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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1913

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Demonts, Louis: Les amours de Renaud et d'Armide: décoration peinte par Simon Vouet pour Claude de Bullion
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https://doi.org/10.11588/diglit.18479#0074

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sereins et moins tendres. D'une main elle tientune baguette
et dans l'autre est un livre qu'elle lit à voix basse. »

Il existe, inspirée de ce tableau, une tapisserie dont
l'effet est d'ailleurs bien plus décoratif. L'échappée de
paysage y est à droite. Ce paysage est à rapprocher des
verdures de Vouet et des tapisseries de la suite des
Amours des Dieux. Cf. Catalogue raisonné de la collec-
tion Martin le Roy, Paris, M D CCCC VIII, iri-fol.,
fasc. IV, pl. XI, et p. 67.

2° Deux petites nymphes à demi nues. Devant elles, par
terre, une armure de guerrier. — Petit panneau en hau-
teur, de coloris corrégien.

Chant XIV :

« Armide vole sur les lieux où Renaud a vaincu et
immolé ses guerriers. Le héros y avait laissé son armure
et, pour se cacher sous des dehors inconnus, avait revêtu
celle d'un infidèle. »

3° Armide voulant tuer Renaud endormi.

Renaud est étendu au centre. Armide s'approche à
gauche, le poignard dressé. Mais J'Amour qui défend
Renaud la vise avec son arc. A droite, beau paysage : un
fleuve d'où émerge une sirène ; au rivage est amarrée une
nef. — Dessus de porte en largeur.

Chant XIV :

« Soudain l'onde murmure; Renaud porte ses yeux sur
le fleuve; au milieu s'élève une vague qui tourne et se
replie sur elle-même; bientôt il voit flotter une blonde
chevelure, puis il aperçoit la tête d'une nymphe, puis
enfin un corps qui semble formé par l'Amour et les
Grâces...; elle charme les oreilles par ses chants... « Heu-
« reux qui suit toujours la loi de ses désirs ». ... Par ses
chants harmonieux, l'enchanteresse endort le jeune guer-
rier... Armide sort du lieu qui la cache et court à lui dans
l'ardeur de se venger. Mais quand elle a fixé sur lui ses
regards, quand elle a vu ce front calme et tranquille, ces
lèvres où repose le sourire..., elle s'arrête, elle sent expi-
rer sa colère. Assise auprès de lui, elle admire ses grâces
et demeure penchée sur son front comme Narcisse sur la
fontaine qui réfléchit son image. »
 
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