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Brière, Gaston: Note complémentaire sur un tableau de Ch.-Antoine Coypel au Musée de Neuchatel
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18479#0405
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série, qui parut au Salon de 1741, n° 1 du livret, où
l'explication indique bien la ressemblance avec l'œuvre
exposée antérieurement. Ce fut la quatrième tapis-
serie de la tenture dite des « Fragments d'Opéra »,
composée de sujets empruntés à des pièces illustres
et complétée par : les noces d'Angélique ; l'éva-
nouissement d'Armide et la destruction du palais
d'Armide, qui avait été commandée à l'artiste pour
la manufacture royale des Gobelins1. Le carton du
« Sommeil de Renaud » fut envoyé des réserves du
Louvre au Musée de Nantes, en 1872; il mesure 3m28
de hauteur sur 6m3o de largeur (n° 615 du Catalogue
du Musée de Nantes de M. Nicolle et E. Dacier,
Nantes, 1913, in-12). En comparant la petite pein-
ture de Neuchâtel au grand carton de Nantesa, on
s'aperçoit de la ressemblance, presque complète, des
deux œuvres. Pour agrandir sa composition, l'artiste
s'est contenté d'isoler davantage le groupe des deux
amants, de rejeter sur les côtés le vieux Fleuve barbu
et les Nymphes craintives, d'accroître un peu les
feuillages et d'ajouter quelques petits Amours sup-
plémentaires dans la partie de droite, mais aucun
mouvement des personnages n'a été modifié; la con-
ception du sujet est identique. La peinture de Neu-
châtel serait-elle donc la toile exposée au Salon de
1738? Ses dimensions (im6o sur im28 de haut) sont
bien voisines de celles indiquées au livret du Salon
(5 pieds sur 4 de haut = im65 sur im3a environ). II
serait tentant de répondre affirmativement, mais
1. F. Engerand, Inventaire des tableaux commandés et ache-
tés par la direction des bâtiments au XVIII' siècle. Paris, 1900,
p. 119-121. Ch. Coypel avait reçu la commande, en 1737, d'une
suite de huit tableaux tirés de l'histoire d'Armide, trois seule-
ment furent exécutés.
2. La peinture n'est pas reproduite dans l'excellent catalogue
de MM. Nicolle et Dacier, mais l'imprimeur Dugas, de Nantes,
met en vente une carte postale fort nette.
série, qui parut au Salon de 1741, n° 1 du livret, où
l'explication indique bien la ressemblance avec l'œuvre
exposée antérieurement. Ce fut la quatrième tapis-
serie de la tenture dite des « Fragments d'Opéra »,
composée de sujets empruntés à des pièces illustres
et complétée par : les noces d'Angélique ; l'éva-
nouissement d'Armide et la destruction du palais
d'Armide, qui avait été commandée à l'artiste pour
la manufacture royale des Gobelins1. Le carton du
« Sommeil de Renaud » fut envoyé des réserves du
Louvre au Musée de Nantes, en 1872; il mesure 3m28
de hauteur sur 6m3o de largeur (n° 615 du Catalogue
du Musée de Nantes de M. Nicolle et E. Dacier,
Nantes, 1913, in-12). En comparant la petite pein-
ture de Neuchâtel au grand carton de Nantesa, on
s'aperçoit de la ressemblance, presque complète, des
deux œuvres. Pour agrandir sa composition, l'artiste
s'est contenté d'isoler davantage le groupe des deux
amants, de rejeter sur les côtés le vieux Fleuve barbu
et les Nymphes craintives, d'accroître un peu les
feuillages et d'ajouter quelques petits Amours sup-
plémentaires dans la partie de droite, mais aucun
mouvement des personnages n'a été modifié; la con-
ception du sujet est identique. La peinture de Neu-
châtel serait-elle donc la toile exposée au Salon de
1738? Ses dimensions (im6o sur im28 de haut) sont
bien voisines de celles indiquées au livret du Salon
(5 pieds sur 4 de haut = im65 sur im3a environ). II
serait tentant de répondre affirmativement, mais
1. F. Engerand, Inventaire des tableaux commandés et ache-
tés par la direction des bâtiments au XVIII' siècle. Paris, 1900,
p. 119-121. Ch. Coypel avait reçu la commande, en 1737, d'une
suite de huit tableaux tirés de l'histoire d'Armide, trois seule-
ment furent exécutés.
2. La peinture n'est pas reproduite dans l'excellent catalogue
de MM. Nicolle et Dacier, mais l'imprimeur Dugas, de Nantes,
met en vente une carte postale fort nette.