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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0142
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OPÉRATIONS GÉNÉRALES.

section de l'aponévrose palmaire. ( Pi. 23 ; fig. 3,4,5-)

En se rappelant la disposition anatomique normale Je l'apo-
névrose palmaire ' on la voit formée par des bandelettes digitales
rayonnées (pie réunissent d'autres bandelettes transversales
au-dessus des articulations métacarpo-phalangiennes, les unes
et les autres adhérant fortement à la peau par des prolon-
gcmens fibreuK. Si maintenant une cause quelconque, soit un
vice de nutrition général, soit une congestion accidentelle , vient
augmenter la forte tension de cette membrane et y ajouter
de nouvelles brides , on conçoit quelle peut être la résistance et
la force de rétraction de cette aponévrose formant un seul système
avec la peau et le squelette. Au point de vue anatomique de la
texture, les brides étant plus multipliées et fixées fréquemment
au squelette, au-dessus des articulations métacarpo-phalangiennes,
c'est sur cette ligne que devront se rencontrer le plus fréquem-
ment les brides anormales, et elles auront pour effet de maintenir
l'extrémité digitale du métacarpe courbée transversalement en
arc. Au point de vue physiologique des mouvemens, la demi-Hé-
xion habituelle étant plus prononcée de l'indicateur vers le petit
doigt, c'est ce dernier et l'annulaire, les plus fléchis naturel-
lement, qui présenteront, dans l'état pathologique, les brides les
plus nombreuses et les plus fortes. Ainsi, en théorie, on voit
donc que les brides et adhérences anormales de l'aponévrose
palmaire doivent présenter, pour le siège, l'étendue et le mode
d'intricatiou, de nombreuses variétés : i° la cicatrice rayonnée
qui occupe toute la largeur de la paume de la main; i° les
brides partielles limitées à l'une des régions, et nuisant au mou-
vement des doigts correspondans. Dans tous les cas, le débri-
dement ou la section en travers des cordes fibreuses est l'indica-
tion commune; mais chaque variété peut amener des modifi-
cations dans le procédé opératoire.

Procédé de Dvjmytren. (Fig. 3.) La main du malade étant
maintenue largement ouverte, autant que possible, les doigts
fixés par des aides, le chirurgien consulte l'aspect des parties
pour s'assurer dans quel point a lieu la rétraction. Si l'affection
n'intéresse qu'une portion de l'aponévrose , vers l'extrémité digi-
tale, il pratique au-dessus de chaque articulation métacarpo-
phalangienne une incision transversale de 8 à 10 lignes d'éten-
due, coupe les brides aponévrotiques dans toute leur épaisseur,
et s'assure, à chaque fois, parle redressement du doigt correspon-
dant, qu'il n'y a plus d'obstacle à l'extension. Si, toutefois, ce
mouvement est incomplet et qu'il paraisse dû à une adhérence
au-dessus, on peut la faire cesser par une nouvelle incision en
regard, parallèle à la première. On obtient ainsi le redres-
sement isolé de chacun des doigts. Cependant, si toute la voûte
transversale métacarpienne se trouvait intéressée, pour faire
cesser la rétraction générale il vaudrait mieux continuer dans
toute la longueur l'incision transversale à la peau et couper iso-
lément chacune des bandes transversales et obliques ; et même,
dans le cas où les bandelettes longitudinales formeraient ré-
traction , pour abréger l'opération, dans la crainte des récidives,
si fréquentes, une section commune de la peau et des tissus fi-
breux, dans toute la largeur, serait préférable. Enfin, si, dans
quelque point isolé, une bride verticale fait corde sous la peau,
ou s'il s'en présente d'autres anormales, croisées dans diverses
directions , il faut en faire les sections partielles.

1 Voy. dans YAnatomie chirurgicale, t. VI, p. 3î , 3a, et pl. 9 ; et dans
VAponévrologie, t. ii, pl. i5i.

L'opération terminée et la main ramenée librement à l'exten-
sion , on panse les plaies avec de la charpie sèche ; on fixe la
main étendue par sa face dorsale, les doigts très écartés, sur une
palette en bois de forme appropriée, et on l'y maintient par un
bandage. On continue l'usage de cet appareil pendant toute la
durée delà cicatrisation.

Procédé de 31. Goyrànd. Il fait, en regard de chaque doigt, une
incision longitudinale longue d'un pouce, dissèque la peau en
dessous pour la détacher des brides fibreuses, et coupe celles-ci
en travers après qu'elles ont été isolées.

Procédé d'Astley Coivper. (Fig. 5.) Il glisse sous la peau, a
l'un des côtés de la bride, un bistouri à lame étroite et cou ne

A

la bride en dessous. La section peut être longitudinale, oblique
ou transversale.

Comme précepte général, la dissection préalable de la peau,
qui l'isole des brides fibreuses, présente un avantage réel sur le
procédé de Dupuytren, en détruisant l'union, en un seul tissu,
des deux membranes fibreuses, la nouvelle adhérence produite
par la cicatrice, après guérison , n'ayant pas autant de densité
que celle qui existait avant l'opération.

Section de l'aponévrose plantaire. Il n'est pas à notre con-
naissance que cette opération ait encore été pratiquée. Cependant
les rétractions par des brides fibreuses, si elles ne sont pas aussi
communes à la plante du pied qu'à la paume de la main, plus
exposée au lésions , s'y rencontrent néanmoins assez fréquem-
ment , surtout par suite de brûlures. Au reste, le cas échéant de
pratiquer cette opération , les modes opératoires seraient les
mêmes que pour l'aponévrose palmaire. Seulement il faut se
rappeler que les incisions devraient être plus étendues , le pàn-
niculeadipeux sous-cutané, quoique aminci à l'état de cicatrice,
('tant cependant, toute proportion gardée, le triple au moins en
épaisseur de ce qu'on l'observe à la main. En raison de la fixité
de la charpente du pied, les rétractions, dans toute la portion
tarso-métatarsienne, ne consistent (pue dans un grippement de
la peau amenée de la circonférence vers la cicatrice, et ne peu-
vent point influer sur les courbes générales des deux voûtes trans-
verse et antéro-postérieure. Mais il n'en est pas de même de l'ex-
trémité digitale, où les rétractions produisent, comme à la main,
la courbe transversale en voûte des articulations métatarso-
phalangicnnes et la flexion forcée des orteils. C'est donc par
l'hypertrophie de l'aponévrose sous-métatarso-phalangienne et
du ligament transverse de même nom que se forment les brides de
rétraction que l'on peut couper partiellement comme à la main.
Les orteils étant redressés, après l'opération, on les fixerait,
pendant la durée de la cicatrisation, écartés, à l'état d'exten-
sion, sur une semelle solide à digitation.

sections diverses de cicatrices dermo-muscul mues et
tendineuses.

Par suite de brûlures et de phlegmons érysipélateux qui ont en-
traîné des destructions superficielles tics étendues, intéressant
à-la-fois le corps de la peau, le tissu adipeux et vasculaire,
l'aponévrose d'enveloppe et des surfaces plus ou moins considé-
rables des muscles superficiels et des tendons, la cicatrice ne
pouvant plus se faire que par une sorte de couture fibreuse en
commun de tous les tissus intéressés; les muscles et les tendons,
dépouillés de leur enveloppe de glissement, forment une vaste
 
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