloigné de ses vais-
seaux de nutrition. M. Malgaigne enjoint, parce dernier motif,
de le couperleplushautpossible,ets'appuicd un fait deM. Amus-
sat où la section incomplète, à lunion du tiers moyen avec le tiers
inférieur, a été suivie de l'atrophie des deux tiers supérieurs. Pour-
tant, quant à la considération de ménager les vaisseaux de nu-
trition , l'espace compris du tiers aux deux cinquièmes inférieurs
nous paraît le plus convenable (voy. t. IV, pl. 28), cette ligne de
section étant la plus éloignée des deux principales artères four-
nies, au-dessus, par l'auriculaire postérieure, et, au-dessous, par
la thyroïdienne supérieure. Aujourd'hui M. Guérin remet en
nsage la section sus-stcrnalc, facile à pratiquer en elle-même;
mais délicate, vu la proximité des gros vaisseaux.

Deux méthodes sont employées: l'incision préalable de la peau
et la ponction sous-cutanée.

i"Par incision cutanée. Procédé ancien. Le malade étant
couché ou assis , la tête inclinée autant que possible du côté
opposé, appuyée sur un oreiller ou sur la poitrine d'un aide,
faire à la peau et au muscle peaucicr une incision perpendicu-
laire à la direction du sterne-mastoïdien et qui dépasse ses bords
de quelques lignes. Le muscle étant à découvert, la section peut
se faire de deux manières : i" de dehors en dedans, en divisant,
avec le tranchant à plat, les fibres, à petits coups, par plans pa-
rallèles, de manière à n'arriver que peu à peu en profondeur,
pour éviter les vaisseaux profonds : 20 de dedans en dehors
(pl. 23, fig. 1 )■ Cette modification , qui écarte d'abord et laisse
en arrière les vaisseaux et nerfs que l'on doit respecter, est, par
cela même, d'un effet plus sûr. Avec la sonde cannelée tenue
comme une plume à écrire, le chirurgien dénude le muscle sur
deux points en regard, à chaque bord, dans l'angle de sa gaine;
puis il couche la sonde et la glisse sur la face postérieure du
muscle, le plus près de ses fibres, et la fait ressortir au dehors
par le point opposé. — Le bistouri, présenté dans la cannelure de
la sonde, achève la section d'un seul coup.

Procédé de M. Roux. Faire à la peau une incision verticale
au milieu des deux portions du muscle, sternale et claviculaire,
les dénuder avec la sonde cannelée, puis glisser sur leur face
postérieure cet instrument, dans la cannelure duquel on in-
sinue la lame du bistouri qui les divise. Ce procédé, employé
sur la partie moyenne du muscle, peut être appliqué pour
tout autre point de sa hauteur.

2°PAI\ ponction de la peau et incision sous-cutanée. Procédé
de Dupuytren. Pincer et soulever , entre le pouce et l'indicateur

de la main gauche, le bord s ter n al du muscle , puis traverser
la peau et le peaucicr, en piquant à plat, avec le bistouri droit
que l'on insinue sous la face profonde du sterno-mastoïdien ;
retirer l'instrument par la voie frayée, introduire à plat un
bistouri boutonné, relever son tranchant vers soi, et couper, en
sciant, les fibres sous la peau, de la profondeur vers la
surface.

Procédé de M. Stromeyer. Sur un premier malade, le sterno-
mastoïdien étant fortement tendu, le chirurgien fit à la peau
un pli parallèle au bord du muscle, et, piquant à la base du
pli, glissa, sous la face profonde du sterno-mastoïdien , la lame
d'un bistouri convexe, dont la pointe ressortit de l'autre côté; puis
retournant le tranchant vers les fibres, il les divisa en rame-
nant le bistouri. Les plaies, qui n'avaient que l'étendue de la
lame, se cicatrisèrent très promptement. Sur un second ma-
lade la section de chaque moitié fut faite isolément, à un
mois de distance , dans les attaches fibro-musculaires, sternale
et claviculaire, à deux centimètres au-dessus du sternum et
de la clavicule ; à chaque lois, pour éviter la lésion des gros
vaisseaux, la division eut lieu sur l'extrémité du doigt indi-
cateur , insinué en crochet derrière l'attache fibreuse.

Procédés deM. Guérin. On doit à cet habile orthopédiste d'avoir
systématisé la section du sterno-cléiclo-niastoïdien , qu'il consi-
dère, dans ses deux portions, comme deux muscles distincts et
coagissans, accolés longitudinaleinent ; le sterno-mastoïdien flé-
chisseur et rotateur de la tête, et Yoccipito -claviculaire élé-
vateur de l'épaule par la clavicule. Dans la rétraction que
cause le torticolis on peut donc, le plus souvent, borner la
section au sterno-mastoïdien, la section totale en deux temps
ou en un seul étant réservée pour les cas extrêmes où les deux
faisceaux musculaires participent à la rétraction.

M. Guérin opère par deux procédés : de la profondeur vers
la surface, ou de la surface vers la profondeur. Chaque opé-
ration se fait avec un bistouri spécial, mince et large de deux
lignes , à tranchant courbe, concave clans le premier cas et
convexe dans le second. Le malade est couché sur un lit re-
levé en pente sous la partie supérieure du corps. Un aide
maintient la tête inclinée du côté opposé , de manière à faire
Saillir fortement le muscle sous la peau.

Premier procédé. Faire, à un travers de doigt au-dessus de
l'attache sternale, un pli cutané parallèle au bord externe et
postérieur du muscle ; insinuer à plat, sous la peau tendue ,
la lame du bistouri concave , le tranchant en haut, jusques un
peu au-delà du bord opposé , mais sans que la pointe en lèse
le tégument en regard ; retourner le bistouri, le tranchant
appliqué sur le muscle , lâcher le pli cutané et faire, en
pressant et retirant le bistouri, la section immédiate du tendon
sternal.

Second procédé. Dans celui-ci, sans qu'il soit besoin d'un
pli à la peau, le bistouri convexe est glissé sous la face pro-
fonde du muscle. La section du tendon sternal est faite de la
profondeur vers la surface.

Pour la section totale, M. Guérin agit comme dans les autres
procédés, du bord sternal vers le bord claviculaire.

La section au-dessus de l'attache sterno-claviculaire est assez
facile à exécuter. Dans la ponction par le bord claviculaire on
évite, dès l'abord , la lésion de la jugulaire externe , ordinai-
 
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