EMBRYOGENIE.
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les bords postéro-supérieurs des vésicules du cerveau antérieur
se sont étendus sur lui dans la même proportion, et forment
un couvercle au-dessus de lui, d'où résultent les parties laté-
rales et supérieures du troisième ventricule.
A la surface du bord postérieur du cerveau intermédiaire, on
voit encore apparaître alors la glande pinéale, en connexion avec
lui par le moyen de ses pédoncules.
Le fond de la cellule antérieure ne subit pas de scission de ce
genre; il se transforme en entonnoir, d'où un prolongement
en bas.
La glande pituitaire serait, suivant Rathke, une excrois-
sance de la cavité pharyngienne qui se porte à la rencontre de
cette partie inférieure, et finit par se détacher de la cavité qui
lui sert d'origine, pour se mettre en connexion avec l'en-
tonnoir.
La seconde cellule cérébrale primaire, le cerveau moyen, ne
subit pas de changemens si essentiels. Sa cavité se remplit peu
à peu de bas en haut, par une masse qui forme les pédoncules
cérébraux. Il subsiste un étroit canal, Xaqueduc de Sylvius, qui
ne mène plus dans la cavité du cerveau intermédiaire, mais dans
l'intervalle de ses deux moitiés, c'est-à-dire clans le troisième
ventricule. Le couvercle ne se fendant point, il s'y forme un
affaissement cruciforme qui donne naissance aux tubercules
quadrijumeaux.
La troisième cellule cérébrale primaire se divise en deux par-
ties, le cerveau postérieur et l'arrière cerveau. La séparation est
moins prononcée dans les commencemens, parce que la cellule
cérébrale est d'abord close en haut par les lames dorsales seules,
de sorte que le tube médullaire se trouve largement ouvert à sa
partie supérieure, et représente là une fosse. Plus tard, la sépa-
ration en deux parties devient plus marquée, attendu qu'une
lamelle médullaire s'étend des deux cotés sur la portion de cette
fosse la plus voisine de la cellule des tubercules quadrijumeaux,
et représente le cerveau postérieur qui, par les progrès ulté-
rieurs du développement, deviendra le cervelet. La partie la
plus postérieure de la troisième cellule cérébrale, l'arrière-cer-
veau, reste ouverte en haut, et représente la moelle allongée avec
le quatrième ventricule, sur lequel finit par s'étendre le cervelet.
La paroi inférieure de la troisième cellule, en s'infléchissant en
avant et en arrière, devient le point de départ du pont de Varole.
Les hémisphères cérébraux sont aisés à distinguer de bonne
heure chez l'embryon. Au moment où celui-ci fléchit l'extrémité
céphalique, on les aperçoit sous forme de deux vésicules faisant
saillie à l'extrémité antérieure du tube médullaire. Selon Valen-
tin et Tiedemann, ils représentent deux lamelles médullaires
lisses à la surface, qui surmontent en manière de voûte les ven-
tricules latéraux. A cette époque apparaissent les premiers ru-
dimens des circonvolutions, qui représentent des dépressions
très superficielles. A partir du septième mois ce développement
marche avec une grande rapidité, et au neuvième mois elles
sont arrivées à leur perfection. Les circonvolutions, d'après Baer
et Bischoff, résultent de la trop grande expansion des vésicules,
par rapport au développement du crâne; de cette disproportion
résulte un plissement obligé. Tiedemann dit que l'on découvre,
au quatrième mois, la scissure de Sylvius, affectant la forme
d'un petit enfoncement, encore assez peu profond qui, deve-
nant de plus en plus prononcé, divise les hémisphères en un
lobe antérieur et une portion postérieure commune aux deux
lobes moyens et postérieurs. Les vésicules des hémisphères cou-
vrent les corps striés, lesquels d'ailleurs, se développent dans
leur intérieur. Les couches optiques, au contraire, sont recou-
vertes, petit à petit, par les hémisphères qui apparaissent un
peu plus tard. Au quatrième mois, ils atteignent les tubercules
quadrijumeaux, au sixième, ils couvrent le cervelet, au-delà
duquel ils s'étendent dès le septième.
La formation du corps calleux et de la voûte à trois piliers
est, jusqu'à présent, un des points les plus obscurs du déve-
loppement de l'encéphale, de l'avis de tous les ovologistes.
Leur développement date du troisième mois; il se manifeste
comme une petite commissure étroite, presque verticale; du
bord antérieur interne des hémisphères, il se développe avec
lenteur jusqu'au sixième mois. A cette période il existe en avant,
plié en genou, horizontalement placé. Tiedemann le considère
comme le résultat de la fixation des extrémités des fibres
rayonnantes dans les deux hémisphères. Par les progrès, cette
partie croît peu à peu de bas en haut, puis d'avant en arrière,
pour produire le corps calleux, tandis que les bords internes
des deux vésicules sont rejetés en dehors, pour donner nais-
sance aux piliers postérieurs de la voûte. Les piliers antérieurs
de celle-ci se produisent ensuite par une formation de substance
à l'endroit même où le corps calleux apparaît d'abord.
Les ventricules latéraux sont la partie antérieure de la pre-
mière cellule cérébrale primitive. Nous avons vu le corps cal-
leux et la voûte naître des bords des vésicules. C'est de leur
saillie que dépend la scission de la cavité cérébrale unique en
deux latérales. Le développement du corps strié donne naissance
aux différentes éminences de la cavité ventriculaire.
Les couches optiques datent de l'apparition des vésicules du
cerveau antérieur.
Dans le principe elles ne sont qu'une vésicule simple, et cir-
conscrivent aussi une cavité commune, qui se continue, par une
large ouverture, en arrière avec la cavité de la cellule cérébrale
moyenne, en devant avec la cavité du cerveau antérieur. Mais
à mesure que les cellules du cerveau antérieur se séparent da-
vantage du cerveau intermédiaire, les deux actes qui transfor-
ment ce dernier en couches optiques se développent de plus en
plus. La glande pinéale, d'après Baer, est produite par la par-
tie de la voûte cérébrale intermédiaire, qui se continue en ar-
rière avec le cerveau moyen , et qui ne se fend pas, lorsque la
partie antérieure subit ce changement. Mais il ressort des tra-
vaux de Tiedemann, que ce n'est qu'au quatrième mois, que
l'on rencontre la glande pinéale reposant sur son mince pédicule.
Chez le fœtus il n'a jamais de sable.
Rathke pense que la glande pituitaire part d'une dépression
en forme de sac, qui se développe, avant la formation du pa-
lais, dans la membrane buccale, au fond de la bouche. Cette
excavation communique d'abord librement avec l'arrière gorge.
En s'enfonçant peu à peu dans la base du crâne, elle devient
un court canal terminé en cul-de-sac, dont le fond touche
l'extrémité obtuse de l'entonnoir. Ensuite il se développe une
valvule à l'entrée du petit canal, dans la cavité buccale, de ma-
nière que cette entrée devient de plus en plus cachée, jusqu'à
ce que enfin, elle soit tout à fait close. Ce canal est devenu vé-
sicule close, tenant à l'entonnoir par un pédicule grêle.
Reichert voulait que la glande pituitaire fût le résidu de l'ex-
trémité antérieure de la corde dorsale.
Les tubercules quadrijumeaux viennent du cerveau moyen.
Après que cette vésicule a subi son inflexion antérieure, sa ca-
vité creuse se continue en avant et en arrière avec la cellule
correspondante. Cette partie dont le développement propre est
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les bords postéro-supérieurs des vésicules du cerveau antérieur
se sont étendus sur lui dans la même proportion, et forment
un couvercle au-dessus de lui, d'où résultent les parties laté-
rales et supérieures du troisième ventricule.
A la surface du bord postérieur du cerveau intermédiaire, on
voit encore apparaître alors la glande pinéale, en connexion avec
lui par le moyen de ses pédoncules.
Le fond de la cellule antérieure ne subit pas de scission de ce
genre; il se transforme en entonnoir, d'où un prolongement
en bas.
La glande pituitaire serait, suivant Rathke, une excrois-
sance de la cavité pharyngienne qui se porte à la rencontre de
cette partie inférieure, et finit par se détacher de la cavité qui
lui sert d'origine, pour se mettre en connexion avec l'en-
tonnoir.
La seconde cellule cérébrale primaire, le cerveau moyen, ne
subit pas de changemens si essentiels. Sa cavité se remplit peu
à peu de bas en haut, par une masse qui forme les pédoncules
cérébraux. Il subsiste un étroit canal, Xaqueduc de Sylvius, qui
ne mène plus dans la cavité du cerveau intermédiaire, mais dans
l'intervalle de ses deux moitiés, c'est-à-dire clans le troisième
ventricule. Le couvercle ne se fendant point, il s'y forme un
affaissement cruciforme qui donne naissance aux tubercules
quadrijumeaux.
La troisième cellule cérébrale primaire se divise en deux par-
ties, le cerveau postérieur et l'arrière cerveau. La séparation est
moins prononcée dans les commencemens, parce que la cellule
cérébrale est d'abord close en haut par les lames dorsales seules,
de sorte que le tube médullaire se trouve largement ouvert à sa
partie supérieure, et représente là une fosse. Plus tard, la sépa-
ration en deux parties devient plus marquée, attendu qu'une
lamelle médullaire s'étend des deux cotés sur la portion de cette
fosse la plus voisine de la cellule des tubercules quadrijumeaux,
et représente le cerveau postérieur qui, par les progrès ulté-
rieurs du développement, deviendra le cervelet. La partie la
plus postérieure de la troisième cellule cérébrale, l'arrière-cer-
veau, reste ouverte en haut, et représente la moelle allongée avec
le quatrième ventricule, sur lequel finit par s'étendre le cervelet.
La paroi inférieure de la troisième cellule, en s'infléchissant en
avant et en arrière, devient le point de départ du pont de Varole.
Les hémisphères cérébraux sont aisés à distinguer de bonne
heure chez l'embryon. Au moment où celui-ci fléchit l'extrémité
céphalique, on les aperçoit sous forme de deux vésicules faisant
saillie à l'extrémité antérieure du tube médullaire. Selon Valen-
tin et Tiedemann, ils représentent deux lamelles médullaires
lisses à la surface, qui surmontent en manière de voûte les ven-
tricules latéraux. A cette époque apparaissent les premiers ru-
dimens des circonvolutions, qui représentent des dépressions
très superficielles. A partir du septième mois ce développement
marche avec une grande rapidité, et au neuvième mois elles
sont arrivées à leur perfection. Les circonvolutions, d'après Baer
et Bischoff, résultent de la trop grande expansion des vésicules,
par rapport au développement du crâne; de cette disproportion
résulte un plissement obligé. Tiedemann dit que l'on découvre,
au quatrième mois, la scissure de Sylvius, affectant la forme
d'un petit enfoncement, encore assez peu profond qui, deve-
nant de plus en plus prononcé, divise les hémisphères en un
lobe antérieur et une portion postérieure commune aux deux
lobes moyens et postérieurs. Les vésicules des hémisphères cou-
vrent les corps striés, lesquels d'ailleurs, se développent dans
leur intérieur. Les couches optiques, au contraire, sont recou-
vertes, petit à petit, par les hémisphères qui apparaissent un
peu plus tard. Au quatrième mois, ils atteignent les tubercules
quadrijumeaux, au sixième, ils couvrent le cervelet, au-delà
duquel ils s'étendent dès le septième.
La formation du corps calleux et de la voûte à trois piliers
est, jusqu'à présent, un des points les plus obscurs du déve-
loppement de l'encéphale, de l'avis de tous les ovologistes.
Leur développement date du troisième mois; il se manifeste
comme une petite commissure étroite, presque verticale; du
bord antérieur interne des hémisphères, il se développe avec
lenteur jusqu'au sixième mois. A cette période il existe en avant,
plié en genou, horizontalement placé. Tiedemann le considère
comme le résultat de la fixation des extrémités des fibres
rayonnantes dans les deux hémisphères. Par les progrès, cette
partie croît peu à peu de bas en haut, puis d'avant en arrière,
pour produire le corps calleux, tandis que les bords internes
des deux vésicules sont rejetés en dehors, pour donner nais-
sance aux piliers postérieurs de la voûte. Les piliers antérieurs
de celle-ci se produisent ensuite par une formation de substance
à l'endroit même où le corps calleux apparaît d'abord.
Les ventricules latéraux sont la partie antérieure de la pre-
mière cellule cérébrale primitive. Nous avons vu le corps cal-
leux et la voûte naître des bords des vésicules. C'est de leur
saillie que dépend la scission de la cavité cérébrale unique en
deux latérales. Le développement du corps strié donne naissance
aux différentes éminences de la cavité ventriculaire.
Les couches optiques datent de l'apparition des vésicules du
cerveau antérieur.
Dans le principe elles ne sont qu'une vésicule simple, et cir-
conscrivent aussi une cavité commune, qui se continue, par une
large ouverture, en arrière avec la cavité de la cellule cérébrale
moyenne, en devant avec la cavité du cerveau antérieur. Mais
à mesure que les cellules du cerveau antérieur se séparent da-
vantage du cerveau intermédiaire, les deux actes qui transfor-
ment ce dernier en couches optiques se développent de plus en
plus. La glande pinéale, d'après Baer, est produite par la par-
tie de la voûte cérébrale intermédiaire, qui se continue en ar-
rière avec le cerveau moyen , et qui ne se fend pas, lorsque la
partie antérieure subit ce changement. Mais il ressort des tra-
vaux de Tiedemann, que ce n'est qu'au quatrième mois, que
l'on rencontre la glande pinéale reposant sur son mince pédicule.
Chez le fœtus il n'a jamais de sable.
Rathke pense que la glande pituitaire part d'une dépression
en forme de sac, qui se développe, avant la formation du pa-
lais, dans la membrane buccale, au fond de la bouche. Cette
excavation communique d'abord librement avec l'arrière gorge.
En s'enfonçant peu à peu dans la base du crâne, elle devient
un court canal terminé en cul-de-sac, dont le fond touche
l'extrémité obtuse de l'entonnoir. Ensuite il se développe une
valvule à l'entrée du petit canal, dans la cavité buccale, de ma-
nière que cette entrée devient de plus en plus cachée, jusqu'à
ce que enfin, elle soit tout à fait close. Ce canal est devenu vé-
sicule close, tenant à l'entonnoir par un pédicule grêle.
Reichert voulait que la glande pituitaire fût le résidu de l'ex-
trémité antérieure de la corde dorsale.
Les tubercules quadrijumeaux viennent du cerveau moyen.
Après que cette vésicule a subi son inflexion antérieure, sa ca-
vité creuse se continue en avant et en arrière avec la cellule
correspondante. Cette partie dont le développement propre est