DOI Artikel:
Stein, Henri: La main d'Étienne Pasquier et le peintre Jean de Hoey
DOI Artikel:Rosenthal, Léon: Les fresques de Mottez a Saint-Germain-L'Auxerrois
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18479#0027
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être devenu peintre et valet de chambre de Henri IV, et
jouissait d'une pension de 1200 livres.
L'identification n'est pas douteuse, puisque précisément
sa présence à Troyes, établie par son mariage et la nais-
sance de ses premiers enfants (1378-1594), concorde avec
l'époque des Grands Jours de Troyes, i583, et le séjour
d'Étienne Pasquier dans cette ville.
Que Ton m'excuse si j'ai pris tant de détours pour arri-
ver à cette conclusion, sans doute souhaitée plus briève-
ment amenée; sous l'influence de l'avocat et de ses amis,
je me suis laissé involontairement entraîner. Le portrait
d'Etienne Pasquier, qui est retrouvé, et celui de la dame
de Bragelonne, qui reste à recouvrer, en valent-ils bien
la peine? Jean de Hoey n'était pas encore parvenu à la
notoriété complète lorsqu'il fut invité à représenter les
traits de l'avocat parisien, et l'on pourrait aller jusqu'à se
demander si cette absence de mains dans le tableau peint
à Troyes en 1583 n'eut pas pour cause l'incapacité de l'ar-
tiste à les bien dessiner. On sait que dans les mains réside
une des plus grosses difficultés auxquelles se heurtent les
artistes encore insuffisamment préparés. Le début d'un
sonnet de Jean Coignet que. j'extrais du même recueil
semblerait l'indiquer implicitement :
Le peintre ne pouvoit en peignant ton image
Exprimer dignement la beauté de tes mains,
Pasquier. Car les traçant avec des doigts humains
Il eust tout perverti le beau de son ouvrage.
A moins qu'il ne s'agisse simplement ici d'un agrément
poétique auquel il n'y a pas lieu d'attacher plus d'impor-
tance et de signification que de raison.
Les fresques de Mottez a Saint-Germain-l'Auxerrois.
(Communication de M. Léon Rosenthal.)
M. L. Rosenthal présente des photographies1 de la déco-
ration du porche de Saint-Germain-l'Auxerrois par Victor
1. Ces photographies appartiennent à M. Mottez fils. Deux
être devenu peintre et valet de chambre de Henri IV, et
jouissait d'une pension de 1200 livres.
L'identification n'est pas douteuse, puisque précisément
sa présence à Troyes, établie par son mariage et la nais-
sance de ses premiers enfants (1378-1594), concorde avec
l'époque des Grands Jours de Troyes, i583, et le séjour
d'Étienne Pasquier dans cette ville.
Que Ton m'excuse si j'ai pris tant de détours pour arri-
ver à cette conclusion, sans doute souhaitée plus briève-
ment amenée; sous l'influence de l'avocat et de ses amis,
je me suis laissé involontairement entraîner. Le portrait
d'Etienne Pasquier, qui est retrouvé, et celui de la dame
de Bragelonne, qui reste à recouvrer, en valent-ils bien
la peine? Jean de Hoey n'était pas encore parvenu à la
notoriété complète lorsqu'il fut invité à représenter les
traits de l'avocat parisien, et l'on pourrait aller jusqu'à se
demander si cette absence de mains dans le tableau peint
à Troyes en 1583 n'eut pas pour cause l'incapacité de l'ar-
tiste à les bien dessiner. On sait que dans les mains réside
une des plus grosses difficultés auxquelles se heurtent les
artistes encore insuffisamment préparés. Le début d'un
sonnet de Jean Coignet que. j'extrais du même recueil
semblerait l'indiquer implicitement :
Le peintre ne pouvoit en peignant ton image
Exprimer dignement la beauté de tes mains,
Pasquier. Car les traçant avec des doigts humains
Il eust tout perverti le beau de son ouvrage.
A moins qu'il ne s'agisse simplement ici d'un agrément
poétique auquel il n'y a pas lieu d'attacher plus d'impor-
tance et de signification que de raison.
Les fresques de Mottez a Saint-Germain-l'Auxerrois.
(Communication de M. Léon Rosenthal.)
M. L. Rosenthal présente des photographies1 de la déco-
ration du porche de Saint-Germain-l'Auxerrois par Victor
1. Ces photographies appartiennent à M. Mottez fils. Deux