4-8 Voyage au Levant;-
la terre , que celle-cy ne nous doit point sem-
bler incroyable \ d'ailleurs ces dejix Portes.,
quoy que bouchées aujourd'huy doivent
avoir eu autrefois quelque usage, mais il çst
mal~aisé de dire quel il a été. C'esl ce qui fait
que je ne croy pas qu'on doive rejetter légè-
rement cette tradition des gens du païs , ou
du moins on ne doit pas absolument la mcpri-
ser. On peut aussi descendre le long de quel-
ques degrez jusqu'aubas du secondPuitsiinais
il est ordinairement si rempli de bouë , à cau-
se de l'eau qui s'y répand &c qui se mêle avee
la poudre qui s'y élevé , à force d'aller 6c de
venir , qu'il y a peu de personnes qui se vueil-
lent donner la peine d'y aller , d'autant plus
qu'il n'y a rien à voir. >
Comme le lieu que je viens de décrire e£t
fort curieux à voir, tant à cause de ce Puits -,
qu'à caule des beaux restes d'Antiquitez qu'on
y rencontre, & que d'ordinaire les Francs ne
manquent point de l'aller voir dès que l'.pcca-
sion s'en prefente î les Turcs n'ont pas man-
qué d'y établir une espece de Péage ; c'est de
faire payer un Ducat à la porte par où l'on
entre au Château. Il faut aussi donner quelque
chose pour voir le Puits j mais cela eiî: à dis-
cretion. Je dis la même chose de celui qui.en
garde la porte, &; de celui qui vous accompa-
gne au bas avec des ssambeaux , ce qui va bien
£neorji
la terre , que celle-cy ne nous doit point sem-
bler incroyable \ d'ailleurs ces dejix Portes.,
quoy que bouchées aujourd'huy doivent
avoir eu autrefois quelque usage, mais il çst
mal~aisé de dire quel il a été. C'esl ce qui fait
que je ne croy pas qu'on doive rejetter légè-
rement cette tradition des gens du païs , ou
du moins on ne doit pas absolument la mcpri-
ser. On peut aussi descendre le long de quel-
ques degrez jusqu'aubas du secondPuitsiinais
il est ordinairement si rempli de bouë , à cau-
se de l'eau qui s'y répand &c qui se mêle avee
la poudre qui s'y élevé , à force d'aller 6c de
venir , qu'il y a peu de personnes qui se vueil-
lent donner la peine d'y aller , d'autant plus
qu'il n'y a rien à voir. >
Comme le lieu que je viens de décrire e£t
fort curieux à voir, tant à cause de ce Puits -,
qu'à caule des beaux restes d'Antiquitez qu'on
y rencontre, & que d'ordinaire les Francs ne
manquent point de l'aller voir dès que l'.pcca-
sion s'en prefente î les Turcs n'ont pas man-
qué d'y établir une espece de Péage ; c'est de
faire payer un Ducat à la porte par où l'on
entre au Château. Il faut aussi donner quelque
chose pour voir le Puits j mais cela eiî: à dis-
cretion. Je dis la même chose de celui qui.en
garde la porte, &; de celui qui vous accompa-
gne au bas avec des ssambeaux , ce qui va bien
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