11% Voyage au Levant;
rent fait leurs presents r & qu'on eut encore
assez long-tems convers édepart & d'autre , il
leur demanda 3 d'un air plein de fierté , com-
ment ils avoient eu la hardiesse de venir au
lieu où il et oit l à quoy ces Seigneurs répon-
dirent qu'étants amis du Grand Seigneur, ils
avoient la liberté d'aller & de venir par tout
où il leurplaiioit dans les Etats de SaHautes-
se j mais il leur repartit fièrement, si le Grand
Seigneur lui-même venoit icy, je le traiterois
comme vous^que je.ne dois regarder que com-
me des Espions, &c vous n'êtes venus icy qu'a
deslein d'examiner toutes choses pour en allex
faire vôtre rapport au Bassad'Alep , & nous
faire prendre s'il vous estpossible. Vous êtes
aussi la causer continua-1-il y de ce que je n$
puis rien enlever aux Turcs qui voyagent >
parce qu'en même-tems que vous prenez vos
suretez pour la conservation de vos biens*
vous conservez aussi ceux des Turcs par vos
Caravanes continuelles qui sont toujours bien
eseortées ; c'est pourquoy j'ay résolu de vous
faire tous pendre. Là-dessus il fit appeller le
bourreau^ qui vint aussi-tôt avec des cordes
êc du savon pour les faire mieux couler. Ces
Députez' voyants cet apprêt lui dirent résolu-
nient 3 que s'il executoit sur eux ce donti 1 les;
menaçoit 3 leurs amis en prendroient une tel?»
k vengeance x que les Arabes s'en souvien-
rent fait leurs presents r & qu'on eut encore
assez long-tems convers édepart & d'autre , il
leur demanda 3 d'un air plein de fierté , com-
ment ils avoient eu la hardiesse de venir au
lieu où il et oit l à quoy ces Seigneurs répon-
dirent qu'étants amis du Grand Seigneur, ils
avoient la liberté d'aller & de venir par tout
où il leurplaiioit dans les Etats de SaHautes-
se j mais il leur repartit fièrement, si le Grand
Seigneur lui-même venoit icy, je le traiterois
comme vous^que je.ne dois regarder que com-
me des Espions, &c vous n'êtes venus icy qu'a
deslein d'examiner toutes choses pour en allex
faire vôtre rapport au Bassad'Alep , & nous
faire prendre s'il vous estpossible. Vous êtes
aussi la causer continua-1-il y de ce que je n$
puis rien enlever aux Turcs qui voyagent >
parce qu'en même-tems que vous prenez vos
suretez pour la conservation de vos biens*
vous conservez aussi ceux des Turcs par vos
Caravanes continuelles qui sont toujours bien
eseortées ; c'est pourquoy j'ay résolu de vous
faire tous pendre. Là-dessus il fit appeller le
bourreau^ qui vint aussi-tôt avec des cordes
êc du savon pour les faire mieux couler. Ces
Députez' voyants cet apprêt lui dirent résolu-
nient 3 que s'il executoit sur eux ce donti 1 les;
menaçoit 3 leurs amis en prendroient une tel?»
k vengeance x que les Arabes s'en souvien-