Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 8, Text): Embryogénie, anatomie philosophique et anatomie microscopique: Oeufs, développement du foetus, ensemble du système nerveux dans le règne animal, structure intime des tissus généraux, des appareils et des organes — Paris, 1854

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.17187#0317
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ORGANES VASCULAIRES.

305

servent cependant encore la forme de fuseaux de omm,oi3i—
omm,ai8. Le reste de cette membrane n'a pas toujours une épais-
seur relative proportionnelle à la grosseur du vaisseau, elle pré-
sente surtout dans l'aorte une tendance prononcée à des épais-
sissemens, de sorte qu'il est. souvent très difficile de déterminer
son épaisseur véritable. Quant à sa structure, elle se compose
principalement de lamelles d'une substance transparente, tantôt
homogène, tantôt striée, et même visiblement fibrillaire qui, le
plus souvent, offre l'apparence de tissu fibreux et est traversée
par des réseaux élastiques longitudinaux, les uns fins, les autres
plus gros. D'ordinaire, les réseaux deviennent de plus en plus
serrés en s'approcbant de l'extérieur, leurs éléinens sont plus
volumineux, et la membrane in'erne se termine auprès de la
moyenne par une membrane réticulée élastique serrée, ou par
une véritable membrane fenêtrée plus ou moins fibreuse, qui
correspond évidemment à la tunique élastique interne des petites
artères. Immédiatement sous l'épithélium se trouvent des réseaux
filamenteux élastiques, très fins, quelquefois remplacés par plu-
sieurs couches transparentes, les lamelles striées. Celles-ci, quand
elles contiennent des noyaux, semblent se composer de cellules
épithéliales modifiées qui, quand elles sontbomogènes et dépour-
vues de noyaux, se rapprochent des membranes pâles élastiques.

Dans la tunique fibreuse annulaire, on voit apparaître comme
nouvel élément des membranes élastiques ou plaques qui, en
faisant abstraction de la direction transversale de leurs fibres,
sont essentiellement formées comme la tunique élastique interne
des petites artères, et se présentent tantôt comme les réseaux
très serrés des gros filamens élastiques, tantôt comme de véri-
tables membranes fenètrées. Ces membranes, dont l'épaisseur
est de omm,oo22—o""",oo26, dont le nombre peut s'élever jus-
qu'à 5o à 60, offrent entre elles des écartemens réguliers de
omm,oo65—omm,o 1 ^41 et alternent avec des couches transversales
de muscles lisses, entremêlés de tissu fibreux et de réseaux élas-
tiques. On ne doit cependant nullement les considérer comme
emboîtées régulièrement les unes dans les autres, isolées les unes
des autres et formant des tubes dont lesintervalles seraient remplis
par des muscles ; car, en premier lieu, elles sont placées les unes
sur les autres, tantôt en grand nombre, tantôt clair-semées et
réunies par un réseau élastique fin, entrelacé avec les fibres
musculaires; en second lieu, elles sont assez fréquemment in-
terrompues dans certains points, et remplacées par des réseaux
élastiques ordinaires. Ces plaques sont surtout très belles et très
régulières dans l'aorte abdominale, dans le tronc innominé, dans
la carotide primitive et dans les petites artères qui en émanent.
Cependant ces dispositions sont sujettes cbez les divers indi-
vidus à tant de variétés, que, sans être en possession d'observa-
tions très étendues, on peut à peine établir quelque chose de
général à ce sujet.

La tunique moyenne se distingue encore par le peu de dé-
veloppement de son tissu musculaire. Les cellules fibreuses con-
tractiles se rencontrent encore dans les plus grosses artères, à
travers toutes les couches de la tunique moyenne; seulement,
ces dernières, comparées avec les autres élémens, les plaques
élastiques, le tissu fibreux et les fins réseaux élastiques, ne for-
ment qu'une partie insignifiante de cette membrane, et en se-
cond heu, leurs élémens sont si peu développés qu'il semble
fort douteux qu'ils possèdent un pouvoir contractile digne de
ce nom. On trouve dans les couches internes de la tunique
moyenne, particulièrement dans l'aorte et dans le tronc de l'artère
pulmonaire, les cellules fibreuses qui n'ont souvent pas plus de

o""",0218 de longueur, et oœm,oo87—o""",o 131 de largeur, et tout-
à-fait plates, de manière à ressembler à certaines cellules épithé-
liales. Dans les couches externes, les cellules fibreuses deviennent
plus grêles et plus longues, elles atteignent jusqu'à on,m,o436,
et en même temps elles ressemblent davantage aux cellules
fibro-musculeuses des autres organes ; cependant elles conservent
dans leur physionomie quelque chose de roideetde particulier.
Dans les carotides, les sous clavières, les axillaires, les iliaques,
les élémens contractiles sont déjà plus développés, d'où il suit
que la tunique moyenne de ces artères ne présente pas la colo-
ration jaune pur qu'elle offre dans les artères les plus grosses,
elle tourne déjà davantage au rougeâtre.

La tunique adventice des grosses artères est, relativement et
absolument, plus mince que celle des petites, elle porte de
om,",o872—o""",o43G d'épaisseur. Sa structure est en tout la
même que celle que nous avons donnée plus haut, seulement
sa couche élastique interne est beaucoup moins développée.

La tunique interne de certaines artères contient aussi des
muscles lisses, ainsi que Kblliker l'a constaté dans l'axillaire et
la poplitée chez l'homme, où elle se trouve très souvent fort
épaissie dans les grosses artères, et se présente avec un accrois-
sement considérable des lamelles striées.

Les parties musculaires manquent complètement dans la tu-
nique moyenne des petites artères. Quant à la tunique adven-
tice, elle offre, chez les animaux, des fibres musculaires qu'on
ne rencontre pas chez l'homme.

Des veines. Les veines se laissent aussi partager en trois grou-
pes : les petites, les moyennes et les grosses; cependant leur dis-
tinction est beaucoup moins tranchée que celle des artères. Les
parois veineuses sont, sans exception, plus minces quéles parois
artérielles, ce qui dépend d'un développement moindre des
élémens contractiles et des parties élastiques; c'est pourquoi les
veines sont plus flasques et moins contractiles.

La tunique interne des grosses veines n'est pas plus épaisse
que celle des veines du second ordre, elle est moins développée
que celle des artères, mais d'ailleurs, sa structure est essentiel-
lement la même. La tunique moyenne qui n'est jamais jaune,
mais le plus souvent d'un gris-rougeâtre, contient beaucoup
plus de tissu fibreux, mais beaucoup moins de fibres élastiques
et musculaires, et, ce qui est une différence capitale, présente
toujours des couches longitudinales, indépendamment des cou-
ches transversales. Elle est généralement faible ; cependant ,
dans les veines moyennes, son épaisseur absolue est plus consi-
dérable que dans les plus grosses, et la partie musculaire y at-
teint son plus haut degré de développement. La tunique ad-
ventice enfin est ordinairement la couche la plus forte de
toutes, et son épaisseur relative et absolue est en rapport, le
plus souvent, avec celle des vaisseaux. Quant à sa composi-
tion , elle se rapproche complètement de celle des artères,
seulement que dans beaucoup de veines, particulièrement dans
celles des cavités abdominales, on y trouve des muscles longi-
tudinaux très développés, qui donnent un caractère particulier
à toute la paroi veineuse.

Les plus petites artères se composent, pour ainsi dire, d'un
tissu fibreux à noyaux, confusément filamenteux ou homo-
gène et d'un épithélium. Les élémens de celui-ci sont ronds
ou allongés, avec des noyaux ovales ou même ronds, tandis
que la première forme une adventice relativement épaisse, et
en outre, une autre couche plus mince remplaçant la tunique
 
Annotationen