A PROPOS D'UN LIVRE RÉCENT
SUR
VENSEIGNE DE GERSAJNT.
J'ai parlé longuement à la Société de l'histoire de
l'Art français, il y a trois ans, de l'Enseigne de Ger-
saint1. On se souvient des discussions qui s'étaient éle-
vées sur ce tableau à propos d'une exposition d'art fran-
çais du xvme siècle à Berlin, exposition où avait figuré
XEnseigne en deux parties qui appartient à l'empe-
reur d'Allemagne. On se souvient que les uns recon-
naissaient dans ces toiles les deux moitiés de VEn-
seigne peinte par Watteau à son retour d'Angleterre
pour son ami Gersaint; que les autres, au contraire,
les considéraient comme de simples copies : pour ces
derniers tout ce qui subsiste de VEnseigne originale
est un fragment conservé aujourd'hui dans la collec-
tion de M. Léon Michel-Lévy, à Paris. J'avais exa-
miné en détail ce problème d'histoire de l'art; j'en
étais arrivé à conclure que, dans l'état de nos connais-
sances à cette époque, XEnseigne de Berlin avait les
plus grandes chances d'être l'original et que le frag-
ment de Paris ne pouvait être qu'une copie ou, dans
l'hypothèse la plus favorable, une première esquisse.
Il n'avait plus été question de Y Enseigne quand,
l'été dernier, M. André Maurel fit paraître à la librai-
rie Hachette un volume intitulé : VEnseigne de Ger-
saint. Étude sur le tableau de Watteau. Son histoire.
i. Voir le Bulletin, igio, p. 126. Cette communication a fait
l'objet d'un tirage à part (Schemit, 1910); c'est à ce tirage à part
que je renverrai au cours du présent travail.
SUR
VENSEIGNE DE GERSAJNT.
J'ai parlé longuement à la Société de l'histoire de
l'Art français, il y a trois ans, de l'Enseigne de Ger-
saint1. On se souvient des discussions qui s'étaient éle-
vées sur ce tableau à propos d'une exposition d'art fran-
çais du xvme siècle à Berlin, exposition où avait figuré
XEnseigne en deux parties qui appartient à l'empe-
reur d'Allemagne. On se souvient que les uns recon-
naissaient dans ces toiles les deux moitiés de VEn-
seigne peinte par Watteau à son retour d'Angleterre
pour son ami Gersaint; que les autres, au contraire,
les considéraient comme de simples copies : pour ces
derniers tout ce qui subsiste de VEnseigne originale
est un fragment conservé aujourd'hui dans la collec-
tion de M. Léon Michel-Lévy, à Paris. J'avais exa-
miné en détail ce problème d'histoire de l'art; j'en
étais arrivé à conclure que, dans l'état de nos connais-
sances à cette époque, XEnseigne de Berlin avait les
plus grandes chances d'être l'original et que le frag-
ment de Paris ne pouvait être qu'une copie ou, dans
l'hypothèse la plus favorable, une première esquisse.
Il n'avait plus été question de Y Enseigne quand,
l'été dernier, M. André Maurel fit paraître à la librai-
rie Hachette un volume intitulé : VEnseigne de Ger-
saint. Étude sur le tableau de Watteau. Son histoire.
i. Voir le Bulletin, igio, p. 126. Cette communication a fait
l'objet d'un tirage à part (Schemit, 1910); c'est à ce tirage à part
que je renverrai au cours du présent travail.