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https://doi.org/10.11588/diglit.17186#0177
MALADIES DU SCROTUM. 109
desorganisée, et s'empresser de l'enlever dans la crainte de voir
repulluler le mal et de perdre le fruit de l'opération qu'on vient
de faire.
Quant à l'hémorrhagie, si elle se montrait , quoiqu'on eût fait
la ligature des vaisseaux pendant la dissection à mesure qu'on
les divisait, il faudrait placer dans la plaie une éponge imbibée
d'eau froide ou de liquides astringens et styptiques , ou même
tamponner comme cela a déjà été indiqué. A l'égard de ce dernier
moyen M. Lisfranc ne se hâte jamais de l'employer dans la
crainte de déterminer une inflammation. Lorsqu'il est forcé
d'y avoir recours, il enlève l'appareil après quelques beures >
pour qu'il irrite moins.
Pansement. C'est surtout après cette opération que se fait sen-
tir l'importance d'un bon pansement. M. Lisfranc a pour habi-
tude de panser à plat pendant les trois ou quatre premiers joui s,
en ayant soin de renouveler le pansement trois fois chaque
jour, pour permetlre au pus de s'écouler; puis lorsqu'il n'a plus
à redouter l'inflammation, il introduit une forte mèche de charpie
dans le rectum, et la fait porter aux malades pendant deux ou
trois mois, en la renouvelant toutes les fois que cela est nécessaire :
il recommande même d'en continuer l'usage après la guérison.
M. Yelpeau ne vent pas qu'on néglige la mèche dès le principe;
il pense qu'en n'y ayant recours qu'après quelques jours du pan-
sement à plat, on se crée de véritables difficultés pour l'avenir.
Suites de l'opération. Elle peut se terminer par la mort, la
récidive et la guérison; cette guérison peut être complète ou bien
accompagnée de fistule recto-vaginale, ou d'incontinence des
matières fécales. Le relevé suivant des résultats obtenus mettra
mieux les praticiens à même de savoir ce qu'ils doivent penser
de cette opération , que les meilleurs raisonnemens. Nous avons
déjà dit que sur neuf opérations connues, M. Lisfranc avait eu
trois morts, un résultat douteux et cinq guérisons. Le malade
opéré par M. Ricord est mort; plusieurs individus opérés par
M. Valentine Mott sont guéris; une malade de M. Mandt, a guéri
mais a conservé une fistule recto-vaginale; un autre de M. Haime
a conservé une incontinence de matières fécales; de six sujets
opérés par M. Velpeau, un est mort de phlébite au bout de dix
jours, un second d'épuisement le septième jour, un troisième
avec une livre de sang épanché dans le haut du rectum ; le qua-
trième et le cinquième sont complètement guéris, et le sixième
l'est aussi, mais ne peut retenir ses matières. MM. Baumès et
Maurin ont réussi chacun dans un cas; M. Malgaigne dit avoir
observé souvent des récidives, et une surtout, dans un cas où il
avait opéré lui-même, avant que la cicatrisation fût complète.
Lorsque l'opération se termine par la guérison, ordinairement
les matières fécales sont retenues comme si le sphincter n'avait
pas été coupé, ainsi que l'avait remarqué Faget. Une muqueuse
de nouvelle formation remplace la partie extirpée, et les fibres
musculaires du rectum, d'autant plus fortes et plus nombreuses,
qu'on les observe plus bas, forment un bourrelet en forme de
sphincter, capable de retenir les matières fécales lorsqu'elles sont
moulées.
OPÉRATIONS OUI SE PRATIQUENT SUR LES ORGANES GÉNITO - URINAIRES
DE L'HOMME.
OPÉRATIONS QUI SE PRATIQUENT SUR LE SCROTUM. <* chronique, ou simplement <le soulager nom- m, temps le
malade qui en est affecté. Le traitement palliatif, consiste dans
HYDROCÈLE. l'emploi continuel d'un suspensoir, ou bien de ponctions renou-
velées chaque fois que l'hydrocèle a acquis un certain volume ;
Le nom d'hydrocèle ou tumeur aqueuse (deî%>, eau, et nous décrirons plus loin, la manière de pratiquer cette ponc-
tumeur) a été consacré aux collections séreuses des enveloppes tion.
des glandes séminales chez l'homme, et des grandes lèvres chez
la femme. Les anciens regardaient l'hydrocèle comme une mala- Traitement curatif. Plusieurs moyens ont été préconisés dé-
die éminemment propre à l'homme, et décrivaient sous le nom plus Celse jusqu'à nous, pour obtenir la cure définitive de
de kyste des grandes lèvres l'hydrocèle de la femme. l'hydrocèle vaginale. Parmi ces moyens , les uns, mis en usage
On distingue plusieurs espèces d'hydrocèle : i° l'hydrocèle de par les chirurgiens anciens et encore par quelques chirurgiens
la tunique vaginale, qui peut être acquise ou congéniale; 1° modernes , dans des circonstances données , porteront le nom de
l'hydrocèle du cordon ; 3° enfin, l'hydrocèle des grandes lèvres. méthodes anciennes; les autres, mis au jour par des chirurgiens
A. L'hydrocèle acquise de la membrane séreuse des bourses, de notre époque , seront dits méthodes nouvelles.
présente deux variétés : i° celle par épanchement dans la cavité
de la tunique vaginale, hjdrocele vaginale; i" celle par infiltra- méthodes anciennes.
tion, qui n'est autre chose que Xœdème des bourses.
La cautérisation , employée d'abord par Aétius, depuis long-
i° Hjdrocele vaginale. Elle est aiguë ou chronique; si elle temps abandonnée , ensuite reprise par une foule de chirurgiens,
est aiguë, des sangsues, des topiques émolliens, puis réfringens, en France, en Allemagne et en Angleterre , est aujourd'hui com-
du repos, etc., suffisent pour la guérir. Nous ne nous étendrons plètement mise de côté. On la pratiquait à l'aide d'escharotiques,
pas plus sur ce sujet; l'hydrocèle chronique devant seule nous placés soit à la partie supérieure, soit à la partie inférieure de la
occuper. tumeur, ou bien avec un fer incandescent. Le cautère en L était
On peut avoir pour but ou de guérir complètement l'hydro- généralement préféré.
T. vu. 4^
desorganisée, et s'empresser de l'enlever dans la crainte de voir
repulluler le mal et de perdre le fruit de l'opération qu'on vient
de faire.
Quant à l'hémorrhagie, si elle se montrait , quoiqu'on eût fait
la ligature des vaisseaux pendant la dissection à mesure qu'on
les divisait, il faudrait placer dans la plaie une éponge imbibée
d'eau froide ou de liquides astringens et styptiques , ou même
tamponner comme cela a déjà été indiqué. A l'égard de ce dernier
moyen M. Lisfranc ne se hâte jamais de l'employer dans la
crainte de déterminer une inflammation. Lorsqu'il est forcé
d'y avoir recours, il enlève l'appareil après quelques beures >
pour qu'il irrite moins.
Pansement. C'est surtout après cette opération que se fait sen-
tir l'importance d'un bon pansement. M. Lisfranc a pour habi-
tude de panser à plat pendant les trois ou quatre premiers joui s,
en ayant soin de renouveler le pansement trois fois chaque
jour, pour permetlre au pus de s'écouler; puis lorsqu'il n'a plus
à redouter l'inflammation, il introduit une forte mèche de charpie
dans le rectum, et la fait porter aux malades pendant deux ou
trois mois, en la renouvelant toutes les fois que cela est nécessaire :
il recommande même d'en continuer l'usage après la guérison.
M. Yelpeau ne vent pas qu'on néglige la mèche dès le principe;
il pense qu'en n'y ayant recours qu'après quelques jours du pan-
sement à plat, on se crée de véritables difficultés pour l'avenir.
Suites de l'opération. Elle peut se terminer par la mort, la
récidive et la guérison; cette guérison peut être complète ou bien
accompagnée de fistule recto-vaginale, ou d'incontinence des
matières fécales. Le relevé suivant des résultats obtenus mettra
mieux les praticiens à même de savoir ce qu'ils doivent penser
de cette opération , que les meilleurs raisonnemens. Nous avons
déjà dit que sur neuf opérations connues, M. Lisfranc avait eu
trois morts, un résultat douteux et cinq guérisons. Le malade
opéré par M. Ricord est mort; plusieurs individus opérés par
M. Valentine Mott sont guéris; une malade de M. Mandt, a guéri
mais a conservé une fistule recto-vaginale; un autre de M. Haime
a conservé une incontinence de matières fécales; de six sujets
opérés par M. Velpeau, un est mort de phlébite au bout de dix
jours, un second d'épuisement le septième jour, un troisième
avec une livre de sang épanché dans le haut du rectum ; le qua-
trième et le cinquième sont complètement guéris, et le sixième
l'est aussi, mais ne peut retenir ses matières. MM. Baumès et
Maurin ont réussi chacun dans un cas; M. Malgaigne dit avoir
observé souvent des récidives, et une surtout, dans un cas où il
avait opéré lui-même, avant que la cicatrisation fût complète.
Lorsque l'opération se termine par la guérison, ordinairement
les matières fécales sont retenues comme si le sphincter n'avait
pas été coupé, ainsi que l'avait remarqué Faget. Une muqueuse
de nouvelle formation remplace la partie extirpée, et les fibres
musculaires du rectum, d'autant plus fortes et plus nombreuses,
qu'on les observe plus bas, forment un bourrelet en forme de
sphincter, capable de retenir les matières fécales lorsqu'elles sont
moulées.
OPÉRATIONS OUI SE PRATIQUENT SUR LES ORGANES GÉNITO - URINAIRES
DE L'HOMME.
OPÉRATIONS QUI SE PRATIQUENT SUR LE SCROTUM. <* chronique, ou simplement <le soulager nom- m, temps le
malade qui en est affecté. Le traitement palliatif, consiste dans
HYDROCÈLE. l'emploi continuel d'un suspensoir, ou bien de ponctions renou-
velées chaque fois que l'hydrocèle a acquis un certain volume ;
Le nom d'hydrocèle ou tumeur aqueuse (deî%>, eau, et nous décrirons plus loin, la manière de pratiquer cette ponc-
tumeur) a été consacré aux collections séreuses des enveloppes tion.
des glandes séminales chez l'homme, et des grandes lèvres chez
la femme. Les anciens regardaient l'hydrocèle comme une mala- Traitement curatif. Plusieurs moyens ont été préconisés dé-
die éminemment propre à l'homme, et décrivaient sous le nom plus Celse jusqu'à nous, pour obtenir la cure définitive de
de kyste des grandes lèvres l'hydrocèle de la femme. l'hydrocèle vaginale. Parmi ces moyens , les uns, mis en usage
On distingue plusieurs espèces d'hydrocèle : i° l'hydrocèle de par les chirurgiens anciens et encore par quelques chirurgiens
la tunique vaginale, qui peut être acquise ou congéniale; 1° modernes , dans des circonstances données , porteront le nom de
l'hydrocèle du cordon ; 3° enfin, l'hydrocèle des grandes lèvres. méthodes anciennes; les autres, mis au jour par des chirurgiens
A. L'hydrocèle acquise de la membrane séreuse des bourses, de notre époque , seront dits méthodes nouvelles.
présente deux variétés : i° celle par épanchement dans la cavité
de la tunique vaginale, hjdrocele vaginale; i" celle par infiltra- méthodes anciennes.
tion, qui n'est autre chose que Xœdème des bourses.
La cautérisation , employée d'abord par Aétius, depuis long-
i° Hjdrocele vaginale. Elle est aiguë ou chronique; si elle temps abandonnée , ensuite reprise par une foule de chirurgiens,
est aiguë, des sangsues, des topiques émolliens, puis réfringens, en France, en Allemagne et en Angleterre , est aujourd'hui com-
du repos, etc., suffisent pour la guérir. Nous ne nous étendrons plètement mise de côté. On la pratiquait à l'aide d'escharotiques,
pas plus sur ce sujet; l'hydrocèle chronique devant seule nous placés soit à la partie supérieure, soit à la partie inférieure de la
occuper. tumeur, ou bien avec un fer incandescent. Le cautère en L était
On peut avoir pour but ou de guérir complètement l'hydro- généralement préféré.
T. vu. 4^