ORGANES VASCULAIRES.
ainsi que Rémack ]'a remarqué à juste titre, elle contient une
quantité considérable de muscles longitudinaux. C'est surtout
dans la partie hépatique de la veine cave inférieure qu'ils sont
le plus développés, ainsi que l'a vu M. Bernard. Là, ils forment
avec des faisceaux, gros de o""n,o2i8—omm,o872, un tissu réti-
culé occupant la moitié ou les deux tiers internes de la tuni-
que externe, qui, dans les points où la tunique moyenne fait
défaut, s'applique directement sur la tunique interne, et peut
atteindre une épaisseur de on,m,4o. En outre, Kolliker a trouvé,
ainsi que Rémack, que ces faisceaux longitudinaux contractiles,
qui ne contiennent jamais de tissu fibreux, mais bien des fibres
élastiques en certain nombre, sont très développés dans les
troncs des veines hépatiques, dans le tronc de la veine porte,
dans le reste des parties de la veine cave inférieure, et le même
observateur les a suivis jusque dans la liénale, la mésentérique
supérieure, l'iliaque externe et la rénale. La veine azygos en a
aussi présenté quelques traces, mais ils manquaient complète-
ment dans les veines supérieures. Seulement dans la rénale et la
veine porte, ces muscles s'étendent à travers toute l'épaisseur de
l'adventice, tandis qu'il n'en est pas de même pour les autres
veines, dont une partie extérieure, plus ou moins grande de cette
tunique, se compose simplement d'un tissu fibreux longitudi-
nal et de réseaux élastiques à gros filamens. Cette couche mus-
culaire de l'adventice contient toujours, outre de nombreux
réseaux élastiques longitudinaux et les élémens contractiles qui
présentent le caractère ordinaire et une longueur de omm,o43G—
omm,o8,72, une certaine quantité de tissu fibreux à direction
constamment transversale. Toutes les grosses veines qui dé-
bouchent dans le cœur ont, dans une courte étendue, une
couche extérieure annulaire de ces mêmes muscles, que l'on
trouve aussi dans le cœur, avec anastomoses de leurs faisceaux
primitifs. Ceux-ci, d'après Ràuschel, s'étendent dans les veines
caves jusqu'aux sous-clavières, ainsi que dans les rameaux prin-
cipaux des veines pulmonaires.
Il faut accorder une mention spéciale aux veines dans les-
quelles la partie musculaire est extrêmement développée, et à
celles dans lesquelles elles manquent complètement. Parmi les
premières on doit noter les veines de l'utérus des femmes grosses,
chez lesquelles les tuniques externe et adventice présentent des
couches musculaires à fibres longitudinales dont les élémens,
vers 5 ou 6 mois de la grossesse, offrent un développement
colossal, comme celles de l'utérus lui-même.
Cette musculature appartient encore: i° aux veines de la por-
tion maternelle du placenta, dans lesquelles les parois présen-
tent en dehors de l'épithélium, de grosses cellules et des fibres
que Kolliker regarde comme du tissu fibreux non développé;
2° à la plupart des veines de la substance cérébrale et de la pie-
mère. Celles-ci se composent d'un épithélium à cellules rondes
formant une simple couche, d'une couche mince, longitudi-
nale, de tissu fibreux avec quelques noyaux isolés, qui lient la
place de la tunique moyenne, et d'une adventice fibrillaire et
contenant des noyaux dans les plus gros vaisseaux, mais qui de-
vient homogène dans les plus pelits. On ne trouve que rarement
de faibles traces de ces muscles dans la tunique moyenne des
plus grosses de ces artères; 3° aux conduits sanguins de la dure-
mère et aux veines osseuses de Breschet, qui en dehors d'un
épithélium cylindrique, offrent une couche de tissu fibreux
contenant de fins filamens élastiques; 4° aux sinus veineux des
corps caverneux, de la rate et de la rétine.
I^es valvules des veines sont constituées dans leur masse prin-
T. VIII.
30S
cipale par du tissu fibreux dont le sens est parallèle à leur bord
libre, et qui contient un grand nombre de noyaux allongés,
ainsi que des filamens élastiques isolés, ondulés, le plus souvent
libres. A leur surface se trouve seulement un épithélium à
courtes cellules, dans lequel, dans d'autres cas, on rencontre
encore un réseau élastique très fin, à direction longitudinale
prépondérante, c'est pourquoi les valvules peuvent être regar-
dées comme des prolongemens des tuniques moyenne et in-
terne malgré l'absence de fibres musculaires.
SYSTÈME CAPILLAIRE.
M. Ch. Robin admet dans les vaisseaux capillaires, trois va-»
riétés qui correspondent, mais avec plus de précision, aux trois
catégories que Proschaska désigne sous les expressions de îenuia,
tenuiora, tenuissima.
La première de ces variétés, répondant au tenuissima de Pros-
chaska, comprend les capillaires dont le diamètre varie de
on"n,oo7 à omm,o3o. Ils sont constitués par une seule tunique.
La deuxième variété comprend ceux dont le diamètre varie
de om"',o3o àomm,oGo. Us sont constitués par deux tuniques.
Enfin, dans la troisième, sont les capillaires visibles à l'œil
nu, surtout dans les cas de congestion dont le diamètre va de
o°"",oGo —o""", r 20, constitués par trois tuniques, qui établissent
la transition des capillaires aux vaisseaux de distribution prO"
prement dits, et dans lesquels on trouve la distinction impos-
sible à établir pour les premiers, entre ceux qui appartiennent
au système artériel et ceux du système veineux.
Les capillaires de la première variété, dont le diamètre varie
depuis o""",oo7, qui est celui du globule sanguin, jusqu'à o""",o25
et même omm,o3o, observés à un grossissement de 5oo diamètres
après avoir été isolés par la dilacération, se présentent sous la
forme d'un petit cylindre flexueux ou rectiligne, transparent,
incolore, à bords nets, régulièrement parallèles, et s'écartent
peu à peu à mesure que le conduit s'élargit ; les acides acétique
et nitrique étendus les ramollissent en les gonflant légèrement,
mais ne les dissolvent pas.
Leur paroi présente une épaisseur variable de omm,ooi —
oromoo2, donc le calibre intérieur de ceux qui n'ont que o"'m,oo7,
se trouve réduit à omn,,oo5. Elle est formée d'une substance en-
tièrement homogène sans stries ni fibres, qui ne présente ni trous,
ni fissures, ni éraillures. Il n'y a donc ni hémorrhagie par exsu-
dation, ni nutrition par imbibition directe. On y trouve des
noyaux qu'on ne peut en séparer que par l'action de réactifs
énergiques. Ces noyaux sont généralement ovoïdes, quelquefois
ronds, et présentent leur plus grand diamètre parallèlement di-
rigé à l'axe du vaisseau, ou à peine oblique. Leur diamètre lon-
gitudinal varie entre o""",oi et o,m",02, leur largeur est moitié
moindre. Quelquefois ils s'allongent davantage et deviennent
flexueux. Ces noyaux présentent encore quelques granulations
grisâtres, et peuvent même offrir un ou deux nucléoles de
omm,ooi—o'nm,oo2 de diamètre.
Le plus souvent ils se trouvent contenus dans le milieu même
de l'épaisseur de la paroi, mais quelquefois aussi, ils font saillie
soit à l'intérieur, soit à l'extérieur. Dans les capillaires de omm,oo7
—oram,oio, les noyaux forment une série simple, dans laquelle
ils sont assez régulièrement espacés, parfois aussi on les voit
très rapprochés les uns des autres. Du reste, ils présentent
plusieurs modes de disposition.
77
ainsi que Rémack ]'a remarqué à juste titre, elle contient une
quantité considérable de muscles longitudinaux. C'est surtout
dans la partie hépatique de la veine cave inférieure qu'ils sont
le plus développés, ainsi que l'a vu M. Bernard. Là, ils forment
avec des faisceaux, gros de o""n,o2i8—omm,o872, un tissu réti-
culé occupant la moitié ou les deux tiers internes de la tuni-
que externe, qui, dans les points où la tunique moyenne fait
défaut, s'applique directement sur la tunique interne, et peut
atteindre une épaisseur de on,m,4o. En outre, Kolliker a trouvé,
ainsi que Rémack, que ces faisceaux longitudinaux contractiles,
qui ne contiennent jamais de tissu fibreux, mais bien des fibres
élastiques en certain nombre, sont très développés dans les
troncs des veines hépatiques, dans le tronc de la veine porte,
dans le reste des parties de la veine cave inférieure, et le même
observateur les a suivis jusque dans la liénale, la mésentérique
supérieure, l'iliaque externe et la rénale. La veine azygos en a
aussi présenté quelques traces, mais ils manquaient complète-
ment dans les veines supérieures. Seulement dans la rénale et la
veine porte, ces muscles s'étendent à travers toute l'épaisseur de
l'adventice, tandis qu'il n'en est pas de même pour les autres
veines, dont une partie extérieure, plus ou moins grande de cette
tunique, se compose simplement d'un tissu fibreux longitudi-
nal et de réseaux élastiques à gros filamens. Cette couche mus-
culaire de l'adventice contient toujours, outre de nombreux
réseaux élastiques longitudinaux et les élémens contractiles qui
présentent le caractère ordinaire et une longueur de omm,o43G—
omm,o8,72, une certaine quantité de tissu fibreux à direction
constamment transversale. Toutes les grosses veines qui dé-
bouchent dans le cœur ont, dans une courte étendue, une
couche extérieure annulaire de ces mêmes muscles, que l'on
trouve aussi dans le cœur, avec anastomoses de leurs faisceaux
primitifs. Ceux-ci, d'après Ràuschel, s'étendent dans les veines
caves jusqu'aux sous-clavières, ainsi que dans les rameaux prin-
cipaux des veines pulmonaires.
Il faut accorder une mention spéciale aux veines dans les-
quelles la partie musculaire est extrêmement développée, et à
celles dans lesquelles elles manquent complètement. Parmi les
premières on doit noter les veines de l'utérus des femmes grosses,
chez lesquelles les tuniques externe et adventice présentent des
couches musculaires à fibres longitudinales dont les élémens,
vers 5 ou 6 mois de la grossesse, offrent un développement
colossal, comme celles de l'utérus lui-même.
Cette musculature appartient encore: i° aux veines de la por-
tion maternelle du placenta, dans lesquelles les parois présen-
tent en dehors de l'épithélium, de grosses cellules et des fibres
que Kolliker regarde comme du tissu fibreux non développé;
2° à la plupart des veines de la substance cérébrale et de la pie-
mère. Celles-ci se composent d'un épithélium à cellules rondes
formant une simple couche, d'une couche mince, longitudi-
nale, de tissu fibreux avec quelques noyaux isolés, qui lient la
place de la tunique moyenne, et d'une adventice fibrillaire et
contenant des noyaux dans les plus gros vaisseaux, mais qui de-
vient homogène dans les plus pelits. On ne trouve que rarement
de faibles traces de ces muscles dans la tunique moyenne des
plus grosses de ces artères; 3° aux conduits sanguins de la dure-
mère et aux veines osseuses de Breschet, qui en dehors d'un
épithélium cylindrique, offrent une couche de tissu fibreux
contenant de fins filamens élastiques; 4° aux sinus veineux des
corps caverneux, de la rate et de la rétine.
I^es valvules des veines sont constituées dans leur masse prin-
T. VIII.
30S
cipale par du tissu fibreux dont le sens est parallèle à leur bord
libre, et qui contient un grand nombre de noyaux allongés,
ainsi que des filamens élastiques isolés, ondulés, le plus souvent
libres. A leur surface se trouve seulement un épithélium à
courtes cellules, dans lequel, dans d'autres cas, on rencontre
encore un réseau élastique très fin, à direction longitudinale
prépondérante, c'est pourquoi les valvules peuvent être regar-
dées comme des prolongemens des tuniques moyenne et in-
terne malgré l'absence de fibres musculaires.
SYSTÈME CAPILLAIRE.
M. Ch. Robin admet dans les vaisseaux capillaires, trois va-»
riétés qui correspondent, mais avec plus de précision, aux trois
catégories que Proschaska désigne sous les expressions de îenuia,
tenuiora, tenuissima.
La première de ces variétés, répondant au tenuissima de Pros-
chaska, comprend les capillaires dont le diamètre varie de
on"n,oo7 à omm,o3o. Ils sont constitués par une seule tunique.
La deuxième variété comprend ceux dont le diamètre varie
de om"',o3o àomm,oGo. Us sont constitués par deux tuniques.
Enfin, dans la troisième, sont les capillaires visibles à l'œil
nu, surtout dans les cas de congestion dont le diamètre va de
o°"",oGo —o""", r 20, constitués par trois tuniques, qui établissent
la transition des capillaires aux vaisseaux de distribution prO"
prement dits, et dans lesquels on trouve la distinction impos-
sible à établir pour les premiers, entre ceux qui appartiennent
au système artériel et ceux du système veineux.
Les capillaires de la première variété, dont le diamètre varie
depuis o""",oo7, qui est celui du globule sanguin, jusqu'à o""",o25
et même omm,o3o, observés à un grossissement de 5oo diamètres
après avoir été isolés par la dilacération, se présentent sous la
forme d'un petit cylindre flexueux ou rectiligne, transparent,
incolore, à bords nets, régulièrement parallèles, et s'écartent
peu à peu à mesure que le conduit s'élargit ; les acides acétique
et nitrique étendus les ramollissent en les gonflant légèrement,
mais ne les dissolvent pas.
Leur paroi présente une épaisseur variable de omm,ooi —
oromoo2, donc le calibre intérieur de ceux qui n'ont que o"'m,oo7,
se trouve réduit à omn,,oo5. Elle est formée d'une substance en-
tièrement homogène sans stries ni fibres, qui ne présente ni trous,
ni fissures, ni éraillures. Il n'y a donc ni hémorrhagie par exsu-
dation, ni nutrition par imbibition directe. On y trouve des
noyaux qu'on ne peut en séparer que par l'action de réactifs
énergiques. Ces noyaux sont généralement ovoïdes, quelquefois
ronds, et présentent leur plus grand diamètre parallèlement di-
rigé à l'axe du vaisseau, ou à peine oblique. Leur diamètre lon-
gitudinal varie entre o""",oi et o,m",02, leur largeur est moitié
moindre. Quelquefois ils s'allongent davantage et deviennent
flexueux. Ces noyaux présentent encore quelques granulations
grisâtres, et peuvent même offrir un ou deux nucléoles de
omm,ooi—o'nm,oo2 de diamètre.
Le plus souvent ils se trouvent contenus dans le milieu même
de l'épaisseur de la paroi, mais quelquefois aussi, ils font saillie
soit à l'intérieur, soit à l'extérieur. Dans les capillaires de omm,oo7
—oram,oio, les noyaux forment une série simple, dans laquelle
ils sont assez régulièrement espacés, parfois aussi on les voit
très rapprochés les uns des autres. Du reste, ils présentent
plusieurs modes de disposition.
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